Marcus Thuram : « Aider l’équipe à gagner et à briller »
Marcus Thuram et Théo Hernandez se sont présentés devant la presse pour répondre à ses questions, samedi 15 juin à Paderborn (Allemagne).
SON RÔLE
« Au service du collectif »
« À chaque fois que je viens en Équipe de France, j’essaie de faire le maximum, d’aider l’équipe et je pense que je commence à faire du bon boulot. Didier [Deschamps] me demande d’être libre, de participer à l’offensif comme je le sens quand le jeu le demande et de combiner avec Kylian [Mbappé] et Ousmane [Dembélé]. À partir du moment où je suis sur le terrain, ça me plait, je suis l’homme le plus heureux du monde, qu’importe le rôle que j’occupe. J’essaie de trouver une solution pour aider l’équipe et de faire le maximum. Quand on est en Équipe de France, on se met au service du collectif et du groupe. Il n’y en a pas que onze qui vont jouer. On est vingt-cinq dans le groupe qui doivent se préparer comme de possibles titulaires, car on pourra faire appel à nous à n’importe quel moment. C’est ma troisième compétition et mon deuxième Euro, j’essaie d’être moi-même comme depuis le premier jour, d’aider ceux qui arrivent, de prendre les conseils des plus anciens et d’aider l’équipe ».
DEVENIR N° 9
« Un rôle excitant »
« J’ai commencé l’année dernière un nouveau job [d’avant-centre], j’ai fait ma deuxième année avec l’Inter [Milan, son club] et cela s’est bien passé. J’ai encore beaucoup de choses à apprendre mais c’est un rôle excitant et que j’adore maintenant. C’était un risque mais je ne suis pas passé d’ailier à n° 6, j’avais eu certaines petites notions d’attaquant en n° 9 au centre de formation. C’est une longue discussion que j’ai eu avec mon père [Lilian Thuram], on a pesé le pour et le contre et si je suis devant vous aujourd’hui, c’est que cela a payé. Mon ratio ? C’est vingt sélections, deux buts, mon père en a combien ? Deux en 145 ? J’ai eu son ratio plus vite, c’est déjà pas mal [rires]. Le plus important quand je suis en Équipe de France, comparé à l’Inter, c’est que je suis plus dans un rôle d’aider l’équipe à gagner et à briller. Que ce soit Kylian, Antoine [Griezmann], Olive [Olivier Giroud] ou Randal [Kolo Muani] qui marque, le plus important est que l’Équipe de France gagne.
OLIVIER GIROUD
« Un honneur de le côtoyer »
« J’ai une très grande admiration pour le joueur. J’étais encore à Clairefontaine en jeunes et je le voyais marquer des buts en Ligue 1 ou en Équipe de France. Pouvoir le côtoyer au quotidien, c’est un honneur pour moi. Il a réalisé tellement de choses pour cette équipe… J’en profite au maximum avant qu’il parte pour lui voler tous ses petits secrets [rire]. Il ne va pas tout me dire mais j’ai un mois pour réussir. C’est un honneur et un plaisir d’avoir au quotidien le meilleur buteur de l’histoire de l’Équipe de France ».
N’GOLO KANTÉ
« L’un des meilleurs milieux au monde »
« J’ai l’impression qu’ils sont venus à trois à Clairefontaine, je n’ai jamais vu cela, c’est horrible… On ne peut plus jouer à l’entraînement ! [Rires] Dès qu’on l’a dans notre équipe, on sait qu’on a gagné… Plus sérieusement, N’Golo est incroyable. En une semaine, il nous a rappelé pourquoi il était l’un des meilleurs milieux de terrain au monde. On est très contents de l’avoir avec nous ».
KYLIAN MBAPPÉ
« Il aide tous les joueurs sur le terrain »
« C’est plus facile de se faire sa place aux côtés d’un tel joueur. Kylian n’empêche en rien l’évolution d’un n° 9 en Équipe de France, il aide au contraire tous les joueurs sur le terrain. C’est plus facile d’être complémentaire avec des grands joueurs, je préfère avoir Kylian dans mon équipe que contre. Quand j’étais petit à Clairefontaine – vous connaissez Kylian, il aime bien tout commenter – dès le plus jeune âge il m’avait annoncé une fin en n° 9. Il a eu raison, cela prouve sa connaissance du football. Depuis la finale de la Coupe du monde, quand il a mis le triplé, j’ai dit que j’arrêtais de douter de Kylian. C’est le meilleur joueur du monde et il va tout faire pour nous faire gagner cette compétition ».
L’AUTRICHE
« Sortir de leur tenaille »
« Les Autrichiens, on les connaît, je joue d’ailleurs avec Marko Arnautovic à l’Inter. On connait leur style de jeu, c’est une équipe très solide avec un coach qui a inventé le gegenpressing [contre-pressing]. Il va falloir sortir de cette tenaille. Ils commencent les matches très fort, il va falloir résister et, après, trouver les solutions pour les mettre en difficulté ».
Théo Hernandez : « Un premier match très important »
« On travaille plusieurs tactiques avec le coach. J’aime bien attaquer, les phases offensives, on verra lundi ce que l’on fera. Mais il faut aussi défendre sinon, tu prends des buts. Je pense avoir progressé sur plusieurs domaines et surtout dans l’aspect défensif. Quand je suis arrivé à Milan, je n’étais pas assez concentré sur ce point. Je pense que c’est meilleur aujourd’hui même si vous savez que je suis mieux dans l’offensif. Avec Kylian [Mbappé], on s’entend très bien sur le terrain mais on a d’autres grands joueurs. Je suis aussi très content de jouer avec Marcus [Thuram] qui a fait de bons matches cette saison avec l’Inter, même s’il était dans l’axe. Adri [Adrien Rabiot] est aussi un grand joueur, j’aime bien jouer avec lui car quand je monte, il me couvre derrière, il m’aide et me dit aussi ce que je dois faire. Il y a beaucoup de leaders en Équipe de France. Je fais mon travail, je suis très content d’être ici, concentré à 100 % dedans et hors du terrain comme le sont Kylian, [Antoine] Griezmann, Oli [Olivier Giroud]… C’est une compétition où il y a de très bonnes équipes. L’Autriche en est une, on travaille pour arriver à ce premier match le mieux possible et j’espère que lundi, on va le gagner. Ce premier match est très important ».
Photo Anthony Dibon/Icon Sport