Les Bleuets encore renversants

La France a encore tout renversé dans les dernières minutes pour venir à bout du Danemark (3-2), dimanche 22 juin, et se qualifier pour les demi-finales de l'Euro U21.

Cela faisait vingt-neuf ans et un succès contre l’Allemagne, en mars 1996, que l’Équipe de France Espoirs n’avait pas remporté un quart de finale dans un championnat d’Europe. Et elle a mis tout son cœur pour vaincre la malédiction...

Menés deux fois par le Danemark, dimanche 22 juin, les Bleuets ont tout renversé, comme lors de la phase de poules contre la Géorgie (3-2), au finish. À la Tatran Arena de Presov (Slovaquie), Quentin Merlin (84e) et Mathys Tel (85e) ont permis aux Tricolores de se qualifier pour les demi-finales et de passer enfin l’écueil des quarts après deux échecs consécutifs (1-2 contre Pays-Bas en 2021 et 1-3 face à l’Ukraine en 2023) à ce stade de la compétition.

Les hommes de Gérald Baticle affronteront l’Allemagne, mercredi 25 juin (21h00), à Kosice, pour une place en finale.

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Victoire 3-2 face au Danemark avec 2 buts dans les 6 dernières minutes ! 🤯

Les Espoirs sont en 𝑫𝑬𝑴𝑰-𝑭𝑰𝑵𝑨𝑳𝑬 de l’Euro 🇫🇷🙌#U21EURO pic.twitter.com/N30wycNLP7

— Equipe de France ⭐⭐ (@equipedefrance) June 22, 2025

 LE MATCH 

Face à des Danois athlétiques, à l’image de leur charnière centrale, les Français frappent les premiers. Le centre en retrait de Johann Lepenant trouve Mathys Tel dans la surface, dont la frappe est repoussée du tibia par Andreas Jungdal (10e).

La réponse des Nordiques est presque immédiate et violente. Le ballon sorti du pied de Noah Nartey, plein axe à environ vingt-cinq mètres, vient fracasser la transversale de Guillaume Restes (16e). Chanceux, le portier des Bleuets ne peut en revanche rien deux minutes plus tard. Clement Bischoff profite d’une erreur de la défense tricolore pour loger, cette fois, le ballon sous la barre (1-0, 18e).

Mathys Tel a plusieurs fois amené le danger sur la cage d'Andreas Jungdal jusqu'à trouver la faille en fin de match (photo Daniel DERAJINSKI / ICON SPORT).

Les Bleuets recollent logiquement
Pas de quoi affoler les hommes de Gérald Baticle. Tel manque une première reprise (24e) mais pas la deuxième, et il faut une parade sublime de Jungdal pour sortir la volée de l’attaquant des Bleuets (37e). La pression sur le but danois est de plus en plus forte et, logiquement, la France finit par être récompensée. D’une accélération foudroyante, Djaoui Cissé, déjà double buteur face à la Pologne (4-1), laisse sur place Thomas Kristensen et vient glisser, du gauche, le ballon entre les jambes de Jungdal (1-1, 44e).

Djaoui Cissé a inscrit face au Danemark son troisième but de la compétition  (photo Daniel DERAJINSKI / ICON SPORT).

Malheureusement, les Bleuets doivent à nouveau courir très vite après le score. Cinq minutes après le début de la seconde période, ils sont piégés par une touche longue dans leur surface de réparation, qu’Olivier Sorensen propulse au fond des filets (2-1, 49e).

Mathys Tel récompensé
La France repart au combat sous l’impulsion de Tel, par deux fois malheureux. Il voit d’abord encore et toujours Jungdal lui sortir un ballon du cadre, puis l’assistance vidéo le priver de l’égalisation alors qu’il avait, enfin, trouvé l’ouverture de la tête sur un centre de Lepenant (70e).

Gérald Baticle injecte du sang frais et pas mal de forces offensives pour tenter de revenir au score. Mais c’est d’abord de derrière, et du pied gauche de Quentin Merlin, que la lumière vient (2-2, 84e). Puis du droit de Tel, enfin récompensé de toute sa débauche d’énergie (3-2, 85e). Une fois encore, les Bleuets ont tout renversé.

La rage de Quentin Merlin, auteur de l'égalisation (photo Daniel DERAJINSKI / ICON SPORT).

 LES BUTS 

- 1-0, Clement Bischoff (18e) : aux abords de sa surface, Felix Lemarechal adresse une passe latérale vers Lucien Agoumé. Le milieu de terrain n'arrive pas à contrôler le ballon, qui profite à Clement Bischoff. La frappe puissante du n°20 danois termine sous la barre de Guillaume Restes. 

- 1-1, Djaoui Cissé (44e) : trouvé par Castello Lukeba, Djaoui Cissé se retourne et place une accélération dévastatrice. Le milieu de terrain des Bleuets se débarrasse de Thomas Kristensen dans la surface et, du gauche, place le ballon entre les jambes d'Andreas Jungdal pour égaliser.

- 2-1, Oliver Sorensen (49e) : la longue touche de Victor Bak Jensen, dans la surface de réparation française, surprend tout le monde. Mais pas Oliver Sorensen, plus prompt que la défense tricolore pour redonner l'avantage au Danemark.

- 2-2, Quentin Merlin (84e) : dans l'angle de la surface de réparation, côté gauche, Quentin Merlin n'est pas attaqué. Le latéral déclenche une frappe limpide et parfaitement croisée, droit dans le petit filet.

- 2-3, Mathys Tel (85e) : entré en jeu, Matthis Abline effectue un énorme travail avant de glisser le ballon à Mathys Tel dans la surface. D'un enroulé du pied droit, il vient trouver le petit filet opposé.

 LA RÉACTION DU SÉLECTIONNEUR 

Gérald Baticle : « On ne doit normalement pas se retrouver dans ces situations mais on dégage une vraie force mentale pour les renverser. Cela prouve un réel esprit d’équipe et beaucoup de caractère. C’est agréable à coacher et ça donne aussi de la confiance. Malgré tout, on va travailler pour ne plus vivre ce scénario dans la suite de la compétition. Ce soir (dimanche), on a offert deux buts alors qu’on n’était pas véritablement en danger. On va bosser pour corriger cela. Il ne faut pas oublier que ce sont de jeunes joueurs. Ils ont beaucoup d’envie mais aussi pas mal d’émotions à gérer. Je pense que mon groupe a suffisamment de qualités et d’intelligence pour corriger ça. On a la possibilité d’être plus solide et de ne pas offrir ces situations à notre adversaire qui, il faut aussi le reconnaître, a su les exploiter. Je tiens une nouvelle fois à féliciter mon staff. Tout le monde a su s’adapter aux difficultés pour construire la liste et, aujourd’hui, tout le travail effectué, notamment athlétiquement, paye. Aussi, les joueurs apprennent à se connaître un peu plus chaque jour et cela nous permet d’avoir davantage de liant dans notre jeu. On a autant d’ambitions que d’humilité. »

(photo Daniel DERAJINSKI / ICON SPORT)

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