Arbitrage, le débrief de la J25
Après chaque journée de Ligue 1 McDonald’s, la Direction de l'arbitrage de la FFF analyse certaines situations qui ont nécessité le recours à l'assistance vidéo durant le week-end.
OLYMPIQUE DE MARSEILLE - RC LENS
53e minute : alors que le ballon est joué par le joueur lensois n°3 au milieu du terrain, le joueur marseillais n°21 intervient en retard sur cet adversaire à l'aide de la semelle de son pied droit qui entre en contact avec la face interne du tibia du joueur lensois. L’arbitre siffle la faute immédiatement et adresse un avertissement au fautif, analysant ce geste comme effectué de façon "inconsidérée". L’arbitre vidéo vérifie la nature de ce contact et estime que la décision de carton jaune prise par l'arbitre ne correspond pas à une erreur manifeste : il valide alors la décision prise sur le terrain.
Analyse de la direction de l'arbitrage
La mise en danger de l’intégrité physique du joueur lensois est avérée car le geste du joueur marseillais est réalisé avec une absence totale de maîtrise : sans toucher le ballon, avec l'intensité de la jambe droite tendue, la semelle du joueur marseillais vient directement impacter la jambe de l'adversaire au niveau du tibia. Un visionnage en bord de terrain était attendu, afin de permettre à l’arbitre de modifier sa décision initiale et d’exclure le fautif.
STADE BRESTOIS - ANGERS SCO
35e minute : sur une phase offensive développée rapidement, l’attaquant brestois n°19 dispute le ballon au défenseur angevin n°24. À l’entrée de la surface de réparation, les deux joueurs s’élancent pour récupérer le ballon en taclant. Dans la continuité immédiate, la main gauche du défenseur touche le ballon au sol et ce dernier, dégagé par le pied du défenseur, vient heurter le bras gauche de l’attaquant qui marque ensuite un but. L’arbitre, très bien placé, siffle le contact entre le bras de l'attaquant et le ballon après que le but a été marqué, permettant ainsi une éventuelle intervention de l'assistance vidéo à l'arbitrage. Il explique avoir jugé un premier contact du ballon avec la main du défenseur au sol, non sanctionnable selon lui, puis avoir sanctionné l’infraction du buteur brestois. L’arbitre vidéo analyse la situation, puis valide la décision de l’arbitre de refuser le but.
Analyse de la direction de l'arbitrage
La bonne décision a été prise sur le terrain par l’arbitre. Sa lecture de la situation est efficace puisque les images montrent clairement que l'attaquant marque le but immédiatement après que le ballon a touché son bras, en position sanctionnable. Conformément aux Lois du jeu, le but devait donc être refusé. En ce qui concerne le contact entre la main gauche du défenseur au sol et le ballon dans la surface de réparation, celui-ci n'est pas sanctionnable car la position du bras est une conséquence du mouvement de son corps dans cette situation.
LILLE OSC - MONTPELLIER HSC
78e minute : sur une rapide phase offensive, le joueur lillois n°19 joue le ballon à proximité de la surface de réparation adverse lorsqu'il est victime d'un tacle illicite commis par le joueur montpelliérain n°4, ce qui occasionne sa chute. L’arbitre siffle la faute et sanctionne le fautif d’un avertissement, considérant que cette infraction a stoppé une occasion de but prometteuse, mais non manifeste. Il communique à l’arbitre vidéo ses critères d’analyse. Ce dernier contrôle la situation et invite l'arbitre à visionner les images, considérant que la faute anéantit clairement une occasion de but manifeste. Après avoir pris connaissance des images, l’arbitre décide de maintenir sa décision.