J22 : le PFC finit troisième, Dijon se sauve

Les joueuses de Sandrine Soubeyrand ont achevé l’exercice 2022-2023 sur le podium grâce à leur succès samedi à Rodez (4-0), relégué en D2 après la victoire du DFCO contre Montpellier (2-1). Et décrochent le dernier billet pour la prochaine Ligue des champions.

Clap de fin pour l’opus 2022-2023 de la D1 Arkema. Entamé le week-end des 9-10-11 septembre, le championnat de France féminin a joué son dernier acte ce samedi 27 mai après-midi. Six jours après l’avoir emporté sur la pelouse du Paris-SG (1-0), les Lyonnaises ont fêté leur titre – le 16ème de leur histoire – par un festival au Groupama Stadium (7-1 contre Reims). L’enjeu de cette 22ème et ultime journée concernait la lutte pour la troisième place et la course pour le maintien, d’autant que quatre des cinq équipes concernées s’affrontaient (Rodez-Paris FC, Dijon-Montpellier et Fleury-Guingamp).

Avec deux et trois longueurs d’avance, les joueuses de Sandrine Soubeyrand étaient en position de force par rapport au MHSC et Fleury. Elles n’ont pas calculé ni laissé d’espoir à leurs poursuivantes en s’imposant à Rodez grâce au duo Clara Matéo-Mathilde Bourdieu et un doublé d'Ouleymata Sarr (4-0). Elles disputeront le 1er tour de qualification de la Ligue des champions 2023-2024 durant l'été et tenteront d'y rejoindre l'OL et le PSG. Ce résultat condamne les promues aveyronnaises qui devaient faire aussi bien que Dijon pour se maintenir dans l’élite. Mais les Bourguignonnes ont pris le meilleur sur le MHSC (2-1) et sauvé leur peau. Rodez rejoint Soyaux dans l’ascenseur vers la Division 2 (*) d’où vont remonter le LOSC Lille et l’AS Saint-Étienne.

 OLYMPIQUE LYONNAIS – STADE DE REIMS : 7-1 

C’est ce qu’on appelle une fête réussie. Tenantes du titre, les Lyonnaises ont soulevé leur 16ème trophée de championnes de France – remis par leur président Jean-Michel Aulas (photo ci-dessous) et Philippe Diallo, celui par intérim de la FFF - dans un Groupama Stadium bien garni après un feu d’artifice contre Reims (7-1). À peine le temps d’honorer les futures ex-joueuses du club (Emma Holmgren, Signe Bruun, Catarino Macario, Amandine Henry…) et de donner le coup d'envoi que l’OL, sous les yeux du sélectionneur des Bleues Hervé Renard, menait déjà sur une reprise de Dzsenifer Marozsan servie par Amel Majri (2e). De la tête, Wendie Renard (9e) et Melvine Malard (30e) creusaient l’écart. Double passeuse, Majri signait un magnifique quatrième but (59e) avant qu'Eugénie Le Sommer, d’un doublé (65e, 80e), et l'entrante Ada Hegerberg (74e) ne prennent part à la fête. Une fête avec pour seul bémol le 9ème but encaissé de la saison en fin de partie.

La capitaine Wendie Renard laisse son président Jean-Michel Aulas brandir le trophée (photo Sébastien RICOU / APL / FFF)

« C’est une fin d’après-midi quasi parfaite. Vous connaissez mon exigence, il y a ce but encaissé mais je retiens qu’il est marqué par Melchie Dumornay, une future Lyonnaise, savourait l’entraîneure rhodanienne Sonia Bompastor sur Canal+ Foot. C’est une belle fête devant un public qui a répondu présent notamment en seconde période. On va profiter. » Une sortie au cours de laquelle les Lyonnaises n’ont pas oublié leur coéquipière Delphine Cascarino, victime d'une rupture partielle du ligament croisé antérieur droit ainsi qu'une mobilité et une laxité dimanche dernier et éloignée des terrains plusieurs mois, brandissant son maillot en signe de soutien.

Photo Sébastien RICOU / APL / FFF

 RODEZ AF - PARIS FC : 0-4 

Elles avaient toutes les cartes en mains et même un joker avec leur matelas de points d’avance. Les joueuses du Paris FC n’en ont pas eu besoin. Elles sont restées maîtresses du jeu et de leur destin enfonçant Rodez, premier non relégable au coup d’envoi et qui y a cru durant une bonne demi-heure. La défense des Rafettes a cependant cédé sur une percée de Clara Matéo, trouvée dans la profondeur par Rachel Corboz. Après avoir manqué son premier face-à-face avec la gardienne adverse (22e), l’internationale française, qui a prolongé cette semaine son contrat au PFC jusqu’en 2026, l’éliminait et réglait la mire du droit (0-1, 35e). Son bon travail profitait ensuite à Mathilde Bourdieu (0-2, 54e) puis Ouleymata Sarr inscrivait ses 4ème et 5ème buts en deux matches (71e, 76e). Sur la troisième marche du podium, les Parisiennes disputeront le 1er tour de qualification de la Ligue des champions au cœur de l’été en espérant une issue plus heureuse qu’en 2022 (0-0, 4 tab 5 face à l’AS Rome). Monté de Division 2 il y a un an, le RAF y retourne le cœur brisé après avoir tout donné.

 FC FLEURY 91 – EN AVANT GUINGAMP : 6-0 
 DIJON FCO – MONTPELLIER HSC : 2-1 

Dans la bataille pour la 3ème place, Fleury (5ème au coup d’envoi) et Montpellier (4ème) pourchassaient le PFC. Des deux équipes, la première a fait le boulot, pas l’autre, bousculée par un effectif dijonnais prêt à laisser ses tripes sur le terrain pour arracher son maintien.

Sans faire de plan sur la comète, Fabrice Abriel, l’entraîneur Floriacumois, avait demandé à son groupe de « bien finir le travail, terminer par une victoire à domicile, prendre du plaisir et jouer ». Toutes les cases sont cochées après ce succès 6-0 contre l’EA Guingamp. La capitaine Léa Le Garrec a lancé les hostilités (2e) avant de servir notamment Ewelina Kamczyk sur le troisième but (39e) puis de marquer le dernier (84e). Marine Dafeur, d’une puissante frappe lointaine (20e), Airine Fontaine, à la conclusion d’une contre-attaque (57e), et Rosemonde Kouassi (71e) ont complété la balade.

La capitaine du FC Fleury 91 Léa Le Garrec (photo Guillaume TALBOT / ICON SPORT). 

Grâce à ce succès, le FC Fleury termine 4ème de D1, devançant de deux points le MHSC qui s’est incliné au centre d’entraînement du DFCO. Devant un public nombreux venu les soutenir, les Bourguignonnes ont débloqué la situation par Roselord Borgella. L’attaquante haïtienne avait vu Lisa Schmitz s’interposait sur sa première tentative et elle ne lui laissait aucune chance sur la deuxième (1-0, 28e). Dijon aurait pu se mettre à l’abri avant la mi-temps d’une tête qui fuyait le cadre (45e+4) mais parvint à le faire en seconde période grâce à une puissante frappe enroulée de Meriame Terchoun (2-0, 65e). La Montpelliéraine Faustine Robert réduisit l’écart d’un bijou dont elle a le secret (2-1, 82e) relançant le suspense. Il aurait alors fallu deux buts héraultais pour passer à côté du maintien. Dijon tenait bon et pouvait exulter après les cinq minutes de temps additionnel.

LA DÉLIVRANCE !!!

Nos joueuses ont obtenu leur maintien en @D1Arkema en dominant @MontpellierHSC (2-1) !

Bravo les filles 🔥🔥 Vous avez montré la voie à suivre ! 👊❤️🖤 pic.twitter.com/ZAYP9tbWc6

— Dijon FCO (@DFCO_Officiel) May 27, 2023

 LES AUTRES MATCHES 

Dans les deux dernières rencontres de la journée, le Paris-SG est allé décrocher sa 17ème victoire de la saison sur la pelouse de l’ASJ Soyaux (3-0). L’attaquante suisse Ramona Bachmann a ouvert le score d’une frappe du gauche en deux temps à la demi-heure de jeu (36e). En seconde période, Sandy Baltimore s’est arrachée pour servir Amalie Vangsgaard (2-0, 60e) puis s’est muée en buteuse (3-0, 66e). Déjà reléguées en Division 2, les Sojaldiciennes achèvent l’exercice à la dernière place avec 6 points au compteur et neuf de retard sur le premier non relégable.

L'attaquante du PSG Sandy Baltimore samedi contre Soyaux (Photo Loïc COUSIN  / ICON SPORT).

En déplacement, Bordeaux a aussi ramené trois points du Havre. Si Salomé Elisor a répondu du tac au tac (1-1, 18e) à l’ouverture du score d’Ella Palis (17e), les Girondines ont vite repris les devants par Maëlle Garbino (1-2, 22e) puis Marie-Sergine Ateluce (1-3, 38e). Une Maëlle Garbino qui a bouclé sa saison la plus prolifique avec une 12ème réalisation (1-4, 68e) avant que Deja Davis réduise l’écart pour le HAC (2-4, 80e). Les Havraises terminent à la 8ème place à trois points de… Bordeaux. Une belle performance pour les promues normandes.