Le football loisir bat des records
Avec plus de 50 000 licences loisir cette saison, la FFF enregistre un nombre de pratiquantes et pratiquants record autour d’une philosophie nouvelle.
« Jouer au football en compétition, c’est bien. C’est notamment son niveau qui amène nos équipes nationales à avoir de très bons résultats. Mais le football, ce n’est pas que cela. Ce sont aussi des pratiquantes et pratiquants qui se retrouvent autour du ballon pour prendre un maximum de plaisir, sans se soucier de la finalité compétitive. » C’est en ces termes que Claude Delforge, président de la Ligue du Football Amateur (LFA), présente le football loisir.
La Fédération accompagne le développement de dix pratiques différentes : foot à 11, foot à 8, futsal, beach soccer, futnet, foot5, foot en marchant, fit foot, golf foot et efoot. Dans chacune d’elles, la philosophie loisir n’a cessé de se développer ces cinq dernières années. Elle permet à un maximum de personnes de poursuivre ou retrouver une pratique du football qui leur correspond, sans les contraintes qui peuvent être liées à la compétition.
« Notre volonté est d’accompagner les clubs à mettre en place la ou les pratiques qui correspondent le plus à leurs caractéristiques, assure Claude Delforge. Certaines ont la particularité de se pratiquer sous plusieurs philosophies : la compétition ou le loisir. Grâce au travail des ligues et des districts, nous accompagnons les clubs dans la mise en place d’une offre de loisir qui correspond à des profils bien spécifiques. Bien évidemment, il ne s’agit pas de pousser les dix pratiques dans tous les clubs, mais chaque club peut en trouver une qui lui correspond. »
Plus de 1 500 clubs ont, au cours de ces cinq dernières saisons, structuré une section loisir. L’occasion pour eux de remettre en mouvement des personnes qui s’étaient éloignées des terrains. « J’ai connu le foot en marchant il y a déjà quatre ans, témoigne Véronique Sourdin, licenciée de l’US Vern-sur-Seiche (District d’Ille-et-Vilaine, Ligue de Bretagne). Une ancienne copine de foot m’avait parlé de cette pratique et m’a invitée à un tournoi ».
« Au début c’était compliqué avec les réflexes du football à onze que j’ai pratiqué plus de vingt ans en club, poursuit l’ancienne internationale. J’avais du mal à marcher, aussi bien en ayant le ballon qu’en me replaçant. Et puis, j’ai commencé à apprécier cette pratique mixte qui permet le mélange des générations. Dans mon club, nous sommes une vingtaine et à chaque entraînement, on retrouve les réflexes d’avant. Les placements sont complètement différents car on ne peut plus jouer dans les espaces, par exemple. La convivialité est également importante dans le club et c’est un moteur important pour avoir envie de se retrouver à l’entraînement. Cela m’a également permis de me remettre au sport après une pause de quelques années ».
Véronique Sourdin dans sa nouvelle pratique (photo FFF).
Chaque saison, la Fédération accompagne les clubs qui créent ou développent une section loisir en leur fournissant des dotations spécifiques à la pratique proposée. « C’est une volonté forte de la FFF d’aider les clubs à lancer de nouvelles pratiques, sur une philosophie moins compétitive. Le football, avec toutes les pratiques qu’il comporte, est le sport le plus universel. Nous sommes convaincus qu’il existe un football adapté à tous », conclut Claude Delforge.