D1 ARKEMA

Lyon-PSG, bataille au sommet

samedi 29 mai 2021 - 10:26 - Claire GAILLARD
Lyon-PSG Amandine Henry Kadidiatou Diani

Jessica Houara-d’Hommeaux, ancienne défenseure internationale et consultante pour Canal+, décrypte les clés du choc entre le tenant du titre et l’actuel leader de la D1 Arkema, prévu dimanche (21 heures).

Diffusé en direct sur Canal+ en prime time dimanche soir (21 heures), Olympique Lyonnais – Paris Saint-Germain est l’une des affiches du week-end mais aussi la finale de la D1 Arkema entre deux équipes qui se disputent le titre. Victorieuses lors de la phase aller (1-0, le 20 novembre 2020), les Parisiennes font la course en tête avec un point d'avance sur les Rhodaniennes, championnes sans discontinuer depuis 2007. « Le Championnat se joue sur ces confrontations directes, reconnaît Jessica Houara-d’Hommeaux, ancienne latérale droite des Bleues (33 ans), passée par le PSG (2009-2016) et l’OL (2016-2018). Cette fois, Lyon est un peu dos au mur. » D’autant plus que le choc, reporté en mars, est replanifié juste avant la 22e et dernière journée. La consultante de Canal+, détenteur des droits de la D1 Arkema, nous présente ce sommet.

 LES CLÉS DU CHOC 
« Le combat du milieu de terrain »

« L’une des clés principales sera la bataille du milieu de terrain. À l’aller, les Parisiennes ont décroché la victoire car elles ont gagné ce combat avec Grace Geyoro, Luana, Sara Dabrïtz. Elles étaient beaucoup plus présentes dans les duels, plus promptes sur le ballon, ça leur a permis de se procurer des occasions et de ne pas être étouffées par Lyon comme lors des saisons précédentes. Pour le PSG, une autre clé sera d’aborder ce match comme l’aller. Ne pas mettre en place un bloc bas où elles attendent, patientent et défendent pendant 90 minutes. À force de subir face à une équipe comme l’OL, on finit par céder. Pour les Lyonnaises, à l’inverse du match aller où je les ai trouvées timorées, moins dedans notamment dans l’impact physique, elles devront remporter ces duels et ne pas s’énerver au fur et à mesure que la rencontre avance. Si elles ne parviennent pas à marquer, il faudra qu’elles gardent leur confiance et se montrent patientes afin de ne pas sortir de leur match. »


Les milieux parisiennes Grace Geyoro et Sara Dabrïtz sous le regard de Perle Morroni (Jeff PACHOUD / AFP). 

 L’AVANT MATCH 
« Le sommeil est plutôt difficile à trouver »

« Il ne faut pas jouer le match avant dans sa tête, c’est le meilleur moyen d’être déstabilisée. La préparation invisible est essentielle. Il faut bien se reposer. Évidemment, avant un choc pareil, le sommeil est plutôt difficile à trouver. Il y a une forme d’excitation et on a hâte d’y être mais on ne doit pas se disperser. Il faut conserver ses habitudes du quotidien, ne pas en faire plus, ni moins. »

Katoto a pris conscience qu’elle peut faire mal (…) Désormais elle ose

 

 LA SAISON DES DEUX CLUBS 
« Avant, on parlait de Lyon comme d’un rouleau compresseur. Depuis le début de saison, Paris me fait cette impression »

« Lyon est peut-être un peu moins dominateur dans le jeu que d’habitude mais, à part sa défaite à Paris et son élimination en Ligue des champions contre le PSG, il n’y a pas de faux-pas. Les Lyonnaises ont remporté toutes leurs autres rencontres. L'OL reste une équipe de très haut niveau avec des joueuses de grande classe, qui ont l’habitude d’aborder ce genre de match. Pour une fois, elles sont à la poursuite de Paris, c’est nouveau mais je sais qu’elles seront prêtes. Concernant le PSG, c’est peut-être la saison où un cap mental a été franchi ainsi qu’un palier dans le jeu. Lors du match aller, j’ai vu pour la première fois une équipe parisienne qui avait l’intention de dominer l’OL, qui ne voulait pas subir le match, ni se contenter de défendre et avait des envies offensives. Dans cette D1 Arkema, avant on parlait de Lyon comme d’un rouleau compresseur. Depuis le début de saison, Paris me fait aussi cette impression. Elles laissent très peu de chances à l’adversaire, elles marquent énormément de buts, c’est la meilleure attaque (80 buts marqués) et la meilleure défense (4 encaissés) du Championnat. On les sent sûres de leur force. Elles travaillent depuis un moment avec Olivier Echouafni. Les Titis du PSG ne sont plus des Titis, elles ont acquis de l’expérience, se sont imposées au haut niveau en enchaînant les matches. L’équipe a l’habitude de jouer ensemble et se connaît bien. Ça va être un très beau match face à deux des meilleures équipes européennes du moment, j’ai hâte d’y être. »

Wendie Renard est certainement la meilleure défenseure du monde

 

 L’ATTAQUE PARISIENNE… 
« Je ne parlerais pas de duo mais plutôt de trio. Sandy, Kadi et Marie ont développé une grande complicité »


La Parisienne Marie-Antoinette Katoto devant la Lyonnaise Ellie Carpenter lors du match de la phase aller en novembre 2020 (photo Franck FIFE / AFP).

« Je ne parlerais pas du duo constitué par Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto mais plutôt de trio en ajoutant Sandy Baltimore. Elle est devenue incontournable au poste de milieu gauche. Sandy, Kadi et Marie ont développé une grande complicité. Concernant Katoto, je n’ai pas envie de dire que c’est sa saison car l’an passé, elle a quand même terminé meilleure buteuse et meilleure joueuse du Championnat. Elle évoluait déjà à très haut niveau. La différence, c’est qu’elle a pris conscience qu’elle peut faire mal aux meilleures défenseures du monde dont Wendie Renard, qui est certainement la meilleure défenseure à l’heure actuelle, et Kadeisha Buchanan. Avant, Marie-Antoinette nourrissait un complexe d’infériorité. Elle savait qu’elle avait du talent mais pas cette confiance en elle qui lui aurait permis de se dire qu’elle pouvait vraiment faire mal à ces défenses-là. Elle aurait pu s’arrêter dans les uns contre uns, ne pas aller au bout d’une action ou attendre ses coéquipières. Désormais, elle ose, dans le dribble par exemple, plein de choses qu’elle n’aurait jamais tentées. Katoto a franchi un cap et elle a encore un sacré potentiel. C’est dire le talent de cette joueuse. »

... ET CELLE DE LYON 
« L’absence d’une vraie n°9 se ressent dans le jeu »

« Lyon a débloqué beaucoup de matches grâce à des coups de pied arrêtés, c’est aussi pour ça que Wendie est la deuxième meilleure buteuse du club (avec 8 réalisations, derrière Nikita Parris, 11 buts). Elle marque sur coup de pied arrêté ou sur penalty, un exercice qui lui plaît. On sent que pour l’OL, c’est plus dur d’inscrire des buts dans le jeu. Elles sont orphelines d’une vraie buteuse. L’absence d’Ada (Hegerberg, blessée) se ressent. Elles n’ont plus cette n°9, ce point de fixation, cette buteuse qui rôde dans la surface. Un coup, ça va être Eugénie (Le Sommer) devant, un coup Nikita Parris et une autre fois Catarina Macario. Ça change beaucoup. L’absence d’une vraie n°9 se ressent également dans leur jeu. C’est une équipe qui aime passer par les côtés car elles ont des couloirs très forts avec des joueuses de qualités, latérales ou milieux offensives comme Amel (Majri) ou Delphine (Cascarino). Aujourd’hui, il n’y a plus cette n°9 à la retombée des centres et ça leur fait énormément de mal. »


Jessica Houara sous le maillot du PSG face à la Lyonnaise Ada Hegerberg (photo Franck FIFE / AFP).

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Arkema « invite » les supporters au stade

À l’occasion du choc OL-PSG, le partenaire titre du championnat Arkema a trouvé une idée originale pour convier les supporters des deux équipes au stade. Dimanche soir, les plus fervents d'entre eux verront leurs messages de soutien diffusés tout au long de la rencontre sur la partie centrale des panneaux LED qui entourent le terrain du Groupama Stadium. Cette idée originale initié par Arkema va permettre aux suiveurs réguliers de donner de la voix à l’occasion de ce match décisif pour le titre. Par ailleurs, certains des collaborateurs de la marque et supporters de l’OL vont être mis à l’honneur sur les maillots des joueuses du club rhodanien. Leurs prénoms seront inscrits à l’intérieur des numéros des Lyonnaises. Enfin, les supporters pourront suivre les coulisses de cette rencontre sur le compte Instagram du partenaire titre de la compétition @arkemagroup ainsi que sur le compte officiel du championnat @d1arkema.

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