ÉQUIPE DE FRANCE FÉMININE

Les Bleues battues par les championnes du monde

mardi 13 avril 2021 - 23:53 - Claire GAILLARD
France-USA

Menées 2-0 après 19 minutes en ayant concédé un penalty d’entrée, les joueuses de Corinne Diacre se sont inclinées face aux Américaines mettant fin à leur série d’invincibilité.

 LE MATCH  
Le poids de l’expérience

Pour ce choc face à la meilleure nation mondiale, l’Équipe de France Féminine se présentait avec quatre changements dans son onze de départ par rapport à l’Angleterre, quatre jours plus tôt (3-1). Palis, Diani, Baltimore et Gauvin avaient cédé leur place à Jauréna, Asseyi, Dali et Le Sommer, le 4-4-2 utilisé se muant en 4-3-3. Côté américain, Vlatko Andonovski avait aussi injecté du sang neuf (4 remplacements). À une joueuse près, il alignait la même équipe que lors du quart de finale de Coupe du monde 2019 remporté par les États-Unis (2-1, le 28 juin). Alors que les Bleues avaient montré de l’envie et des intentions sur leurs premiers ballons, le scénario s’est répété. Comme lors du Mondial, Megan Rapinoe a ouvert le score dès la… 5e minute, sur penalty cette fois (voir le fait). L’entente Rapinoe-Press a fait mal à la défense tricolore et sur une ouverture de Press, Alex Morgan, qui avait provoqué le penalty sur le premier but, s’en alla tromper Pauline Peyraud-Magnin d’une sublime frappe après avoir pris le dessus sur Perisset et De Almeida. Les Bleues avaient du mal à relever la tête. D’abord signalée hors-jeu (16e), Katoto a signé une réaction française en obligeant Naeher à dévier sa tentative (22e). Mais les Américaines étaient partout, dominantes au milieu, plus pressantes, exploitant les pertes de balle françaises et se procurant des occasions saignantes. Ertz vit son tir frôler la transversale (29e) puis Peyraud-Magnin s’interposa devant Dunn (35e) et Rapinoe (38e, 48e). « On a eu une entame de match difficile, regrettait Corinne Diacre à la mi-temps au micro de W9. Surtout on n’a pas joué et on était en retard sur tout. » Sur les trois changements réalisés au retour des vestiaires, seule Sandy Baltimore a montré davantage, tentant de provoquer sur son côté et adressant des centres qui auraient mérité de trouver une destinataire dans la surface. « On ne s’est pas créée beaucoup d’occasions alors qu’on jouait chez nous, regrettait Eugénie Le Sommer. On se devait de faire mieux. » Avec cette défaite, la série d’invincibilité des Bleues s’arrête donc à 16 matches.

 LA DÉCLA  

« Elles sont venues pour gagner et on leur a rendu le match facile en prenant ces buts rapidement, notamment le penalty. On n’a pas réussi à mettre notre jeu en place et elles nous ont fait déjouer. C’est la différence avec le haut niveau. On avait peu d’expérience dans l’effectif mais ce n’est pas une excuse. Il faut continuer à travailler. Aujourd’hui, on a vu qu’il y avait encore une classe d’écart entre nous. » 

Eugénie LE SOMMER, attaquante et capitaine, au micro de W9


Eugénie Le Sommer prend le meilleur sur Kelley O'Hara (photo Guillaume BIGOT / FFF).

 LE FAIT  
Rapinoe, quel poison !

Il n’aura fallu que cinq minutes au Ballon d’Or féminin 2019 pour ouvrir le score au Stade Océane. Profitant d’un contact dans la surface française entre Aïssatou Tounkara et Alex Morgan sanctionné d’un penalty, Megan Rapinoe s’est avancé face à Pauline Peyraud-Magnin. Sans trembler, elle s’est élancée, a ouvert son pied droit et pris la gardienne des Bleues à contre-pied (1-0). Samedi dernier, en Suède, c’est déjà Rapinoe qui avait arraché le match nul en égalisant sur penalty dans les ultimes minutes (1-1, 87e). Au Havre, elle a idéalement lancé le succès des États-Unis, invaincus depuis désormais 39 rencontres ! Outre son but, l’attaquante s’est montrée dangereuse, provoquant sur son côté gauche, effectuant un pressing intense, se projetant toujours vers l’avant. Elle aurait même pu signer un doublé mais l’arbitre a signalé un hors-jeu (12e) puis Pauline Peyraud-Magnin s’est interposée avec classe sur deux frappes (38e, 48e). Sortie à l’heure de jeu, Megan Rapinoe s’est rappelée au souvenir des Bleues. En quarts de finale de la Coupe du monde 2019, dernière confrontation entre les deux équipes, elle avait envoyé les États-Unis en demies grâce à deux buts (2-1). À 35 ans, l'attaquante semble prête pour les Jeux Olympiques de Tokyo, dont le coup d'envoi sera donné dans 100 jours.


Megan Rapinoe a été un danger permanent (photo Guillaume BIGOT / FFF).

 LA FICHE TECHNIQUE 

FRANCE– ÉTATS-UNIS : 0-2 (0-2)
Au Havre, Stade Océane. Match disputé à huis clos en raison du contexte sanitaire. Arbitre : Mme. Hussein (ALL). BUTS : Rapinoe (5e, s.p.) ; Morgan (19e). Avertissements. – France : Torrent (36e) ; Kazadi (73e) États-Unis : Lloyd (83e).

FRANCE : Peyraud-Magnin – Perisset, Tounkara, De Almeida, Torrent (Kazadi, 61e) – Geyoro (Palis, 46e), Jauréna, Dali (Khelifi, 62e) – Asseyi (Baltimore, 46e), Katoto (Gauvin, 46e), Le Sommer (cap.). Sélectionneure : Corinne Diacre. Remplaçantes : Durand, Picaud, Thibaud, Jean-François, Diani, E. Cascarino, Fleury, Morroni, Deslandes.
ÉTATS-UNIS : Naeher – O’Hara, Dahlkemper, Sauerbrunn (cap.), Dunn – Lavelle, Ertz, Mewis – Press (Smith, 75e), Morgan (Lloyd, 75e), Rapinoe (Horan, 63e). Sélectionneur : Vlatko Andonovski. Remplaçantes : Davidson, Emily Sonnett, Jane Campbell, Kristie Mewis.

Voir aussi le diaporama photos de France - États-Unis
La fiche du match

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