Karim Mokeddem : « En mode Ligue des champions »
La réception d’Avranches, vendredi 24 février lors de la 22e journée, est le premier de trois matches que va disputer Orléans en huit jours. Son entraîneur décrypte cet enchaînement.
La 22e journée du National, lancée vendredi 26 février par huit rencontres (19h30) avant Dijon FCO-AS Nancy-Lorraine lundi 26 février (18h30, en direct sur Canal+ Foot), va ouvrir une séquence de trois matches à disputer en huit jours pour six équipes. Dont l’US Orléans LF, qui reçoit l’US Avranches MSM puis le FC Sochaux-Montbéliard avant de se rendre chez LB de Châteauroux de ce vendredi au samedi 2 mars. Karim Mokeddem, son entraîneur depuis novembre 2023, raconte la façon de gérer cet enchaînement mais aussi les ambitions loirétaines pour la suite de la saison.
La 22e journée du National sur FFFtv et Scores en direct (19h30)
L’US AVRANCHES MSM
« Toutes les valeurs et vertus du National »
« Trois matches en huit jours, cela change de l’ordinaire. On s’y prépare en travaillant déjà sur le premier qui arrive. L’erreur à commettre serait de se concentrer sur les suivants, car c’est souvent là où l’on peut s’égarer. L’idée est de bien travailler sur Avranches qui, comme je le répète souvent, est pour moi le baromètre du National. Cette équipe en est à sa dixième saison consécutive dans ce championnat et est toujours armée pour le combat pour se maintenir. Elle concentre toutes les valeurs et les vertus du National et c’est pour cela qu’elle y reste. Il est d’autant plus important de bien préparer ce match que son entraîneur, Damien Ott, connait tout cela par cœur. Il doit être le doyen des entraîneurs du National (dix saisons depuis 2010-2011 avec le SR Colmar, Football Bourg-en-Bresse Péronnas 01 et l’US Avranches MSM), mais je ne dois pas être loin derrière (rires)... »
L’ENCHAÎNEMENT
« Le plaisir du footballeur »
« Il faudra bien gérer toute la partie récupération après le premier match. Notre chance est de jouer le suivant à domicile (contre Sochaux le mardi 27 février, avant d’aller à Châteauroux le samedi 2 mars). Cela offre l’avantage de pouvoir bien optimiser le lendemain de match, sans ajouter de fatigue en s’évitant un déplacement. Surtout que l’on sait qu’en National, ce sont souvent de longues heures de car, même si c’est ce qui fait aussi tout son charme. On a un petit effectif de dix-sept joueurs et trois gardiens, on ne peut donc pas jouer tout le temps des semaines à trois matches. Je ne peux pas non plus me mettre dans la situation de choisir tels joueurs pour tel match et tels autres pour le suivant. Mais ce qui est agréable, c’est que les garçons se mettent alors en mode Ligue des champions. Le plaisir du footballeur, c’est d’enchaîner les matches. On va donc essayer de réaliser une belle semaine mais avant tout, déjà un beau match vendredi, un premier pas important pour bien la démarrer. »
L’US Orléans compte huit victoires pour cinq nuls et sept défaites jusqu’ici (photo Philippe LE BRECH/APL/FFF).
UNE SEMAINE CHARNIÈRE ?
« Toutes le sont en National »
« Tous les matches sont importants et toutes les semaines sont charnières dans ce championnat. On s’est donné les moyens d’obtenir un bon résultat au Mans (1-0 le 16 février) et heureusement parce que sinon, on n’aurait quasiment aucune marge de manœuvre sur le premier relégable. Avant ce match au Mans, on avait quatre points d’avance sur cette zone mais après, on en a toujours quatre. Cela veut donc dire que ce championnat, comme chaque année, est très, très dur. Je compare cette saison à celle 2017-2018 où, sur la dernière journée, on a eu Les Herbiers finaliste de la Coupe de France qui descendait et Avranches, qui avait été quasiment relégable toute la saison, qui finissait cinquième… Cette saison encore, il va falloir vraiment se battre jusqu’à la dernière journée pour s’en sortir. »
LES OBJECTIFS D’ORLÉANS
« Le maintien le plus rapidement possible »
« L’idée est d’arriver à placer la zone de relégation à dix points. Tant que l’on n’y est pas, c’est compliqué de regarder devant. Aujourd’hui, des équipes comme Niort ou Martigues le peuvent avec leur avance mais pas nous. On est plusieurs qui avaient d’autres ambitions en début de saison mais aujourd’hui menacés par la zone rouge. La réalité est qu’actuellement, on en est plus proche que du deuxième. C’est mathématique, il ne faut pas se disperser, atteindre les 41 ou 42 points nécessaires au maintien le plus rapidement possible, on ira chercher ensuite tout ce qu’il y aura à prendre. On dit souvent "match après match" mais là, c’est vraiment le cas. Reste que tous les entraîneurs sont pareils, ils jouent les matches pour les gagner. La saison dernière, on avait un tableau de marche avec le Stade Briochin. On savait par exemple que lorsque l’on se déplaçait à Concarneau, on y allait pour le point du nul avant d’essayer de le bonifier derrière. Parce que l’on était dans la zone de relégation, qu’il fallait grapiller des points contre le haut du tableau et gagner contre nos concurrents directs. La réflexion est aujourd’hui un peu différente avec Orléans car on a ces quatre points d’avance : on peut se permettre de commencer les matches pour tous les gagner. »
Conseils à ses joueurs en déplacement au Red Star le 12 janvier dernier (photo Daniel DERAJINSKI / ICON SPORT).
SON STYLE
« Produire du jeu »
« Cela me va très bien, cette étiquette que l’on me colle d’aimer le jeu offensif n’est pas usurpée. J’aime quand on voit mon équipe et que l’on dise qu’elle joue. Sur les sorties de balle, le jeu combiné, que l’on s’attende à une équipe qui va vous mettre en difficulté en produisant du jeu… Et pas à défendre derrière en bloc bas pour ne jouer que des contres, ce n’est pas trop ma façon de voir le football… »
