ÉQUIPE DE FRANCE ESPOIRS

Les adversaires vus par Laurent Chatrefoux

mercredi 24 mars 2021 - 15:20 - Philippe MAYEN
Equipe de France Espoirs

L'adjoint du sélectionneur Sylvain Ripoll présente les trois adversaires des Bleuets lors de la phase de groupes de l'Euro 2021. Le Danemark, la Russie et l'Islande par ordre d'entrée en scène.

L'heure de l'Euro a sonné pour l'Équipe de France Espoirs. Les Bleuets feront leur entrée ce jeudi dans la phase de groupes. Premier adversaire, le Danemark, à Szombathely (Hongrie, 21h00, en direct sur France 4), avant d'être opposés à la Russie, dimanche 28 mars (21h00, Szombathely) puis à l'Islande le mercredi 31 mars (18h00, Gÿor). 

Quel est le profil de ces trois adversaires ? Quelles sont leurs forces et leurs qualités ? Réponses avec Laurent Chatrefoux, adjoint de Sylvain Ripoll. 

LE DANEMARK

En bref

Vainqueur du groupe 8 des éliminatoires = 8 victoires, 2 nuls, 21 bp, 9 bc
Classement : 1. Danemark, 26 pts ; 2. Roumanie, 20 pts ; 3. Ukraine, 16 pts ; 4. Finlande, 13 pts ; 5. Irlande du Nord, 9 pts ; 6. Malte, 1 pt
Sélectionneur : Alberto Capellas (Espagne)
Palmarès à l’Euro : demi-finaliste (2015)
Confrontations franco-danoises : 5 matches (4 victoires, 1 défaite, 9 bp, 3 bc)

"Une sélection complète"

"Le bilan de cette équipe parle pour elle. Avec huit victoires et deux nuls, elle a terminé invaincue ses éliminatoires, avec dans son groupe des pays comme la Roumanie ou l’Ukraine qui ne sont jamais faciles à jouer. Nous l’avions affrontée en match amical il y a deux ans et elle nous avait posé énormément de problèmes. A l’été 2019, la Fédération danoise s’est attaché les services d’un entraîneur espagnol, Alberto Capellas, pour donner un souffle nouveau à l’ensemble de ses sélections de jeunes, et cela se voit dans le jeu. Le Danemark sort de l’archétype de l’équipe nordique, athlétique, bien organisée et évoluant en contre. Elle a toujours ces spécificités, elle sait toujours percuter l’adversaire et enclencher des attaques rapides. Mais elle a aussi, en plus, la capacité à patienter, à conserver le ballon, avec des joueurs qui ont une belle maîtrise technique individuelle et cela se traduit aussi par une maîtrise collective. Donc, c’est une sélection complète, avec plusieurs cordes à son arc, rigoureuse dans son organisation et vigoureuse dans les impacts et dans sa faculté à aller vite vers l’avant. Sans oublier, quelques individualités fortes."

0
but encaissé par le Danemark en dix matches lors des éliminatoires

(Photo Fédération danoise de football)

LA RUSSIE

En bref

Vainqueur du groupe 5 des éliminatoires = 7 victoires, 2 nuls, 1 défaite, 22 bp, 4 bc
Classement : 1. Russie, 23 pts ; 2. Pologne, 20 pts ; 3. Bulgarie, 18 pts ; 4. Serbie, 12 pts : 5. Estonie, 5 pts ; 6. Lettonie, 4 pts
Sélectionneur : Mikhaïl Galaktionov
Palmarès à l’Euro : vainqueur 1980 et 1990 (sous le nom d’URSS)
Confrontations franco-russes : 22 matches (9 victoires, 6 nuls, 7 défaites, 25 bp, 25 bc)

"Le danger peut venir de partout"

"Les Russes sont sortis premiers d’un groupe assez homogène, qui comprenait la Serbie, la Bulgarie et la Pologne, contre laquelle elle a subi sa seule défaite (1-0). Beaucoup de résultats serrés, hormis leurs succès contre l’Estonie (5-0 et 4-0). Ce qui ressort surtout, c’est leur solidité défensive : seulement quatre buts en dix matches. C’est très peu, cela dénote une grande vaillance derrière. Avec ou sans le ballon, cette équipe se distingue aussi par beaucoup de courses à haute intensité. Je dirais que la Russie possède un jeu non pas nécessairement enthousiasmant mais enthousiaste, presque « joyeux », foisonnant, il se passe beaucoup de choses. Le danger peut venir de partout, aussi bien d’individualités capables de faire des différences que de séquences collectives de grande qualité, avec de la vélocité et de la tonicité dans toutes les lignes. Ils mettent beaucoup d’énergie dans tout ce qu’ils entreprennent. L’organisation de cette équipe peut varier d’un match à l’autre aussi. En fait, elle est un peu imprévisible."

168
tirs de la Russie en dix matches lors de la phase qualificative, soit 16,8 tirs par match

(Photo Fédération russe de football)

L'ISLANDE

Deuxième du groupe 1 des éliminatoires = 7 victoires, 3 défaites, 19 bp, 12 bc
Classement : 1. Italie, 25 pts ; 2. Islande, 21 pts ; 3. République d’Irlande, 19 pts ; 4. Suède, 18 pts ; 5. Arménie, 3 pts ; 6. Luxembourg, 3 pts
Sélectionneur : David Snorri Jonasson
Palmarès à l’Euro : néant
Confrontations franco-islandaises : 8 matches (6 victoires, 1 nul, 1 défaite, 16 bp, 9 bc)

"Un engagement tout terrain"

"On est parfois surpris de voir l’Islande à ce niveau mais elle est tout de même sortie deuxième d’une poule remportée par l’Italie et où figuraient la République d’Irlande et la Suède voire même le Luxembourg. Conformément aux caractéristiques habituelles du football nordique, il s’agit d’une équipe plutôt athlétique. On peut s’attendre à du jeu essentiellement direct et à base de duels, qui ne leur font pas peur. Elle se montre très soucieuse de l’organisation, rigoureuse, mais possède également quelques éléments de talent, capables de faire jouer les autres ou de faire des différences individuellement. Ce n’est pas une nation-phare sur le plan européen mais si vous la prenez à la légère, elle vous réserve une mauvaise surprise par son engagement tout terrain, offensif et défensif. Il faut rester extrêmement méfiant. Les Islandais ne manquent ni de ressources ni de qualités et jouent tous les coups à fond tous les coups qui se présentent. Ils sont présents sur coups de pied arrêté et sur les touches longues aussi."

36
tirs cadrés par l'Islande lors de la phase éliminatoire sur 96 tentés

(Photo Fédération islandaise de football)

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