Djamel Haroun : « Terminer par une victoire »

Le capitaine (et joueur le plus capé de l’Équipe de France Futsal, 151 sélections) évoque la déception de la non-qualification à l’Euro 2022, sa volonté de finir par une victoire contre l'Arménie (19h00) et son avenir en Bleu à 38 ans.

 OBJECTIF VICTOIRE CONTRE L’ARMÉNIE 

« Il nous reste un match. C’est primordial de gagner, pour ce groupe déjà, pour tout le travail qui a été effectué depuis plusieurs années, mais aussi pour l’avenir, pour finir cette aventure, au moins sur une victoire, et déjà commencer, dès ce match-là, à préparer le futur. C’est un match international, ce n’est pas un match amical ou sans enjeu. On s’est remobilisé. J’espère que cela se traduira par une victoire qu’il y aura de l’orgueil, de la fierté et un grand sentiment de devoir. Je n’irai pas dire qu’on ressent un peu de honte mais c’est clair qu’il y a un grand sentiment de devoir non accompli de la part du groupe. C’est un gros coup dans la tête et on se doit, par orgueil pour le groupe dans un premier temps et pour tout le futsal français aussi de finir au moins à cette troisième place. Se dire que, si on a failli à la tâche de se qualifier, on veut au moins permettre à l’Équipe de France de toujours rester sur ce tour élite et d’éviter de repasser à l’avenir par des tours préliminaires. C’est hyper important. »

Photo Ludovic BRUNEAU / FFF

 REBONDIR APRES L’ÉLIMINATION 

« Dès le retour de Géorgie (défaite 3-2), je me suis adressé au gars. Avec le recul que j’ai, il fallait faire passer le message que cette désillusion fait partie de la vie, c’est la loi du sport, mais qu’il ne fallait absolument pas lâcher au prétexte que l’on avait pas réussi à s’offrir une finale pour la qualification contre l’Arménie. Ce groupe est encore relativement jeune malgré les 4-5 anciens et je leur ai dit qu’on aurait tous aimé se qualifier pour un deuxième championnat d’Europe, pouvoir dire qu’on continue à rêver comme à l’Euro 2018, à enchainer ces qualifications pour les phases finales mais malheureusement si c’était juste une succession arithmétique ça serait simple. Il nous manque encore ces petits détails qui font la différence au haut niveau international. Il faut encore travailler. Et dans l’immédiat, on a le devoir de respecter ce maillot, de respecter cette équipe d’Arménie qui nous a contrarié à Erevan (4-4). On a le devoir de respecter tous ceux qui ont travaillé pour nous aider, à la Fédération, dans le staff, pour nous mettre toujours plus dans des conditions optimales. Et puis on a aussi le devoir de respecter la mémoire de Michel (Muffat Joly) qui nous a quitté cette année ; ce livre, on l’avait ouvert avec lui, il est important de le refermer de la meilleure des manières possibles. » 

Photo Ludovic BRUNEAU / FFF

 SON AVENIR 

« J’ai 38 ans, je suis plus près de la fin que du début ça n’est pas un scoop mais ça n’est pas le moment de parler de ça, de penser même à ça. Il reste un match. On attendra le moment venu pour prendre une décision. Aujourd’hui, ce qui est important c’est que ça va mieux. Je suis sur mes deux cannes j’ai envie de dire (sourire). C’est un problème musculaire et osseux qui m’a empêché de terminer le match en Géorgie. Ca va déjà mieux sur le plan athlétique c’est déjà pas mal, après sur le plan mental, il faudra passer outre parce que, je le répète, il reste un dernier match et il faut finir le travail. Bien sûr il va falloir puiser dans les réserves mais quand c’est un devoir, on n’a pas le choix. Même si ça cogite pour beaucoup d’entre nous, on n’a pas d’autre choix que de trouver l’énergie physique et mentale d’aller chercher ce succès. Objectif victoire, pas d’états d’âme et respect du maillot et des couleurs. »