Grand huit en vue

À deux journées de la fin de la phase de ligues, les Bleus n’ont besoin que d’un point contre Israël, ce jeudi soir au Stade de France (20h45, TF1), pour assurer leur place dans le Final 8 de la Ligue des Nations 2024-2025. 

 LE CONTEXTE 

Les joueurs de l’Équipe de France vivent leur dernier rassemblement de l’année civile. Avant la traditionnelle coupure et les retrouvailles du printemps, ils doivent donner un ultime coup de collier pour remplir l’objectif fixé dans cette phase de ligues de Ligue des Nations entamée début septembre. Les Bleus, défaits par l’Italie en ouverture (1-3), ont bien réagi en signant trois succès d’affilée (2-0 contre la Belgique à Lyon puis 2-1 à Bruxelles et 4-1 devant Israël à Budapest).

Réunis lundi après-midi au CNF Clairefontaine, ils ont eu seulement un peu plus de 72 heures pour préparer la réception des Israéliens au Stade de France. Le sélectionneur Didier Deschamps a dû procéder à deux changements par rapport à la liste initiale communiquée la semaine passée : Benjamin Pavard a remplacé Wesley Fofana et Kingsley Coman a supplée Ousmane Dembélé. Si lors de la séance d’entraînement effectué à huis clos mardi, Théo Hernandez et Christopher Nkunku ont été préservés, l’ensemble de l’effectif a pris part à celle de veille de match au Stade de France. 

13.11.2015 - 13.11.2024
Une date que 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒏’𝒐𝒖𝒃𝒍𝒊𝒆𝒓𝒐𝒏𝒔 𝒋𝒂𝒎𝒂𝒊𝒔...

Soyons unis, soyons fiers de nos couleurs, soyons fiers d'être Français 🇫🇷#FiersdetreBleus pic.twitter.com/M7DWbjhBga

— Equipe de France ⭐⭐ (@equipedefrance) November 13, 2024

 LE MATCH 

En l’absence de Kylian Mbappé et d’Aurélien Tchouaméni, qui avait hérité du brassard en octobre, le rôle de capitaine sera confié au champion du monde 2018 N’Golo Kanté comme face à la Belgique à Lyon. « Il a un vécu et c’est N’Golo, a expliqué le sélectionneur. Je le connais, il ne va pas prendre beaucoup la parole mais on sait tout ce qu’il apporte sur le terrain. Il a toujours été un leader important. » « J’ai ma personnalité et ça fait un moment que je suis dans l’équipe, poursuit le joueur plus capé de l’effectif (63 sélections). J’essaie de tirer le groupe vers le haut, de corriger ce qui peut l’être et d’être un relais du coach sur le terrain. » 

Adrien Rabiot, Michael Olise et N'Golo Kanté (photo Simon MORCEL / FFF). 

A-t-il senti ses coéquipiers perturbés par le contexte autour de la rencontre ? « Depuis que je suis arrivé, je n’ai pas entendu quelque chose dans ce sens-là, a-t-il répondu. On est concentré sur la qualification pour le Final Eight et ce point qu’il manque. » Deuxième du groupe A2 derrière l’Italie, la France, qui possède cinq points d’avance sur la Belgique, n’a besoin que d’un nul pour l’atteindre. « On a fait en sorte de préparer ce match le plus normalement possible mais personne ne peut être insensible au contexte lourd et pesant, reconnaît Didier Deschamps. Il faut faire en sorte que cela reste un match de foot, malgré tout. »

Et, ce, même si l’affluence attendue dessine des retrouvailles particulières pour les Tricolores dont la dernière sortie dyonisienne remonte à juin 2023 (1-0 face à la Grèce) lors des éliminatoires pour l’Euro 2024. « Il faut s’adapter, se focaliser sur ce qu’on doit faire sur le terrain pour l’objectif qui est le nôtre afin d’assurer notre participation aux quarts de finale de la Ligue des Nations en mars prochain », fixe le coach.  

France-Israël, toutes les infos pratiques

 LA DÉCLA 

« J’ai eu une coupure pendant deux ans, juste avant la Coupe du monde 2022. Aujourd’hui, j’ai envie de savourer, de profiter et de donner le maximum. »

N’Golo Kanté, milieu des Bleus et capitaine contre Israël, mercredi en conférence de presse

 L’ADVERSAIRE 

Après quatre revers en autant de journées, Israël, à quatre longueurs de la Belgique, ferme la marche au sein du groupe A2. La ligue B lui tend donc les bras. Le calcul est simple : s’ils n’obtiennent pas un meilleur résultat que les Diables Rouges face à l’Italie, ils seront relégués. Didier Deschamps s’attend donc à une rencontre disputée.

« C’est une équipe qui a marqué à chacun de ses matches, souligne le sélectionneur français. Elle ne va rien lâcher, récupère des joueurs, a joué dans des systèmes différents mais s’est toujours procuré des occasions. Ils vont tout donner et ce sera à nous de faire ce qu’il faut. » Comme le 10 octobre dernier à Budapest (4-1). Quelques minutes avaient suffi à Eduardo Camavinga pour trouver l’ouverture (6e) mais Omri Gandelman avait égalisé (24e) avant que Nkunku ne redonne l’avantage aux Bleus (28e). Israël avait fini par céder en toute fin de partie (Randal Kolo Muani 87e, Bradley Barcola 89e).

Randal Kolo Muani lors d'Israël-France en octobre dernier (photo Baptiste FERNANDEZ / ICON SPORT). 

 LES STATS À CONNAÎTRE