Les Bleues méritaient tellement mieux

La France a tout tenté mais a concédé une deuxième défaite contre la Finlande (1-2), mercredi 20 mars, lors du tour Élite. Elle ne participera pas à la Coupe du monde.

Les Bleues vont s’arrêter là, leur rêve de Coupe du monde envolé dans le Palais des sports Ghani-Yalouz de Besançon. Mais elles ont encore moins à rougir de cette deuxième défaite contre la Finlande (1-2), jeudi 20 mars 2025, au lendemain de celle devant la Pologne (2-6).

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Face à la 17e nation mondiale, le premier adversaire de son histoire en novembre 2023, cette jeune Équipe de France (60e au classement FIFA) a tout tenté et a finalement payé pour apprendre dans ce tour Élite qualificatif pour le Mondial de Futsal féminin 2025. Les joueuses de Pierre-Étienne Demillier sont tombées sur une Tiia Ropanen de gala, là où la Finlande, qui a douté et vacillé, a piqué quand il le fallait. Un difficile mais obligatoire apprentissage, applaudi par les 900 spectateurs de l’enceinte doubiste.

Elle devrait être encore bien pleine, ce samedi 22 mars (18h00), pour le dernier match des Bleues, même déjà éliminées. Ce sera face à l’Espagne, triple championne d’Europe et déjà qualfié pour la Coupe du monde après son deuxième succès aux dépens de la Pologne (0-5), jeudi.

 LE MATCH 

Le premier frisson a le mérite de réveiller les Bleues. Après une erreur de Mélodie Carré, pas loin de profiter à Hanna Halonen (2e), les Françaises se rebellent. Dans le sillage de Fiona Bitterlin, menaçante (4e) puis contrée (9e), Faustine Pellegry trouve les gants de Tiia Ropanen (6e, 9e). De nombreuses occasions, et même un but sévèrement refusé à Bitterlin pour un léger bloc au départ de l’action (6e), que les Tricolores vont regretter.

Car en face, la Finlande se montre clinique. Après avoir mis Rosa-Maria Sirén (11e) en échec, Carré ne peut rien sur la reprise de Senni Viren, plus prompte qu’Alexandra Atamaniuk (0-1, 12e). Deux minutes plus tard, c’est au tour d’Hanna Halonen de profiter d’une mauvaise transmission dans le camp tricolore pour doubler la mise (0-2, 14e).

Un avantage flatteur pour les Finlandaises, 17es au classement FIFA, tant les Bleues ont du répondant. Elles résistent, même, au défi physique musclé imposé par leur adversaire, sanctionné par deux coups-francs à dix mètres qu’Atamaniuk (15e) et Océane Closset voient repoussés par Ropanen (20e), dans un grand soir.

(photo Charles LÉGER / FFF)

Même mené, ce groupe, ultra solidaire et tenace, remet les gaz après la pause. Encore dans le match grâce à Carré, solide, les Françaises butent encore sur la gardienne finlandaise, impériale (23e) et chanceuse, aussi, sur ce tir d’Audrey Delorme venu fracasser son poteau (26e).

Les Bleues font mal et, comme en première mi-temps, poussent la Finlande à commettre de nombreuses fautes. Sur la cinquième, Pellegry, d’un pointu, inscrit sa douzième réalisation sous le maillot tricolore et redonne espoir au public (1-2, 28e). Inspirée, la meilleure buteuse de l’Équipe de France donne encore le tournis aux joueuses de Jaakko Laitinen, sauvées une énième fois par Ropanen (34e), encore auteure d'un miracle sur une tentative de Delorme (39e). Malgré tous ses efforts, la France ne parvient pas à arracher ce qu'elle méritait.

 LES BUTS 

0-1, Senni Viren (12e) :  sur un centre de Tiiu Lehtonen, Senni Viren devance Alexandra Atamaniuk pour ouvrir le score de près.

0-2, Hanna Halonen (14e) : la mauvaise passe de Salomé Alberbide profite à Hanna Halonen, qui remporte son duel avec Mélodie Carré pour faire le break.

1-2, Faustine Pellegry (28e) : Mathilde La Posta obtient un bon coup franc. Faustine Pellegry s'en charge et, d'un pointu, réduit l'écart.

(photo Charles LÉGER / FFF)

 LA RÉACTION DU SÉLECTIONNEUR 

Pierre-Étienne Demillier : « Cette défaite est frustrante car je pense qu’il y avait la place. Il n’a vraiment pas manqué grand-chose. On donne un but à l’adversaire, on rate deux tirs à dix mètres… On ne peut rien reprocher aux joueuses. Elles ont fait un super match, en se créant énormément d’occasions. En termes de qualités et d’investissement, elles ont fait le nécessaire, dans une ambiance géniale et un public qui nous a vraiment poussés. Je pense qu’on a été largement au niveau de la Finlande, et même parfois supérieurs. On a su la regarder dans les yeux mais en face, cette équipe a su gérer ses temps forts et faibles, ce que nous ne savons pas encore trop faire. Il nous manque cette expérience du haut niveau. Les joueuses sortent néanmoins la tête haute et je suis persuadé que ce genre de match nous aidera à construire la suite et nos succès de demain. » 

 REVOIR FRANCE -  FINLANDE