Hugo Lloris : « C’est une grande fierté »

Le gardien et capitaine des Bleus devrait honorer, mercredi, sa 123e sélection en Bosnie-Herzégovine lors des qualifications à la Coupe du monde 2022. Et ainsi égaler Thierry Henry, deuxième joueur le plus capé de l’histoire.

« Face à la Bosnie, vous devriez disputer votre 123e match en Équipe de France et rejoindre Thierry Henry au deuxième rang des joueurs les plus capés. Qu’est-ce que cela représente-il ? 
C’est une grande fierté. Lorsque ce rassemblement a démarré, je ne pensais pas du tout à ces chiffres mais aux résultats à aller chercher avec l’équipe. Quand on commence sa carrière (il a honoré sa première sélection le 19 novembre 2008 contre l'Uruguay, 0-0), c’est difficile d’imaginer ça. Je n’ai jamais couru après les records, ils sont venus naturellement. On va continuer dès demain, en espérant gagner le match.

Deux jours après votre dernière sortie au Kazakhstan (2-0, dimanche), la fatigue se fait-elle sentir ? 
Il reste encore 24 heures et une séance d’entraînement. Le plus important, c’est la tête, les jambes vont suivre. Les Bosniens, qui ont eu une semaine moins chargée que nous, risquent de démarrer fort. À nous de le savoir, de faire les efforts et de tenir. On s’attend à un match compliqué avec de bons joueurs en face notamment deux qui sortent du lot, Miralem Pjanic et Edin Dzeko. Ils vont apporter leur talent et expérience.

Vous attendez-vous à jouer encore contre un bloc bas et si oui, comment faire pour le déstabiliser ? 
Avant tout, l'idée c’est d’avoir l’ambition d’aller chercher l’adversaire et ensuite, c’est la façon dont on manie le ballon, en mettant du rythme et de l’intensité, en respectant les positionnements sur le terrain et en utilisant la largeur du terrain. L’équipe bosnienne possède des joueurs talentueux, doués techniquement. Il faudra bien gérer nos temps faibles et appuyer lors de nos temps forts pour marquer. La réponse sera collective. On est davantage focalisés sur nous, ce qu’on est capables de faire avec ou sans ballon mais on s’aperçoit que les équipes sont toujours motivées et meilleures face à de grandes nations.

Pour clôturer ce stage à trois matches, il faut se faire violence malgré les circonstances et les heures de voyage.

 

Quel souvenir conservez-vous de Miralem Pjanic, que vous avez côtoyé à Lyon ? 
J’ai connu le garçon, c’est devenu un homme depuis. Je ne suis pas surpris par sa trajectoire. Il avait déjà énormément de talent quand il a signé à 18 ans à l’Olympique Lyonnais. C’est toujours un plaisir de le recroiser sur les terrains. Il traverse une période un peu plus compliquée au FC Barcelone mais on connaît son talent et il a encore de très belles années devant lui.

Comment jugez-vous la progression de Mike Maignan ? 
Il élève son niveau saison après saison. Cette saison, il a encore pris plus de place dans les performances collectives de Lille. Le LOSC lui doit certainement ses bons résultats, il a fait gagner des points par moment. Mike fait partie des gardiens de demain avec Alphonse Areola, Illan Meslier ou Alban Lafont (ces deux derniers disputent actuellement l'Euro Espoirs). Il y en a certainement d’autres mais ce sont ceux qui sont dans l’actualité aujourd’hui. Il est là avec beaucoup d’envie, la volonté d’apprendre et il est très ambitieux. Il a envie d’être confronté au plus haut niveau. Et c’est un super coéquipier !

Mike Maignan à l'entraînement avec Franck Raviot, l'entraîneur des gardiens, et Alphonse Areola, de dos (photo Simon MORCEL / FFF).

Ce dernier match va sonner la fin d’un rassemblement éprouvant…
Pour clôturer ce stage à trois matches, il faut se faire violence malgré les circonstances et les heures de voyage. En juin et juillet, il y aura d’autres objectifs mais là, c’est important de fermer cette parenthèse Coupe du monde sur une très bonne note. »

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