Place au choc France-Allemagne
Champions du monde en titre et finalistes de l’édition 2016, les Bleus font leur entrée en lice dans l’UEFA Euro 2020 mardi soir à Munich contre la Nationalmannschaft (21 heures, M6 et beIN Sports). Tout ce qu’il faut savoir.
LE CONTEXTE
Prêts et affûtés
Après dix-neuf jours de préparation à Clairefontaine où ils ont alterné séances de travail intense et phases de récupération, les Bleus, qui ont remporté leurs deux matches amicaux face au Pays de Galles (3-0, le 2 juin à Nice) puis à la Bulgarie (3-0, le 8 juin à Saint-Denis), se sont envolés lundi matin, pour Munich. L’ensemble des joueurs a pris part, dimanche, au dernier entraînement au CNF. Idem hier en milieu d’après-midi à l’Allianz Arena. Didier Deschamps dispose donc d’un groupe au complet pour entamer cet UEFA Euro 2020. Alors que la saison a été éprouvante physiquement et moralement en raison du contexte sanitaire, c’est la meilleure des nouvelles pour le sélectionneur et son staff d’autant qu’un combat se profile. « Il y aura de l’engagement et des duels, juge Deschamps. Au haut niveau, la technique fait souvent la différence mais il y a toujours un engagement total des deux équipes et ce sera le cas mardi. »
L’ENJEU
Lancer (enfin) la compétition
Tombés dans le groupe F avec l’Allemagne, la Hongrie et le Portugal, les Bleus sont les derniers à faire leur entrée en lice. Ces derniers jours, ils ont dit leur impatience à l’idée de débuter et suivi au château les premiers matches du tournoi. « Ça commence quoi ! On est impatients, avait reconnu jeudi le milieu Paul Pogba. On a fait une grande préparation pour arriver là. Le premier match, c’est l’Allemagne, du lourd, et on veut commencer avec un résultat positif, à savoir une victoire, pour bien lancer l’Euro. Il n’y a pas d’Australie ou autres, là, ça commence fort. C’est ça les grandes compétitions. » En conférence de presse de veille de match, le sélectionneur a reconnu que cette rencontre serait « un choc d’entrée. Un choc pour nous mais aussi pour les Allemands car on fait partie des meilleurs nations européennes. » Où les attaques génèrent des attentes de part et d’autre. « Notre trio sera surveillé, estime le capitaine Hugo Lloris. Si on veut faire un résultat, cela passera par une grande performance collective et une maîtrise dans tous les secteurs de jeu. »
Antoine Griezmann, ici à droite à côté d'Olivier Giroud, conduira l'attaque des Bleus mardi à l'Allianz Arena (photo Simon MORCEL / FFF).
L’ADVERSAIRE
L’Allemagne, le dessert en entrée
Triple vainqueur de l’Euro (1972, 1980 et 1996), un record qu’elle partage avec l’Espagne, l’Allemagne aborde sa 13e phase finale en 16 éditions. Pour les Bleus, elle représente une vraie menace que ne dit pas son rang au classement FIFA (12e). Le bilan global entre les deux nations penche en faveur des Français : 14 victoires, 8 nuls et 9 défaites (49 buts marqués, 46 encaissés). En compétition, l’équilibre est parfait avec 2 victoires partout et un nul - la tragiquement célèbre élimination au Mondial 1982 - (11 buts français, 9 buts allemands). Mais les Bleus restent sur un succès marquant en demi-finales de l’Euro 2016 à Marseille (2-0). « On avait été dominés mais on avait été plus efficaces, se souvient Guy Stéphan, l’adjoint de Didier Deschamps. C’est une équipe qui va probablement jouer en 3-4-3. Ils forment un ensemble équilibré, bien organisé avec des joueurs qui se connaissent bien, ce sera une bataille tactique. Il faudra être compacts à la récupération du ballon, qu’on apporte beaucoup de création, de subtilité et, surtout, répondre présent pendant 90 minutes. »
LA DÉCLA
Chaque match commence à 0-0, nous savons que la France a joué avec beaucoup de succès ces dernières années et qu’elle a des joueurs de top qualité mais je pense que nous sommes aussi une très bonne équipe qui n’est pas très agréable pour ses adversaires. Nous ne pensons pas du tout que nous sommes l’outsider, nous voulons gagner.Manuel NEUER, gardien de l’Allemagne