Une belle fin quand même

Dominées par l'Espagne (4-2) pour leur troisième et dernier match, samedi 22 mars à Besançon (photo), les Bleues sont néanmoins sorties la tête haute de leur tour Élite mondial.

Elles étaient déjà éliminées après leurs deux défaites contre la Pologne (2-6) et la Finlande (1-2) et savaient qu'elles s'attaquaient sans doute à trop forte partie face à cette Espagne classée au deuxième rang du classement mondial, elles qui ne sont que soixantièmes... Mais il en aurait fallu plus pour décourager et impressionner les Bleues, avant ce troisième et dernier match du tour Élite qualificatif à la Coupe du monde féminine Futsal 2025, samedi à Besançon (Doubs). 

Devant plus de 1 700 spectateurs (un record) au Palais des sports Ghani Yalouz, les coéquipières d'Alexandra Atamaniuk ont donné une belle leçon de courage et d'abnégation, et montré, malgré une défaite logique (2-4), qu'elles n'étaient pas arrivées là par hasard. Menées 4 à 0 à la pause, les Tricolores ont mis un point d'honneur à passer deux buts à une défense adverse jusque-là invaincue dans ce tournoi. Pas tout à fait une victoire mais une belle fin quand même. 

Prochain objectif pour les Bleues désormais, les éliminatoires de l'Euro 2027 qui débuteront en mars 2026. 

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Alexandra Atamaniuk s'en va inscrire le premier but tricolore (photo Charles LÉGER / FFF).

 LE MATCH 

Si un premier bon tir à ras de terre de Commaret obligeant Gonzalez à un arrêt (1ère) a pu faire rêver les Bleues un instant à un impossible exploit face à l'Espagne, les triples championnes d'Europe ibériques les ont rapidement ramenées à la réalité en prenant un double avantage au score en moins de trois minutes, par leur capitaine Ana Lujan (0-1, 2e) et Irène Cordoba (0-2, 3e). Ce cruel réalisme, encore illustré par un troisième but de Maria Sanz (0-3, 7e), n'a pour autant pas découragé les Françaises, bien décidées à mettre fin à l'invincibilité de la défense espagnole dans ce tournoi. Alexandra Atamaniuk (9e), Léa Wioland (12e), Fiona Bitterlin (16e) et Mathilde La Posta (17e) s'ys sont essayées mais ont échoué sur la gardienne, contrairement à l'efficace Maria Sanz, auteure d'une nouvelle réalisation adverse (0-4, 17e). 
Qu'importe, les joueuses de Pierre-Étienne Demillier ont poursuivi leur quête en seconde période et comme souvent, le travail a payé et de belle manière même : deux buts d'Alexandra Atamaniuk (1-4, 27e) et Mathilde La Posta (2-4, 29e), salués comme il se doit par le public bisontin, alors que l'Espagne, cette fois, restait muette. 

Mathilde La Posta, buteuse pour la première fois en bleu (photo Charles LÉGER / FFF).

 LES BUTS 

- 0-1, Ana Lujan (2e) : balle en profondeur d'Ana Lujan vers Irène Cordoba qui remet instantanément vers sa capitaine, montée dans l'axe. Le pointu du droit de l'Espagnole trouve l'intérieur du poteau et rentre. 

- 0-2, Irène Cordoba (3e) : servie dos au but au milieu du terrain, Irène Cordoba pivote pour se défaire du marquage de Léa Wioland et s'en va battre la gardienne tricolore d'un ballon piqué croisé du droit. 

- 0-3, Maria Sanz (7e) : dans la surface, Alba Fernandez Raimundo décale à droite sur Maria Sanz qui prend sa chance. Mélodie Carré ne peut que ralentir la course du ballon qui file au fond de ses filets. 

- 0-4, Maria Sanz (17e) : lancée en profondeur par Peque, Maria Sanz échappe à la défense tricolore et trompe Carré d'un petit lob du pied droit. 

- 1-4, Alexandra Atamaniuk (27e) : sur une touche espagnole, Alexandra Atamaniuk intercepte le ballon dans l'axe près de sa zone. La capitaine française remonte le terrain et déloque le compteur tricolore d'une frappe du plat du pied droit plein cadre. 

- 2-4, Mathilde La Posta (29e) : nouvelle interception française à la hauteur de la ligne médiane. Mathilde La Posta hérite du ballon, s'avance dans l'axe et, malgré une défenseure et la gardienne, place un pointu du droit à ras de terre qui fait mouche.

(Photo Charles LÉGER / FFF).

 LA RÉACTION DU SÉLECTIONNEUR 

Pierre-Étienne Demillier : « C'est un soir de défaite et cela restera ainsi dans le parcours de l'Équipe de France. Mais c'est une victoire 2-0 en deuxième mi-temps alors que l'on était mené 4-0 à la pause. Battre l'Espagne sur une mi-temps, c'est quand même quelque chose d'extraordinaire que l'on gardera aussi dans notre parcours. Cela nous permet d'avancer un petit peu plus vite. C'est très positif malgré la défaite. Les deux premiers buts espagnols arrivent trop, ils font mal aux têtes. Mais les filles ont été admirables d'engagement, de ténacité et de volonté. Elles n'ont pas lâché un centimètre face à de grandes joueuses d'une sélection espagnole qui a été créée en 1995. Cela fait trente ans et nous, un an et demi. On est très fiers de ce que les filles ont fait et je veux aussi féliciter le staff pour son travail tout au long des quinze jours du rassemblement. Tout le monde s'est investi jour et nuit pour faire avancer le chantier. A défaut de victoire sur le terrain, on voulait au moins gagner le respect des Espagnoles. On les a mises en difficulté par moments et on a senti une forme de respect dans leurs yeux à la fin quand elles sont venues nous serrer la main. »

 REVOIR FRANCE -  ESPAGNE