Les premières fois d'Alexandra Atamaniuk
Joueuse au Toulouse FC et capitaine des Bleues en Futsal, Alexandra Atamaniuk (29 ans) revient sur les moments forts d'une carrière très riche.
Sa carrière, lancée en 2011, est toujours jalonnée, quatorze ans après, de premières. Ce dimanche, Alexandra Atamaniuk (29 ans) découvrira les quarts de finale de la Coupe de France féminine avec son club du Toulouse FC (Seconde Ligue), en déplacement au Havre (Arkema Première Ligue). À l’issue de cette rencontre, la milieu de terrain n’empruntera pas le même chemin que ses coéquipières. Car dès le dimanche soir, la Mosellane est attendue pour un rassemblement avec l’qÉuipe de France Féminine Futsal, opposée à l’Italie les 11 et 12 février à Saint-Brice-sous-Forêt (Val-d’Oise). Une double confrontation amicale importante pour la capitaine des Bleues et ses partenaires, dernière répétition avant un rendez-vous historique pour cette sélection créée à l’aube de la saison 2023-2024 : le deuxième tour de qualification (du 19 au 22 mars à Besançon) à la première Coupe du monde féminine Futsa , organisée aux Philippines (21 novembre-7 décembre 2025).
SON PREMIER TIR DANS UN BALLON
« Tout de suite accro »
« J’ai commencé le football assez tôt, vers mes 6 ans. Je n’ai pas forcément été influencée par mes parents, tous les deux professeurs d’EPS. J’étais très sportive, je pratiquais aussi le judo et le tennis. Dans la cour de récréation, je traînais pas mal avec les garçons et j’ai fini par vouloir m’inscrire dans le club de foot de mon village, à Seichamps (Meurthe-et-Moselle). Même si j’étais la seule fille, ce qui n’a jamais posé de problème dans mon intégration, je suis tout de suite devenue accro ».
SES PREMIERS MATCHES EN PRO
« Je n’avais aucune pression »
« À 15 ans, j’ai dû trouver un club féminin car je ne pouvais plus évoluer avec les garçons. J’ai donc rejoint le FC Vendenheim, à l’automne 2010, qui venait de créer une équipe U19 National. Cette saison-là, nous avons terminé vice-championne de France sous les ordres de Mustapha Mouslim (86 matches en Ligue 2, NDLR) après une défaite en finale contre le Montpellier HSC.
Pendant ce temps, l’équipe première accédait à la Division 1 (Arkema Première Ligue aujourd’hui, NDLR) et le coach, Dominique Steinberger, m’a appelé durant l’intersaison pour me dire qu’il comptait sur moi. Cela m’a permis de débuter parmi l’élite à 16 ans. Je n’ai pas vraiment de souvenir de mon premier match (le 30 octobre 2011 contre Guingamp, défaite 3-2, NDLR) mais plutôt des trois premiers durant lesquels j’ai à chaque fois marqué un but, dont un au Camp des Loges face au PSG (le 13 novembre 2011, défaite 4-1, NDLR). J’étais dans un club familial, qui m’a fait énormément confiance. Je n’avais aucune pression, j’étais vraiment libérée. Il m’a mis dans des conditions vraiment tops pour performer et je ne le remercierai jamais assez ».
🗓 #OnThisDay in 2012
— FIFA Women's World Cup (@FIFAWWC) October 13, 2019
🇫🇷 @equipedefrance won the #U17WWC in dramatic fashion, defeating Korea DPR on penalties following a 1-1 draw 🏆 pic.twitter.com/0qlxXN5HUc
Son parcours
Alexandra Atamaniuk, née le 11 juin 1995 (29 ans) à Essey-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Poste : milieu de terrain
Clubs : FC Seichamps (janv. 2002-janv. 2008) ; Saint-Max Essey FC (janv. 2008-oct. 2010) ; FC Vendenheim (oct. 2010-2013) ; AS Saint-Étienne (2013-2014) ; AS Nancy-Lorraine (2014-2016) ; Dijon FCO (2016-2018) ; AS Châtenoy-le-Royal (nov. 2018-2019) ; AS Îlienne (déc. 2019-2020) ; AS Saint-Pierraise (2020-2022) ; Stade Brestois (2022-2024) ; Toulouse FC (depuis juillet 2024).
Statistiques : 45 matches en Arkema Première Ligue (4 buts) ; 106 matches en Seconde Ligue (16 buts) ; 21 en Division 3 (3 buts).
Sélections : 10 matches en U17 (2 buts) ; 7 matches en U19 ; 1 match en U20 ; 14 matches (8 buts) avec l’Équipe de France Futsal.
Palmarès : Coupe du monde U17 (2012) ; Championnat d’Europe U19 (2013).
SES PREMIERS TITRES
« On a failli être éliminées lors du premier tour »
« En 2012, nous avons perdu en finale du Championnat d’Europe U17 face à l’Allemagne (1-1, 3 tab à 4). C’était très frustrant mais notre parcours jusqu’en finale nous a permis de nous qualifier pour la Coupe du monde qui se déroulait dans la foulée en Azerbaïdjan. Émotionnellement, ça a été très fort. On a failli être éliminées lors du premier tour ! Finalement, on a réussi à réussi à franchir chaque étape jusqu’à retrouver la Corée du Nord, contre qui nous avions fait match nul en poules (1-1), en finale. Elle s’est jouée lors de la séance de tirs au but (1-1, 7 tab à 6), durant laquelle Romane Bruneau a stoppé plusieurs tentatives et a même dû tirer ! L’année suivante, en 2013, on a remporté le Championnat d’Europe U19. C’était juste de la folie ! J’ai vécu des moments incroyables avec cette sélection et sa génération en or, dont la majorité des joueuses ont été sélectionnées avec l’Équipe de France A : Griedge Mbock, Kadidiatou Diani, Sandie Toletti, Grace Geyoro, Delphine Cascarino… »
Championnes du monde U17 en 2012, les Bleuettes d'Alexandra Atamaniuk, Claire Lavogez, Charlotte Saint-Sans Levacher et Lindsay Thomas fêtent ici le titre de championne d'Europe U19 (photo FFF).
SES PREMIERS BUTS
« Un corner rentrant face au PSG »
« Plus jeune, j’évoluais à un poste plus offensif, dans un rôle numéro 10 ou d’ailière. J’ai encore quelques restes (rire). Aujourd’hui, je ne suis pas une grande buteuse étant donné mon poste de milieu défensive mais j’adore me projeter. Je sais que j'ai encore une marge de progression : je dois être plus décisive dans les trente derniers mètres. Mon doublé avec Brest contre Troyes (12-0, le 4 avril 2002 en D3) ? Je ne savais pas que c’était le premier de ma carrière (sourire). Je retiens plutôt un corner rentrant que j’ai inscrit en U19 avec le FC Vendenheim contre le Paris SG. Je crois que j’ai eu un peu de chance (rire). Je me souviens également d’une retournée acrobatique. En règle générale, je marque plutôt du pied droit ou gauche, mais pas trop de la tête ».
SON PREMIER QUART EN COUPE DE FRANCE
« En train d'écrire notre histoire »
« Pour nous, c’est une chance incroyable. À la base, la Coupe de France n’était pas du tout un objectif pour le Toulouse FC. On était vraiment focus sur le championnat (le Téfécé est actuellement 3e de Seconde Ligue, NDLR). Finalement, on a eu des tirages plutôt favorables et on a abordé les matches en étant totalement relâchées. Cela a super bien fonctionné, notamment contre le FC Fleury 91 (3-3, 4 tab à 2) lors des 8es de finale. On avait à cœur de voir ce qu’on valait face à une équipe d’Arkema Première Ligue. Grâce à notre cohésion et la volonté de jouer, on a réussi à leur poser pas mal de problèmes. La qualification aux tirs au but a été l’apothéose.
Maintenant que nous sommes en quarts de finale, le premier de ma carrière, on ne veut pas s’arrêter. On est en train d’écrire notre histoire. On ira au Havre (dimanche 9 février, à 14h30, en direct sur FFFtv) déterminée et ambitieuse, avec la volonté de se qualifier afin d’organiser un gros événement au Stadium pour la demi-finale. On ne veut avoir aucun regret et si on doit être éliminée, ce sera parce que notre adversaire aura été au-dessus ».
SON PREMIER CONTACT AVEC LE FUTSAL
« Les efforts intenses, j'adore ça ! »
« Je pratique le Futsal depuis assez longtemps. Souvent, avec mes différents clubs, on faisait des tournois pendant les trêves hivernales. J’ai également pris part aux rassemblements départementaux et régionaux en jeunes, en terminant vice-championne de France avec la Lorraine. Mais j’ai vraiment développé un vrai amour pour cette discipline lorsque je me suis installée à Saint-Pierre-et-Miquelon (un archipel au large du Canada, NDLR), en 2019. À cause du climat, ils pratiquent le futsal pendant six mois. La FFF m’a autorisé à participer à des compétitions avec les garçons. Ce qui me plaît, c’est l’aspect technique et cérébral, mais surtout les efforts brefs et intenses. J’adore ça ! À mon retour en France, où j’ai signé à Brest, j’ambitionnais d’intégrer l’Équipe de France féminine Futsal qui était dans les tuyaux. »
SES PREMIERS PAS AVEC LES BLEUES EN FUTSAL
« Il y a une nette progression »
« Porter à nouveau le maillot bleu, dix ans après, c’est incroyable. Le porter avec le brassard de capitaine, c’est le Graal. Je suis vraiment très fière et honorée. De rassemblement en rassemblement, cette jeune Équipe de France évolue positivement. Il y a une nette progression et un noyau de filles qui se constitue. Pour les automatismes, c’est top. En termes d’intensité et d’agressivité, la double confrontation face à l’Italie va nous permettre de voir ce qui nous attend en mars à l’occasion du 2e tour de qualification à la première Coupe du monde, qui aura lieu aux Philippines (du 21 novembre au 7 décembre 2025, NDLR). Être là, aussi tôt, c’est inespéré. On sait que ça sera très difficile face à l’Espagne (triple championne d’Europe, NDLR), la Pologne et la Finlande, mais on n’a pas envie de s’arrêter là. »
Brassard au bras, Alexandra Atamaniuk a participé au premier match de l'histoire de l'Équipe de France Féminine Futsal, le 7 novembre contre la Finlande (Pauline CARRÉ / APL / FFF).
Tour Élite : le calendrier
- Mercredi 19 mars 2025 :
- 15h00 : Espagne - Finlande
- 18h00 : France - Pologne
- Jeudi 20 mars 2025 :
- 17h00 : Pologne - Espagne
- 20h00 : France - Finlande
- Samedi 22 mars 2025 :
- 15h00 : Finlande - Pologne
- 18h00 : France - Espagne
Toutes les rencontres se dérouleront au Palais des Sports Ghani Yalouz de Besançon.