La Roche attend le retour de la « pépite » Mateo

Ce dimanche 26 janvier, l'attaquante du Paris FC fera son retour en Vendée (D3) pour affronter lors des 8es de finale de la Coupe le club où elle a débuté en Arkema Première Ligue.

Les haies, ça la connaît. Touche-à-tout, Clara Mateo a longtemps pratiqué l’athlétisme et quand il a fallu franchir les obstacles du monde du football, un sport auquel elle jouait au départ plus par passion que par ambition, elle n’a jamais trébuché. À 6 ans, l’attaquante commence à jongler entre les pointes et les crampons, qu’elle enfile pour la première fois au milieu des garçons sur les terrains de l’US Sainte-Luce (Loire-Atlantique), club de la banlieue de sa Nantes natale.

Clara Mateo : « Ce sera un moment particulier »
Huit saisons plus tard, une certaine Florence Audouin l’attend au premier virage de sa carrière. « C’était lors de la Coupe nationale U15, se souvient sans hésiter celle qui deviendra son entraîneure chez les U19 Nationaux de l’ESOFV La Roche-sur-Yon. En voyant ses performances, on a senti un vrai potentiel. On a pris contact avec l’US Sainte-Luce afin d’avoir les coordonnées de ses parents. On les a rencontrés pour leur présenter notre projet et le contact est bien passé. »

Tellement bien qu’en 2012, Clara Mateo intègre le Pôle Espoirs de Rennes Bréquigny et signe la première de ses quatre licences au sein du club vendéen, qu’elle affrontera ce dimanche avec le Paris FC à l’occasion des 8es de finale de la Coupe de France Féminine. « Ce sera un moment particulier, avoue la joueuse, qui évoulera devant une grande partie de ses proches. J'ai vécu mes premières années au sein d'une équipe féminine et pris énormément d'expérience. »

À La Roche-sur-Yon, qui a également vu passer Constance Picaud (FC Fleury 91), tout le monde garde en mémoire un « vrai potentiel à développer mais surtout une jeune femme agréable, très à l’écoute et un peu timide. Elle arrivait à se remettre en cause et appliquait ce qu’on lui demandait. Si on avait que des Clara, ce serait vraiment super », sourit Malika Bousseau (47 ans), actuelle co-présidente du Petit Poucet Intermarché des 8es de finale de la Coupe de France Féminine, admirative de la double casquette de son ex-protégée, également business développeur au sein du groupe Arkema.

Clara Mateo en stage de préparation pour le premier tour qualificatif de l'Euro avec l'équipe de France U19 en septembre 2015 (photo Bastien LHÉRITIER / FFF).

Plus d’une décennie après, la prometteuse Mateo, 27 ans a bien grandi et s’apprête donc à revenir sur « ses » terres dans le costume d’une joueuse confirmée, taillée de 196 matches en Arkema Première Ligue, dont elle est la meilleure buteuse (13) cette saison, et 31 sélections chez les Bleues. Malgré son changement de statut, la femme, elle, est restée la même. « C’est quelqu’un qui est bien dans sa tête, notamment grâce sa famille qui l’entoure. Elle ne s’est jamais montée le bourrichon et a su garder ses valeurs. Il est prévu qu’elle prenne un peu de temps avec les petites du club. Ce sera un bon moyen pour qu’elles puissent s’identifier à Clara car son parcours est un bel exemple », encense Florence Audouin (42 ans).

L’ESOFV La Roche-sur-Yon restera à jamais un passage marquant de la carrière de Clara Mateo, également appelée avec les équipes de France jeunes. Après deux saisons en U19 et une première apparition en Seconde Ligue, l’attaquante s’installe durablement en équipe première. À 20 ans, elle porte le club vendéen jusqu’en Arkema Première Ligue en scorant dix fois en vingt-deux matches en championnat lors de l’exercice 2014-2015.

« À l’époque, je reprenais juste l’équipe, rembobine Malika Bousseau, la coach de l’époque. On avait mis en place un nouveau fond de jeu et elle a su trouver sa place grâce à ses qualités de percussion et d’explosivité. Je me souviens d’un de ses buts de la tête contre Yzeure (2-0, le 12 avril 2015, NDLR), qui avait entériné notre victoire et permis de nous positionner en tête du classement. » Des souvenirs gravés pour Clara Mateo. « J'ai vécu des moments assez incroyables. J'ai énormémement progressé, notamment en Seconde Ligue. Cela a forgé mon caractère et la joueuse que je suis. » Aujourd'hui, celle qui était surnommée "la pétite" est devenue, en Vendée mais pas que, la voix à suivre.

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