Sylvain Ripoll : « Être en quarts de finale ce soir »

Les Bleuets affrontent l'Islande (18h00, France 4) pour leur troisième et dernier match de la phase de groupes de l'Euro Espoirs 2021. Un seul objectif pour le sélectionneur des U21 et ses joueurs : gagner et se qualifier.

LA RÉACTION DE L'ÉQUIPE CONTRE LA RUSSIE

« Le très haut niveau n’est pas négociable »

« On savait que l’on avait deux matches sans filet, deux matches couperet. On a plutôt bien abordé le premier et surtout, on a vu la réalité des choses. Le très haut niveau international exige un niveau d’intensité, de courses, de volume, qui n’est pas négociable. Lorsque l’on a ça sur le terrain, le reste et les qualités individuelles peuvent s’exprimer. Cela nous a permis de faire un match bien plus consistant que le premier et de battre une équipe russe qui a beaucoup de qualités, que l’on a empêchée de s’exprimer. Forcément, cela a fait du bien, et cela nous permet d’aborder le deuxième match avec quasiment notre destin entre les pieds. C’est ce que l’on pouvait espérer de mieux. Il faudra être présent au rendez-vous demain, bien sûr. J’espère que l’on a tiré les enseignements de tout ça sur le long cours et pas seulement par une réaction sur un match. » 

Matteo Guendouzi et Alban Lafont lors de l'entraînement de veille de match au Giyrmotti Stadion de Györ (photo Pierre BOUGEOIS/FFF)

LE TROISIÈME ACTE CONTRE L'ISLANDE

« Offensivement, on peut faire mieux »

« On a appris que quatre joueurs islandais ont été remis à la disposition de leur équipe A. La philosophie et l’esprit de ce qu’ils veulent mettre en place ne changera pas, et ceux qui doivent les remplacer voudront montrer qu’ils sont dignes du maillot national. Quoi qu’il en soit, cela ne change strictement rien par rapport à nous. On doit uniquement se concentrer sur notre match, ce que l’on doit faire et comment. Il faudra être justes et tranchants sur le plan offensif car on va certainement avoir affaire à un bloc islandais qui va beaucoup défendre et nous fermer un maximum d’espaces. Offensivement, on peut faire beaucoup mieux, je pense. Contre la Russie, j’ai trouvé que dans les couloirs on avait amené beaucoup d’allant, de permutations et de danger sur les côtés. En seconde mi-temps, on a été pénalisés par un déchet technique dans les phases de remontée et de préparation pour aller s’installer chez l’adversaire. Il faut que l’on ait cette maîtrise qui permet d’avoir du rythme, des combinaisons plus claires et de déséquilibrer l’adversaire. »

LE TURN-OVER ET LA GESTION DU GROUPE

« Trouver la meilleure formule pour gagner le match »

« Cette question fait partie de mon analyse et celle du staff sur les deux jours  entre les deux matches. Évidemment, le match contre la Russie m’a davantage plu. J’ai des possibilités dans tous les secteurs. C’est une question de complémentarité, d’équilibre. Il y a la réalité des performances, elle existe d’un match à l’autre. Et il y a un vécu dans cette équipe aussi. Les prises de décisions sont au carrefour de tout ça, et ne tiennent pas compte que d’un seul paramètre. Ma réflexion consiste à un mixte de tout ça. Il y a une gestion de groupe à avoir, évidemment. Certains sont plus déçus que d’autres, les temps de jeu ne sont pas répartis de façon égale mais le haut niveau et la compétition l’exigent. Je ne sais pas s’il y a une clé. Au moment où je fais ces choix, ce qui me guide, c’est d’être persuadé que c’est la meilleure formule pour démarrer le match et le gagner. Les joueurs veulent tous passer le plus de temps possible sur le terrain, c’est normal. Mais avec la possibilité d’amener du sang frais en cours de match, ils ont aussi la possibilité d’impacter un match collectivement ou d’être décisifs, même avec moins de temps de jeu. La possibilité de changements existe dans un groupe homogène. Je comprends la frustration, c’est normal. Chacun doit la gérer, car la seule chose qui compte c’est que l’Équipe de France soit en quarts de finale demain soir. »

Sylvain Ripoll et Patrick L'Hostis, entraîneur des gardiens (photo Pierre BOUGEOIS/FFF)