Peggy Provost : « Une vraie dynamique de groupe nous porte »

Deux matches, deux victoires, 6 buts marqués, 0 encaissé, une qualification pour les demi-finales de l'Euro avant le dernier match de poule contre l'Angleterre. Les U17 françaises nagent dans le bonheur en Estonie. Le point avec leur sélectionneure.

Le résumé de Suède - France (0-3)

Le résumé de Pologne - France (0-3)

Pourquoi les Bleuettes sont déjà qualifiées pour les demi-finales

« Votre équipe est qualifiée pour les demi-finales avant même le dernier match contre l’Angleterre. Comment accueillez-vous cette qualification ?
Forcément, nous sommes toutes très contentes d’être qualifiées dès le deuxième match. Maintenant, il faut bien récupérer, se reposer au maximum. Ce jeudi, une grosse journée de récupération, avec des soins et des massages attendent les joueuses. La saison a été longue avec leur club, que ce soit pour celles qui évoluent en U19 national ou qui sont dans un groupe de D1 Arkema. L’analyse des GPS montre que le match contre la Pologne a été très intense, qu’il s’est joué sur un rythme élevé. Il faut donc régénérer les organismes.

Du coup, contre l’Angleterre, allez-vous procéder à de nombreux changements, ménager certaines joueuses ?
L’idée, c’est et ce sera toujours de gagner. J’ai 20 joueuses, elles sont toutes concernées. J’ai la possibilité de faire des choix sportifs tout en gardant le projet de jeu. Avec mon staff, je vais donc préparer l’équipe pour gagner.

Il vous suffit de ne pas perdre pour conserver la première place…
Encore une fois, nous jouons toujours pour gagner, ça me semble important quand on dirige des jeunes joueuses. Après, il y a la réalité du match. Que ce soit les membres de mon staff ou moi en tant qu’ancienne joueuse ou adjointe avec l’équipe de France féminine A, nous avons déjà vécu ce genre de situation.  Dans leur formation, les joueuses apprennent aussi à ne pas perdre. Nous avons plusieurs objectifs sur ce dernier match de poule : entretenir notre dynamique car une victoire est toujours bénéfique sur le plan mental, renforcer encore la confiance individuelle, qui, elle-même, renforce la force collective du groupe, donner du temps de jeu à d’autres joueuses, marquer les esprits par rapport à nos futurs adversaires de l’autre groupe.

L’association de compétences, à tous les niveaux, débouche sur une force collective intéressante. Nous travaillons pour gagner cet Euro. Dans la joie et le plaisir d’être ensemble.

Faut-il éviter l’Espagne, en demi-finale ? L’Espagne compte deux victoires en deux matches après avoir battu l’Allemagne et la Suisse…
Si on veut gagner cet Euro, il faudra être capable de battre l’Espagne. Que ce soit en demi-finale ou en finale. Comme nous avons déjà joué la Suisse, nous travaillons sur les deux autres nations que l’on connaît moins, l’Espagne et l’Allemagne. Nous avons un observateur pour cela. Mais nous sommes focus sur l’Angleterre. L’erreur serait de se tromper de rendez-vous.  

Face à la Pologne, vous avez gagné sur le même score que face à la Suède, mais en ouvrant la marque en première période, cette fois.
La victoire a commencé à se dessiner en première période effectivement, malgré l’impact de la Pologne. On a su répondre à cet engagement en parvenant à contrer et faire la différence, dans nos courses notamment, alors que les Polonaises évoluaient à cinq, derrière. Nous avons un projet de jeu et sa maîtrise a fini par épuiser notre adversaire. On a marqué plus vite que face à la Suède, ce qui a permis de faire des changements, de mettre des joueuses à d’autres postes. Les entrantes ont pesé, notamment sur le deuxième et le troisième but. C’est très instructif et très encourageant.

On échange avec une coach très heureuse. On se trompe ?
(Rires). Non. La complémentarité et la solidarité entre le staff et les joueuses est excellentes. Jusqu’ici, une vraie dynamique de groupe nous porte. L’association de compétences, à tous les niveaux, débouche sur une force collective intéressante. Nous travaillons pour gagner cet Euro. Dans la joie et le plaisir d’être ensemble.

Photo Sam BARNES / UEFA