ÉQUIPE DE FRANCE FUTSAL

Kévin Ramirez : « Le futsal a changé ma vie »

mardi 6 avril 2021 - 08:49 - Claire GAILLARD
Kévin Ramirez

Seconde et dernière partie de l’interview avec l’international français (34 ans, 75 sélections depuis 2014, 20 buts) qui mesure sa chance, livre quelques secrets sur le vestiaire des Bleus et se dévoile de façon plus intimiste.

 LES PETITS SECRETS DE… KÉVIN RAMIREZ 2/2 

« Le contexte sanitaire et les tests PCR ? C’est une tuyauterie qu’on a là-haut (il éclate de rire) ! Plus sérieusement, les tests, on s’y plie, c’est nécessaire dans le contexte actuel et on respecte les consignes sanitaires. Mais c’est vrai que lorsqu’on est placé en quarantaine, parfois ça perturbe notre rythme, nous stoppe dans notre préparation physique… Et si on ajoute à ça les pépins liés à l’enchaînement des matches, c’est une année compliquée. On ne va pas se plaindre car on est des privilégiés. Nous, on peut jouer alors que le futsal amateur est à l’arrêt et, plus généralement, tout le football amateur. 

Un joueur qui vous impressionnait ? Andrès Iniesta. C’est son poste, son club – j’aime beaucoup le Barça –, sa classe, son humilité, sa force de travail… Sinon, la première Coupe du monde que je suis à la télé à 6 ans, c’est celle de 1994 au Brésil. J’étais fan de Romario. Ronaldo, à l’époque, était remplaçant mais j’avais déjà son maillot. Au Futsal, j’ai eu la chance d’affronter Ricardinho et Falcao. Falcao, au-dessus, c’est le soleil ! 

Celui que vous n’avez pas aimé affronter ? Le Russe Robinho. Il est vraiment très rapide, vif. Il y en a un autre mais en Équipe de France… C’est Nelson (Lutin). Il est doué, il m’énerve, j’ai envie de le taper dès qu’il a la balle. C’est mon coéquipier mais aux entraînements, je voudrais lui rentrer dedans. Il a de la chance, il joue toujours dans mon équipe (il se marre)

Votre geste technique préféré ? Le tacle ou la reprise de volée. Je marque pas mal de buts en reprise.

J’aimerais faire tous les gestes que Nelson (Lutin) ou Landry (N’Gala) arrivent à réaliser : des gestes de freestylers. J’essaie mais je me fais mal aux chevilles !

 

Celui que vous rêvez de faire ? Tous les gestes que Nelson ou Landry (N’Gala) arrivent à réaliser, des gestes de freestylers. J’essaie mais je me fais mal aux chevilles ! 

Le coéquipier en bleu que vous voyez le plus en dehors ? À Mouvaux, je suis un peu seul même si Joévin (Durot) nous a rejoint en début d’année. Avant quand j’évoluais à l’ACCS, je voyais souvent Abdessamad (Mohammed), Sid (Belhaj), on était tout le temps ensemble. 

La musique qui passe dans le vestiaire ? Le DJ, c’est Landry (N’Gala). Il met un peu de tout, même du Céline Dion. Il a une vaste playlist. Celui qui chante, c’est Souheil (Mouhoudine)


Séance de veille de match pour l'Équipe de France Futsal à la Halle Georges Carpentier à Paris (photo Ludovic BRUNEAU / FFF). 

En dehors du futsal, quels sont vos passe-temps ? Je suis associé au sein d’une société, Footboks, qui propose des produits de récupération et d’hydratation pour les sportifs de haut niveau que vous recevez, via une box, tous les mois. On est trois à la gérer avec Yoane Wissa, qui évolue à Lorient, et Samy, un ami. Sinon, je lis, je regarde des reportages et, surtout, je profite du temps avec ma femme. 

Votre endroit préféré ? Là où j’ai acheté ma maison en Espagne, à vingt minutes de Marbella. C’est un village d’où ma famille est originaire. Je m’y rends tous les étés, j’éteins le téléphone et je profite de mes proches. Tous les deux ans, je vais aussi en Algérie car ma femme est algérienne. 

Si vous n’aviez pas été joueur de futsal ? Je pense que j’aurais continué dans l’hôtellerie. Je m’y sentais bien, j’aimais le contact avec les gens et je parle plusieurs langues. C’est un domaine qui m’aurait plu.  

Si je peux donner un conseil aux jeunes, c’est d’étudier, se former, travailler à côté parce que la discipline ne permet pas à tous de vivre.

 

Votre statut ? J’ai la chance de pouvoir vivre du futsal, j’ai un contrat professionnel de joueur de football puisque le futsal n’est pas reconnu sur ce plan-là. J’ai pu m’acheter une maison grâce au futsal, voyager puisque tous les ans, je partais jouer à Dubaï, au Koweït ou en Arabie Saoudite. C’était une chance car en Équipe de France, je dois être le seul qui a connu ça. Le Futsal m’a beaucoup apporté, ça a changé ma vie. Si je peux donner un conseil aux jeunes, c’est d’étudier, se former, travailler à côté parce que la discipline ne permet pas à tous de vivre. Peut-être que dans le futur, il y aura plus de moyens mais pour l’instant, le message que je souhaite faire passer, c’est le projet à côté. 


Kevin Ramirez lors d'un match face à la Russie en mars dernier comptant pour les qualifications à l'Euro 2022 (photo FFF). 

Un sportif ou une sportive que vous aimeriez rencontrer ? J’aurais aimé rencontrer Kobe Bryant. C’était un acharné de travail. Sinon Rafael Nadal. Je m’identifie à eux par la rigueur, la persévérance, le travail. 

Quelles sont vos plus grandes qualités ? Je suis quelqu’un de solidaire et j’ai confiance en moi. 

Et vos défauts ? Je suis fou (il rit). Je suis très carré, procédurier… Et trop exigeant. Avec les autres et envers moi-même. Ce n’est pas bon dans un sport collectif, il faut savoir se mettre à la place des autres. »

Relire la première partie de son entretien : « Jamais je n'aurais pensé jouer pour un pays »
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