ÉQUIPE DE FRANCE

Deschamps : « On est dans les temps »

samedi 19 juin 2021 - 18:41 - Claire GAILLARD à Budapest
Didier Deschamps

Après le nul des Bleus qui ont souffert de la chaleur face à la Hongrie (1-1), le sélectionneur pointait le manque de réalisme tout en soulignant la réaction de son groupe.

« Avez-vous été perturbé par le contexte différent avec cette forte chaleur et un stade bondé ?
Si je vous réponds oui, cela va être interprété comme une excuse. Au-delà du stade plein - un atout indéniable pour la Hongrie qui a fait le match de l’année - le scénario les a incités à avoir encore plus d’énergie. Même si c’était pareil pour eux, l’adaptation physiologique et psychologique à cet horaire, combinée à une température élevée, a eu plus d’impact sur nous que sur l’adversaire. En première période, on a eu les occasions mais on a manqué de réalisme. Eux, sur une occasion, ils mènent à la mi-temps. Ensuite, ils gagnent du temps, ils défendent… On a eu le mérite de revenir au score. Je ne suis pas heureux du résultat mais il faut, par moment, se satisfaire des scénarios. On a eu des occasions, des tirs, un poteau. On n’a pas perdu ce match, on avait pris trois points face à l’Allemagne (1-0), ça nous en fait quatre. On est dans le temps même si évidemment l’idéal aurait été d’en avoir six. On garde les cartes en mains pour la qualification lors du troisième match. On ne va pas écraser tout le monde.

Depuis son retour, Karim Benzema n’a pas encore marqué malgré plusieurs occasions. Pensez-vous qu’il doute ? 
Avec son expérience, je ne pense pas qu’il y ait de doutes. Il fait de bonnes choses mais, comme tout attaquant, il lui a manqué de concrétiser lors des amicaux et des deux premiers matches à l’Euro. Il a suffisamment de vécu pour passer outre. Il sait qu’il est attendu sur cet aspect mais ce n’est pas que ça. Un attaquant a besoin de marquer mais l’essentiel, c’est qu’il garde la confiance et ma confiance.

Karim Benzema ? Un attaquant a besoin de marquer mais il garde la confiance et ma confiance

 

Le nul aujourd’hui vous oblige à obtenir un résultat mercredi face au Portugal (21 heures). Cela va-t-il modifier votre approche du match ?  
Pas spécialement, et vous disant cela, tout dépend aussi… Avec six points, le dernier match aurait quand même eu une importance. Là, il en a une aussi, elle est peut-être plus importante encore. Je veux prendre le temps de réfléchir pour voir s’il peut y avoir un roulement entre les joueurs qui ont besoin de fraîcheur. Avec l’horaire et la température aujourd’hui, c’était compliqué pour nos organismes. Les Hongrois étaient dans les mêmes conditions mais ils ont été un peu plus dynamiques que nous.

Comment va Ousmane Dembélé, entré en jeu (57e) puis ressorti (87e) ? 
Je ne peux pas être précis. C’est possible qu’il ait pris un coup sur le tendon d’un genou. Il a ressenti quelque chose au moment de faire un centre, je n’ai pas voulu prendre de risques. J’espère que ce n’est qu’un coup mais on en saura plus dans les prochains jours.

Les joueurs demandaient à boire toutes les 5 minutes. Je m’en suis rendu compte dès la séance de veille de match, ils me disaient : ‘‘On fait un effort, on cherche notre souffle’’.

 

Avez-vous trouvé vos milieux de terrain émoussés ? 
Oui mais globalement ils l’ont un peu tous été. Paul (Pogba), avec son gabarit, ça se voit un peu plus, il manquait de jus. Adrien (Rabiot) a fait beaucoup d’efforts également. C’est pour cela que j’ai effectué des changements en seconde période. J’ai des joueurs de qualité sur le banc. On a tout fait pour s’adapter à l’horaire, je ne cherche pas d’excuse, et aux températures. Les joueurs demandaient à boire toutes les 5 minutes. Je m’en suis rendu compte dès la séance de veille de match, ils me disaient : ‘‘On fait un effort, on cherche notre souffle’’. Face à une équipe dynamique, on a manqué d’un peu de peps pour les mettre encore plus en difficulté même si on a eu les opportunités pour remporter le match. »

Rossi : « Nous avons l’habitude de souffrir pour gagner »

Marco Rossi (sélectionneur de la Hongrie) : « Je pensais que ce résultat allait être plus faisable contre le Portugal plutôt que la France. Après le Portugal, nous avons passé quelques jours compliqués sur le plan psychologique et mental, je n’étais pas certain que nous puissions réaliser cette performance incroyable. Nous pouvons être satisfaits, les gars peuvent être fiers. Ils ont offert aux fans un spectacle superbe. La différence technique avec la France est visible mais nous avons su compenser, nous avons joué avec le cœur. Nous avons l’habitude de devoir souffrir, s’arracher pour gagner. À présent, il va falloir que nous gagnions à Munich (face à l’Allemagne, mercredi). Il faut garder les pieds sur terre. »

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