L’essentiel avant Allemagne-France

La troisième place de la Ligue des Nations 2025 est en jeu contre l’Allemagne chez elle, dimanche 8 juin à Stuttgart (15h00, en direct sur TF1), mais pas seulement…

LE CONTEXTE

Panser les plaies est le mot d’ordre chez les Bleus depuis jeudi soir et la déconvenue du revers face à l’Espagne (5-4), match le plus prolifique de l’histoire de la jeune Ligue des Nations de l’UEFA. Celles physiques ont laissé sur le flanc Ousmane Dembélé, Bradley Barcola et Clément Lenglet, qui se sont ajoutés aux nombreux absents pour blessures de la liste initiale. Didier Deschamps va devoir composer avec ces forfaits, mais aussi la fatigue de la fin de saison et la situation des quatorze Bleus potentiellement appelés à enchaîner avec la Coupe du monde des clubs dès la semaine prochaine.

« Par la configuration des joueurs qui sont là – même s’il y en a trois qui sont repartis parce qu’ils ne sont pas aptes et qu’il y en a encore quelques-uns qui ne sont pas dans les meilleures conditions – et d’avoir trop peu de temps, moins de 72 heures, entre les deux matches, je serai amené à faire beaucoup de changements », a-t-il avoué. En ajoutant « avoir la possibilité de répartir le temps de jeu sans prendre de risques sur les uns et les autres ». 

Il va s’agir aussi d’évacuer la déception d’être passé à côté de l’exploit de revenir de 1-5 à 5-5 face aux champions d’Europe en titre. Mais aussi de regarder bien plus loin, comme l’a indiqué le capitaine Kylian Mbappé. « Aujourd'hui, tout le monde nous donne la réputation d'une équipe qui existait par le passé, celle de 2018 ou de 2022. Mais on est une équipe nouvelle, la plupart (de ses joueurs) n'ont pas plus de trente sélections. C’est une équipe que l’on doit reconstruire, qui doit bâtir sa réputation et ne pas surfer sur celle d’une équipe passée. Là est le défi et il est alléchant car il y a beaucoup de talent, je pense que l'on peut faire de belles choses ».

LE MATCH

Dixième et dernière rencontre de la saison des Bleus, placée trois mois avant le début des éliminatoires du Mondial 2026, « ce match est là, on va le jouer, c'est l'Allemagne et il y aura toujours – et c’est normal – à analyser et à commenter, annonce le sélectionneur. Les joueurs, quand ils sont sur le terrain, ont tous intérêt à faire le maximum. Cela donnera des réponses et cela servira, à moi et à mon staff, mais en tenant compte de la situation bien spécifique ».

Battue par l’Allemagne lors de leurs deux plus récentes confrontations (1-2 en 2023 à Dortmund, 0-2 en 2024 à Lyon, toutes deux amicales), la France n’a jamais enchaîné trois revers consécutifs contre un adversaire qui, de son côté, n’est pas parvenu à s’imposer contre elle lors de ses quatre derniers matches de compétition. Une autre statistique fait pencher la balance en faveur des Bleus, qui n’ont perdu qu’un seul de leurs sept derniers matches à l’extérieur contre l’Allemagne (pour quatre victoires et deux nuls). Et comme l’a répété Didier Deschamps, « on a un match international face à l’Allemagne et on va tout faire pour le gagner ».

Le capitaine des Bleus face à l’Espagne en demi-finale (photo Simon Morcel/FFF).

L’ADVERSAIRE

L’Allemagne rêvait d’offrir à son public une finale de Nations League mais le Portugal de Cristiano Ronaldo en a décidé autrement mercredi dernier. Au grand désespoir de son entraîneur Julien Nagelsmann, qui a qualifiée cette sortie de « l’un de nos matches les plus faibles de ces dix-huit derniers mois, nous avons manqué d’agressivité et d’activité ». Ses joueurs ont effectivement montré des lacunes défensives qui ont permis aux Portugais, menés 1-0 à l’heure de jeu, de renverser la vapeur (2-1) pour affronter l’Espagne en finale.

Forcément déçus, les Allemands entendent bien profiter de la réception de l'Équipe de France pour renouer avec un succès à domicile qui les fuit depuis deux rencontres (3-3 contre l’Italie, 1-2 face au Portugal), une première depuis l’arrivée de leur nouveau sélectionneur fin 2023. Comme les Bleus, ils doivent aussi composer avec une demi-douzaine d’absences, dont celles majeures de Kai Havertz, Jamal Musiala et Antonio Rüdiger. L’appui de leurs supporters ne sera dès lors pas de trop pour espérer retrouver le podium d’une compétition internationale. Le précédent remonte à leur victoire lors de la défunte Coupe des confédérations, en 2017...

La déception allemande après la demi-finale perdue face au Portugal (photo GSI/Icon Sport).