LA SAGA DE L'EURO

Le parcours des Bleus à l'Euro 1992

mardi 4 mai 2021 - 09:50 - Vincent ORSINI
Les matches des Bleus à l'Euro 1992

Après des éliminatoires sans faute et une préparation ratée, les Bleus arrivent à l'Euro sans réelle certitude. Leur parcours s'arrêtera en poule.

Premier match, premier accroc

Les Bleus ont l'honneur d'ouvrir le bal face aux hôtes de ce championnat d'Europe mais vont vite déchanter. Organisés en 5-3-2 avec Cantona juste derrière Papin, les Tricolores peinent à se montrer dangereux et concèdent l'ouverture du score, œuvre Jan Eriksson sur un corner d'Anders Limpar. Au retour des vestiaires, le sélectionneur Platini fait entrer Christian Perez en meneur de jeu derrière le duo Papin-Cantona et l'effet est quasi immédiat : juste avant l'heure de jeu, Perez trouve Papin dans la profondeur qui trompe Thomas Revelli. Mais cet éclair restera sans suite, les Français ayant énormément de peine à inquiéter leurs adversaires. C'est même la Suède qui est proche de l'emporter par Klas Ingesson mais sa frappe vient s'écraser sur le poteau de Bruno Martini. Les deux équipes se quittent sur un résultat nul. 

Suède–France 1-1 (1-0) 

Le mercredi 10 juin 1992 à Solna (Stade Rasunda) – Phase de groupe.
Spectateurs : 29 860.
Arbitre : Alexey Spirin (Soviétique).
Buts : Jan Eriksson (24e) pour la Suède ; Jean-Pierre Papin (58e) pour la France. 

Suède : Thomas Ravelli – Joachim Björklund, Patrik Andersson, Jan Eriksson, Roland Nilsson – Anders Limpar, Stefan Schwarz, Jonas Thern (cap), Klas Ingesson - Kennet Andersson (puis Martin Dahlin 74e), Tomas Brolin.
Réserve : Stefan Rehn, Lars Eriksson, Mikael Nilsson, Magnus Erlingmark, Jan Jansson, Roger Ljung, Joakim Nilsson, Johnny Ekström.
Sélectionneur : Tommy Svensson
France : Bruno Martini – Manuel Amoros (cap), Bernard Casoni, Laurent Blanc, Basile Boli, Jocelyn Angloma (puis Luis Fernández 66e) – Pascal Vahirua (Christian Perez 46e), Didier Deschamps, Franck Sauzée – Jean-Pierre Papin, Éric Cantona.
Réserve : Gilles Rousset, Franck Silvestre, Emmanuel Petit, Rémi Garde, Jean-Philippe Durand, Christophe Cocard, Fabrice Divert.
Sélectionneur : Michel Platini.


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Deux favoris qui déçoivent 

Également accrochée (0-0) par le Danemark lors de son premier match, l'Angleterre (autre favori du groupe A) s'avance vers la France avec le besoin de se racheter. Platini décide de renforcer sa défense en alignant Luis Fernandez dans un rôle de second libero, permettant à Laurent Blanc de se projeter encore d'avantage. Mais une nouvelle fois, on ne retrouve pas l'Équipe de France des éliminatoires, entreprenante et dangereuse. En face, la sélection anglaise est également à la peine, même si elle aurait pu l'emporter si la lourde tentative de loin de Stuart Pearce n'avait pas terminé sa course sur la barre transversale de Martini. Après deux journées, France et Angleterre ne comptent que deux points et se retrouvent dans l'obligation de faire un résultat lors du troisième et dernier match. 

Angleterre–France 0-0 (0-0) 

Le dimanche 14 juin 1992 à Malmö (Malmö Stadion) – Phase de groupe.
Spectateurs : 26 535.
Arbitre : Sándor Puhl (Hongrie)

Angleterre : Christopher Woods – Stuart Pearce, Carlton Palmer, Desmond Walker, Martin Keown – Andrew Sinton, David Platt, David Batty, Trevor Steven - Alan Shearer, Gary Lineker (cap).
Réserve : Keith Curle, Nigel Clough, Nigel Martyn, Tony Dorigo, Neil Webb, Paul Merson, Alan Smith, Tony Daley.
Sélectionneur : Graham Taylor.
France : Bruno Martini – Jean-Philippe Durand, Bernard Casoni, Laurent Blanc, Basile Boli, Manuel Amoros (cap) - Franck Sauzée (puis Jocelyn Angloma 46e), Luis Fernández (puis Christian Perez 75e), Didier Deschamps - Éric Cantona, Jean-Pierre Papin.
Réserve : Gilles Rousset, Franck Silvestre, Emmanuel Petit, Christophe Cocard, Fabrice Divert, Pascal Vahirua, Rémi Garde.
Sélectionneur : Michel Platini.


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Défait par le futur champion

Dix jours avant le début de la compétition, les Danois n'étaient pas qualifiés et préparaient tranquillement leurs vacances, avant que l'UEFA n'exclue la Yougoslavie en raison de la guerre civile qu'elle traverse. Voilà donc les hommes de Richard Møller Nielsen repêchés de dernière minute, et ils ne vont pas faire que de la figuration. Après un nul inaugural contre l'Angleterre et une défaite contre la Suède (1-2), le Danemark se présente pour son dernier match face à une Équipe de France qui ne compte qu'un point de plus au classement. Pour retrouver le chemin des filets, Michel Platini aligne cette fois une équipe en 4-3-3 plus offensive, mais ce sont pourtant les Danois qui ouvrent le score dès la huitième minute de jeu par Henrik Larsen. Il faut attendre l'heure de jeu pour que les Bleus égalisent par l'inévitable Jean-Pierre Papin sur un beau service en talonnade de Jean-Philippe Durand. Dans le même temps, la Suède prenait le meilleur sur l'Angleterre et les Tricolores, malgré trois résultats nuls, étaient virtuellement qualifiés pour les demi-finales … C'était sans compter sur Lars Elstrup qui trompe Martini a 12 minutes du terme. La France quitte la compétiton sans une victoire. 

Danemark–France 2-1 (1-0)

Le mercredi 17 juin 1992 à Malmö (Malmö Stadion) – Phase de groupe. 
Spectateurs : 25 673.
Arbitre : Hubert Forstinger (Autriche)
Buts : Henrik Larsen (8e) et Lars Elstrup (78e) pour le Danemark ; Jean-Pierre Papin (61e) pour la France.

Danemark : Peter Schmeichel – Henrik Andersen, Kent Nielsen (puis Torben Piechnik 61e), Lars Olsen (cap), Kim Christofte, John Sivebæk; Henrik Larsen, Brian Laudrup, John Jensen - Torben Frank (puis Lars Elstrup 66e), Flemming Povlsen.
Réserve : Johnny Mølby, Bent Christensen Arensøe, Mogens Krogh, Peter Nielsen, Morten Bruun.
Sélectionneur : Richard Møller Nielsen.
France : Bruno Martini - Pascal Vahirua (puis Luis Fernández 46e), Bernard Casoni, Laurent Blanc, Basile Boli, Manuel Amoros (cap) – Jean-Philippe Durand, Christian Perez (puis Christophe Cocard 79e), Didier Deschamps – Jean-Pierre Papin, Éric Cantona.
Réserve : Gilles Rousset, Franck Silvestre, Emmanuel Petit, Fabrice Divert, Rémi Garde, Jocelyn Angloma.
Sélectionneur : Michel Platini.


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