ÉQUIPE DE FRANCE FUTSAL

Raphaël Reynaud : « Une nouvelle aventure »

lundi 9 décembre 2024 - 16:46 - RÉDACTION
Raphaël Reynaud

Après un Mondial réussi, l'Équipe de France Futsal s'avance vers les qualifications pour l'Euro 2026, avec deux rencontres à disputer d'ici la fin de l'année 2024.

L’Équipe de France Futsal est rassemblée depuis dimanche soir au CNF Clairefontaine (Yvelines) avec la volonté de conclure en beauté une année exceptionnelle en se lançant dans une nouvelle campagne de qualifications pour l’Euro 2026. Les Bleus comptent surfer sur la dynamique de la Coupe du monde, durant laquelle ils ont atteint le dernier carré, pour aborder les deux premiers rendez-vous de ces éliminatoires en Bulgarie, vendredi (15h30 en direct sur L’Équipe Live et FFFTV), puis face à la Géorgie, à Orléans, mardi prochain (21h15, billets disponible sur billetterie.fff.fr). Avant ces deux rencontres, Raphaël Reynaud, le sélectionneur, se livre. 

« Nouvelle campagne, nouvelle ambition, comment abordez-vous ces qualifications à l’Euro 2026 ?
Ces qualifications sont le début d’une nouvelle histoire. On a recemment clôturé notre campagne de Coupe du monde avec ce match pour la troisième place contre l’Ukraine. Il y a eu une transition avec la réception du Maroc à Laval le mois dernier parce qu’on voulait se régénérer un petit peu. Et puis là, arrive le moment de se lancer dans une nouvelle aventure avec ces qualifications, et on l’espère à l’issue un championnat d’Europe qui serait le deuxième dans l'histoire du Futsal français (après celui de 2018, en Slovénie).

Il est important de continuer à progresser.

 

On a vu contre le Maroc (7e au classement FIFA), que l’Équipe de France (10e) a battu pour la première fois, que ce groupe a encore de l’appétit…
Oui, non seulement on a de l’appétit mais pour nous, il est important de continuer à progresser. On avait organisé tout notre projet "Équipe de France" autour d’une dynamique qui devait nous amener justement sur ce championnat d’Europe. Force est de constater qu’on a été prêts un petit peu plus tôt et qu’on a répondu aux attentes un petit peu plus tôt. Maintenant, il est important pour nous de capitaliser, de se servir de cette expérience pour continuer de progresser en tant qu’équipe. C’est ça le plus important pour nous : garder de la fraîcheur et surtout continuer de progresser.

Quand vous dîtes continuer à progresser, quels sont les axes d'amélioration de cette Équipe de France qui a progressé rapidement ces dernières années pour atteindre la 10e place mondiale et le dernier carré de la Coupe du monde ?
Progresser au classement FIFA, ça ne veut pas dire forcément progresser en tant qu’équipe. Ce qui est important pour nous, c’est de continuer de travailler sur notre projet de jeu, d’avancer, d’aller plus loin encore sur des idées de jeu qu’on souhaite développer. Être une équipe en capacité d’avoir des réponses à des problèmes de jeu beaucoup plus larges. Aujourd’hui, on sera par exemple beaucoup plus attendus et il sera essentiel pour nous d’avoir de la variété dans les réponses de jeu aux problèmes qui nous seront posés.

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La France occupe actuellement la 10e place d’un classement FIFA dominé par le Brésil.
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Pour sa première participation à la Coupe du monde (2024), les Bleus ont brillamment terminé à la 4e place.
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L’Équipe de France Futsal s’est qualifiée une seule fois pour un championnat d’Europe, en 2018, première phase finale de son histoire.

Deux mois après la Coupe du monde, quel héritage laisse cette compétition sur votre équipe ?
L’héritage est permanent. Il est tous les jours. Aujourd’hui, le Futsal est une discipline sortie de l’ombre. La dynamique est très positive, en termes d’accueil, de nombre de licenciés, de médiatisation. Il est important, là également, de surfer sur cet héritage qui est aussi évidemment sportif. On avait peu d’expérience. On en a emmagasiné beaucoup pour aujourd’hui mais aussi pour les générations à venir.

L’Équipe de France va changer de statut, vous l’évoquiez. D’outsider, vous allez découvrir plus régulièrement le statut de favori ?
Pour moi, ce n’est pas quelque chose d'essentiel dans le sens où on a toujours été favoris dans mon esprit : je considérais que l'on était en capacité de poser des problèmes et de battre tous les adversaires proposés, ce que l’on a souvent réussi à faire ces trois dernières saisons. Aujourd’hui, c’est peut-être aux yeux des autres et surtout dans la façon dont on va nous accueillir que les choses vont changer. Maintenant, ça ne modifiera rien à notre approche, tournée sur nous-même, sur notre identité et notre projet de jeu.

 

Treize joueurs sur les seize convoqués aujourd'hui étaient dans le groupe pour la Coupe du monde. Vous misez sur la stabilité et la continuité pour cette nouvelle campagne ?
Au Futsal, changer trois joueurs sur un groupe n'est pas rien. On est sur une forme de continuité mais on renouvelle quand même, on fait confiance à des joueurs à potentiel. Des éléments seront certainement amenés à prendre une place plus importante. Je pense évidemment à Souheil Mouhoudine en tant que capitaine mais aussi à d’autres joueurs qui devront prendre des responsabilités un peu plus importantes dans le jeu et dans le contenu de ce que l’on va proposer.

Vous venez d’en parler, vous entamez ce nouveau cycle avec un nouveau capitaine Souheil Mouhoudine après la retraite internationale de Kévin Ramirez.
Souheil est un joueur qui, partout où il passe, laisse une empreinte. Un joueur important. Il a suivi toutes les catégories de jeunes et rapidement, s’est imposé avec les A. Il posséde un charisme fort qui peut incarner l’idée du jeu que l’on veut proposer, un jeu ambitieux. Il n'a aussi pas eu peur de s’expatrier dans l’un des plus grands clubs du monde (Jimbee Cartagena) en Espagne. Il est en capacité d’incarner l’équité que l’on souhaite, la loyauté dans son rapport à ses partenaires et dans son rapport au Futsal français et au staff.

La Bulgarie, le Kosovo, la Géorgie : que pouvez-vous nous dire sur vos trois adversaires dans ce groupe de qualifications ?
On commence par l’équipe du chapeau 4, la Bulgarie. C'est une formation de niveau assez moyen au niveau international (98e au classement mondial) mais on se devra de la respecter et surtout de ne pas laisser trop de plumes avec un voyage compliqué. Ce sera un déplacement à bien gérer pour se lancer dans la campagne. Ensuite, on retrouvera la Géorgie. C’est bien, cela va nous permettre d’exorciser notre dernière campagne de qualifications au championnat d’Europe, de passer à autre chose, de la même manière que l’on a été capable de battre la Serbie et la Croatie. On doit être capables de franchir ce palier, de passer devant cette équipe de Géorgie, avec ou sans ses Brésiliens. Ça sera un match important à Orléans, et on est ravis de revenir ici. On a vraiment apprécié l’accueil des Orléannais et du public de la CO’Met Arena lors du match contre l’Argentine, fin août. On est impatients de retrouver cette salle et cette ville pour passer ensemble une première soirée de fête avant les fêtes. On souhaite terminer l’année 2024 en beauté avant de basculer sur 2025 et la double confrontation fin janvier avec le Kosovo, notre troisième adversaire. Cette équipe, c’est l’incertitude, un petit peu l’inconnue de cette poule, une formation avec un fort potentiel qui a mis en difficulté l’Ukraine lors des qualifications à la Coupe du monde. Il faudra la prendre très au sérieux. C’est pour moi l’outsider de ce groupe.

L’Euro arrive dans un an quasiment (janvier 2026). Quel est votre objectif pour cette année de qualifications ?
L’objectif est simple, c’est de se qualifier. Ensuite, ce sera de se qualifier le plus rapidement possible afin de pouvoir se préparer et être aussi dans une situation de fin de saison un peu plus confortable pour les joueurs et les clubs. Si on peut anticiper le plus possible et aller vers une qualification précoce, ça serait bien mais ça passera par le jeu et par le contenu qu’on va proposer.

Vous avez quitté la Coupe du monde dans le dernier carré. Selon vous, quelle est la place de la France dans le panorama européen ?
Aujourd’hui, on ne fait pas partie des quatre meilleures équipes du monde ni des quatre meilleures européennes. Il faut être lucide par rapport à ça. On a encore énormément de travail pour s’installer durablement parmi les six meilleures nations européennes. On n’est pas très, très loin mais on a encore du travail, notamment en termes de constance, pour s’installer dans ce top 6. C'est un objectif qui répond à une problématique de qualification pour les prochaines Coupes du monde et notamment une problématique de chapeau qu’on espère le plus haut possible pour être à l’abri des grosses nations. »

Qualifications Euro 2026 : calendrier du tour principal

  • Vendredi 13 décembre 2024 (15h30) : Bulgarie - France (Samokov)
  • Mardi 17 décembre 2024 (21h15) : France - Géorgie (Orléans)
  • Vendredi 31 janvier 2025 (20h00) : Kosovo - France
  • Mardi 4 février 2025 : France - Kosovo
  • Vendredi 11 avril 2025 : France - Bulgarie
  • Mercredi 16 avril 2025 : Géorgie - France

Les quarante équipes engagées dans ces éliminatoires ont été réparties en dix groupes. Les premiers de chacun des dix groupes seront qualifiés directement pour la phase finale (18 janvier-8 février 2026, en Lituanie et Lettonie). Les huit meilleurs deuxièmes disputeront des barrages (15-24 septembre 2025).

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