ÉQUIPE DE FRANCE ESPOIRS

Castello Lukeba : « La victoire fait partie de notre ADN »

mercredi 4 septembre 2024 - 18:00 - Ilan MERHABA
Castello Lukeba

De retour au CNF Clairefontaine un mois après les Jeux olympiques, Castello Lukeba et les Espoirs abordent cette nouvelle saison avec optimisme. Le défenseur du RB Leipzig dresse le portrait et les objectifs de la sélection menée par Gérald Baticle.

« Tout d’abord, comment allez-vous depuis la belle médaille d’argent décrochée aux Jeux olympiques ? Comment s’est passé le retour dans votre club ?                                              
Tout s’est enchaîné très vite à l’issue des Jeux olympiques. Peu de repos mais j’ai pu retrouver mon club et disputer les trois premiers matches de la saison pour trois victoires, notamment face à Leverkusen qui était invaincu depuis plus d’un an. C’est ma deuxième saison en Allemagne, celle de la confirmation après une première belle année. Je me sens bien à Leipzig, le coach Marco Rose me fait confiance et mes coéquipiers également. Je prends de l’importance dans le groupe.

Sur le début de saison, vous avez été aligné aux côtés d’un autre Français, El Chadaille Bitshiabu (U20). Quelle relation entretenez-vous avec lui ?                              
El Chadaille, c’est un jeune joueur pétri de talent, avec un profil assez atypique. On a une relation de « petit frère-grand frère » dans le sens où j’essaye de lui donner énormément de conseils pour qu’il les mette au profit de son talent. On se fait confiance et on partage beaucoup de moments en dehors du terrain. C’est un plaisir d’évoluer à ses côtés, on est complémentaires. 

J’ai compris l’importance prépondérante qu’un groupe peut avoir dans une telle compétition.

Castello Lukeba

 

Quels enseignements avez-vous tiré de l’épopée olympique ? Qu’est-ce que cette expérience va apporter à votre carrière ?                                                                                                          
C’était une expérience unique, on était conscients que ça n’arriverait qu’une fois dans nos vies. À titre personnel, j’ai compris l’importance prépondérante qu’un groupe peut avoir dans une telle compétition. Sans un collectif uni au quotidien, tu ne peux pas aller loin dans un tournoi. Avec le staff et les joueurs, on a su fédérer et construire un groupe indivisible et j’en tire une belle leçon. Cela me servira pour aborder les futures grandes compétitions. De plus, j’ai disputé la première finale de ma carrière et même si le résultat fut amer, ça restera une expérience inoubliable. 

C’est le retour aux qualifications à l’Euro Espoirs, qui commençait à dater ? Comment se remet-on dans le bain et comment appréhendez-vous ces deux rencontres face à la Slovénie et la Bosnie ?                                                                                       
Les Jeux on été une belle parenthèse, maintenant on retourne dans le quotidien d’une sélection. Il ne faut pas se calquer dessus car ce n’est plus le même groupe, il y a des nouveaux joueurs, un nouveau coach et surtout un nouvel objectif, à savoir la qualification à l’Euro, en juin prochain. Néanmoins, on va se servir de l’expérience olympique dans les ingrédients que l’on va mettre pour gagner les matches ainsi que dans la vie de groupe. On est des compétiteurs, la victoire fait partie de notre ADN. Tous les joueurs sauront se mettre au diapason de l’importance des rencontres face à la Slovénie et la Bosnie-Herzégovine, je n’ai pas de doute même si effectivement, ça commençait à remonter.

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Les Bleuets ont remporté un championnat d'Europe Espoirs (en 1988)
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Il reste quatre rencontres de qualification à l'Euro U21 pour les Bleuets

Vous faites partie des cadres de cette sélection Espoirs, vous en avez déjà été le capitaine, quel est votre rôle auprès de vos coéquipiers ?                                                                                      
Je me dois d’être exemplaire, je sers de relais pour le coach et je facilite l’adaptation des jeunes arrivants. Ils sont tous talentueux donc c’est facile d’évoluer avec eux, il suffit juste de les accompagner. Je ne prends pas ça comme un rôle à proprement parler mais plutôt comme quelque chose d’inné, qui est en moi depuis petit. Dans les catégories de jeunes à l’Olympique Lyonnais, j’ai souvent été capitaine car j’avais un leadership naturel. C’est un plaisir d’être à l’écoute de mes coéquipiers. 

Avez-vous toujours le brassard dans un coin de la tête ?                                                             
Le plus important, c’est de bien assimiler ce qu’attend le coach de la part des joueurs expérimentés de l’effectif. J’ai intégré son message et je saurai le transmettre à mes coéquipiers, peu importe si je suis capitaine ou non. Le brassard, c’est prestigieux, mais ce n’est pas une fin en soi et ça ne changera pas ma manière de me comporter dans le groupe. 

La fiche de Castello Lukeba

Castello Lukeba avec le brassard de capitaineCastello Lukeba et son brassard de capitaine (XINHUA / ICON SPORT)

Comment avez-vous réagi à la nomination de Gérald Baticle à la tête des Espoirs ?
Je pense qu’on est sur une suite logique. Le coach et son staff sont à nos côtés depuis un an donc pour travailler efficacement, il n’y rien de mieux que d’être dans la continuité. Gérald Baticle nous connaît parfaitement, on sait ce qu’il attend de nous, sa nomination va nous faciliter la tâche. Le processus entamé par le coach Henry, que je remercie, va être poursuivi sous le coach Baticle, ça annonce de belles choses pour la suite. 

Vous avez connu l’Équipe de France A, quelles différences y a-t-il avec les Espoirs ?
Il y a énormément d’exigence et une recherche perpétuelle de l’excellence, à l’entraînement, en match et surtout dans la vie quotidienne. C’est ce qui m’a le plus marqué. Tu ressens que ce sont tous des champions qui évoluent dans les plus grands clubs européens car ils font attention au moindre détail. J’aspire à y retourner, cela passera par mes performances en club et ici avec les Espoirs, où je suis focus à 100 %. 

Quels sont vos objectifs pour la saison à venir, ponctuée d’un Euro qui n’a plus été remporté depuis 1988 ?
Notre première mission, c’est la qualification à l’Euro et ça passe par deux victoires lors de ce rassemblement. Ensuite, l’Équipe de France ne se rend jamais dans une compétition sans avoir pour seul objectif, le titre. On veut remporter ce championnat d’Europe mais avant ça, il y a des étapes qu’il ne faut pas brûler. On prendra les matches les uns après les autres avec en ligne de mire, la victoire finale. 

Au cours de la saison écoulée, vous avez su générer un fort engouement par la qualité du football proposé. Comment expliquez-vous cet enthousiasme chez le public ?
Tout part de l’esprit du groupe. On prend du plaisir, on se dépasse les uns pour les autres, on met du cœur à l’ouvrage donc logiquement, on reflète une image positive. Que ce soit avec le coach Henry ou le coach Baticle, ils ont toujours insisté sur la notion de plaisir. Une personne heureuse reflètera forcément du bonheur, c’est pareil au football. En prenant du plaisir sur le terrain, on en donnera automatiquement aux supporters et ça compte énormément pour nous : le public, c’est notre moteur. » 

Retour sur la première journée des Bleuets à Clairefontaine :

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