Laval-GOAL, « l’expérience face à l’insouciance »

Sofiane Ahmed-Kadi, capitaine de GOAL pour une première, et Abdessamad Mohammed, corecordman des titres de D1 futsal, se confrontent avant leur face à face en finale du championnat, samedi 21 juin.

 ÊTRE EN FINALE 

Sofiane Ahmed-Kadi : « Franchement, je ne m’y attendais pas du tout. L’objectif du club était le maintien mais entre nous, on s’était fixé les play-offs. On a réussi en prenant la troisième place (de la saison régulière) mais de là à dire que l’on voulait aller en finale, c’est gros quand même... C’est vraiment inattendu, on le doit à notre deuxième partie de la saison qui a pratiquement été un sans-faute (une défaite en onze matches de la phase retour), avec un gros travail d’équipe, notamment aux entraînements ».

Abdessamad Mohammed : « Être en finale n’est pas une habitude pour Laval, c’est quelque chose que l’on a programmé, pour laquelle on a travaillé toute l’année. C’est une période où l’on aime arriver en forme, où l’on fait le maximum pour être prêts, en mettant toutes les chances de notre côté. On sait préparer une finale mais on l’a fait comme si c’était la première, jusque dans les moindres détails. C’est notre sixième en trois ans, on a donc forcément plus l’habitude qu’eux. Mais chaque titre a son histoire et cette saison a vraiment été longue, plus difficile que les deux précédentes. Le niveau du championnat a augmenté mais on est des compétiteurs, on veut gagner tous les matches que l’on joue et tous les titres que l’on dispute. J’ai personnellement vraiment envie de remporter cette finale, ce sixième titre, et d’accrocher le plus de médailles possibles autour de mon cou avant d’arrêter de jouer ».

Sofiane Ahmed-Kadi (photo Barnabé MELAINE / FFF).

 L’ÉVOLUTION DES CLUBS 

S. A.-K. : « Je suis venu ici quand l’équipe était en Régional 1 (en 2021) alors, c’est comme un rêve. C’est arrivé tellement vite que je n’ai pas beaucoup d’explications. Le club et l’équipe sont très bien organisés, c’est le plus grand de France (475 licences futsal, 254 à Laval). Au niveau de sa gestion, des finances et des jeunes, c’est très bien structuré et je trouve mérité que l’on en soit là. Notre force, c’est le caractère et le mental. On a gagné presque 80 % de nos matches à la fin, dans les dernières minutes, voire secondes. On a souvent été menés à la mi-temps en jouant mal et changé en deuxième pour égaliser ou l’emporter… ». 

A. M. : « Laval a tout gagné ces dernières saisons mais cela a été un travail de longue haleine de toutes les personnes qui ont structuré le club depuis une quinzaine d’années, voire plus. Il avait déjà un projet concret pour moi quand il m’a sollicité, dès 2016, même si on ne s’est trouvé et associé qu’en 2022. C’est un club très sain, qui travaille très bien depuis longtemps avec patience, une vraie vision et une structure solide. Il a mis du temps à arriver en première division et il en récolte aujourd’hui les fruits ». 

Abdessamad Mohammed (photo Philippe LE BRECH / APL / FFF).

 L’ADVERSAIRE 

S. A.-K. : « On n’a pas zéro chance, sinon on n’irait pas jouer ce match. Pour moi, c’est du 50-50. Ils ont l’expérience, nous l’insouciance d’une première finale. Sur nos quatre matches contre eux en deux ans, on fait trois nuls et une défaite (en phase régulière). On n’a pas perdu quatre fois sur quatre, on sait donc que l’on a des possibilités. On n’y va pas confiant, car on les connaît, mais sûr de nos forces. On doit y aller sans stress : ce n’est pas que l’on n’a rien à perdre, car c’est quand même une finale, mais il faut les prendre comme on l’a fait à chaque fois, avec sérieux, l’envie et savoir que l’on n’est pas là pour rien ». 

A. M. : « C’est un match que l’on prend très au sérieux, face à un adversaire contre qui on est très peu en réussite ces dernières années. Cette saison, on avait réussi à poser notre jeu et on a assez logiquement gagné le match chez eux mais ils nous ont mis en échec au retour chez nous, même s’il y a eu une grosse domination de notre part. C’est une équipe qui a les ressources mentales pour tenir et rester dans un match, qui peut être dominée, parfois acculée, mais qui ne craque pas. C’est vraiment l’une de leurs caractéristiques. Quand on voit l’évolution du club, on savait que leur moment allait arriver. C’est une équipe qui s’est, certes, maintenue à deux ou trois journées de la fin la saison dernière mais qui, cette année, a eu des résultats marquants. Ils ont battu le Sporting Paris en championnat avant de l’éliminer en demi-finales. Si on regarde sa dynamique, c’est une équipe qui mérite d’être là même si les gens ne pensaient pas à eux pour la finale. On est hyper concentré, on s’en méfie énormément mais sans pour autant tomber dans la panique. On sait préparer nos finales. On a toutes les qualités nécessaires pour gagner ce match et si on l’aborde avec notre intensité et notre plaisir de jouer ensemble habituels, on sera très dangereux ».

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Le palmarès de la D1 futsal