Le point avant France-Bosnie
Les Bleus font leur rentrée ce mercredi à Strasbourg contre la Bosnie-Herzégovine (20h45 sur M6). Et reprennent le fil des qualifications à la Coupe du monde 2022, entamées au printemps, avec l’ambition de conforter leur place en tête du groupe.
LE CONTEXTE
La rentrée et les nouveaux
Lundi midi, à un peu plus de 48 heures du premier de leurs trois matches, les Bleus ont retrouvé le chemin de Clairefontaine. Ils étaient 23, Didier Deschamps ayant choisi de ne pas opter pour une liste élargie. « Je considère que la frustration des joueurs en tribunes est grande, trop grande, a expliqué le sélectionneur. Nous avons un stage de neuf jours avec des joueurs en activité dans leur club, j’ai donc la possibilité de pouvoir en rappeler à tout moment. » Parmi ceux convoqués le 26 août, dix-sept ont pris part à l’UEFA EURO 2020 achevé fin juin. Quatre nouveaux visages ont découvert le groupe : le défenseur Théo Hernandez, frère de Lucas, les milieux Aurélien Tchouaméni et Jordan Veretout ainsi que l’attaquant Moussa Diaby. Deux éléments ont fait leur retour : l’attaquant Anthony Martial et le défenseur Dayot Upamecano, contraint de déclarer forfait lundi soir (cuisse) et remplacé par Clément Lenglet. Le Barcelonais a rejoint la délégation à Strasbourg où les Bleus, arrivés mardi, se sont entraînés en fin de journée au Stade de la Meinau pour leur première séance collective.
Aurélien Tchouaméni et Moussa Diaby avec Jules Koundé et Mike Maignan lors de leur premier jour avec les Bleus (photo Simon MORCEL / FFF).
L’ENJEU
Les qualifications, deuxième round
Dans un calendrier chamboulé par la pandémie, l’équipe de France reprend le fil des qualifications à la Coupe du monde de la FIFA, Qatar 2022, lancées en mars et qu’elle achèvera en novembre après la phase finale de la Ligue des nations. Comme au printemps, elle disputera trois matches en sept jours dont deux en France (Lyon-Décines le 7 septembre après Strasbourg) et aura ainsi moins de déplacements lointains. Avec sept points, les Bleus occupent la tête du groupe D et l’objectif durant ce rassemblement consistera à faire gonfler ce capital pour avoir déjà un pied au Mondial. « On a fait une bonne partie comptable en mars et là, ces matches doivent nous permettre de nous rapprocher de notre objectif : la qualification, glisse Didier Deschamps, privé des milieux N’Golo Kanté (cheville) et Corentin Tolisso (mollet) qui ont cédé leur place à Adrien Rabiot et Mattéo Guendouzi, attendus jeudi en Alsace. Je me doute qu’entre les trois matches, je serai amené à faire des changements dans mon onze de départ. Cela dépendra de la condition athlétique des joueurs et de leur récupération. » Pense-t-il à lancer l’un des nouveaux venus ? « Ils sont là, cela signifie que je leur fais confiance et qu’ils peuvent avoir du temps de jeu, répond le sélectionneur. Il y a une obligation de résultats mais cela ne va pas à l’encontre du fait de pouvoir les utiliser. »
L’ADVERSAIRE
La Bosnie s’appuie sur l’aller
Le défenseur central Raphaël Varane intervient dans les airs lors du match à Sarajevo (1-0, le 31 mars, photo Pixsell / ICON SPORT).
58e au classement mondial de la FIFA, la Bosnie-Herzégovine n’a plus participé à un tournoi majeur depuis 2014. Sa motivation est donc grande avant de retrouver les Bleus. Lors de l’aller (1-0, le 31 mars), les coéquipiers d’Edin Dzeko et Miralem Pjanic, positionnés dans un 5-3-2 compact, leur avaient posé des problèmes. Il avait fallu compter sur un Hugo Lloris vigilant et décisif puis sur un Antoine Griezmann efficace pour trouver l’ouverture. « Nous aurions pu finir sur un match nul mais c’est du passé maintenant, estime l’attaquant bosnien. La France a beaucoup plus de qualités individuelles et c’est plus facile pour eux de faire la différence. Ils vont jouer devant leurs supporters et voudront assurer leur qualification et la première place. De notre côté, nous avons montré que nous pouvons être une bonne équipe. » « Il faut jouer avec beaucoup de confiance, poursuit le sélectionneur Ivaylo Petev, qui peut compter sur tout son effectif, à l’exception d’un blessé. Nous respectons beaucoup l’équipe de France. Chaque joueur devra donner le meilleur de lui-même. Tout est possible. » « Je me souviens de l’aller qui était loin d’être évident, reconnaît Didier Deschamps. La recherche du résultat sera l’objectif mais en y mettant la manière aussi. » Avant d’affronter la France puis de se rendre au Kazakhstan, la Bosnie-Herzégovine, dont la dernière victoire remonte à novembre 2019, figure – avec une défaite et un nul – à la 4e place du groupe.
LA DÉCLA
Depuis notre arrivée à Strasbourg, on sent l’effervescence. Avoir l’équipe de France ici, c’est un moment merveilleux pour les gens. Pour en avoir discuté avec les joueurs qui ont regoûté à la présence du public, c’est l’essence de notre sport.Didier DESCHAMPS, sélectionneur de l’équipe de France, interrogé en conférence de presse sur le retour de la jauge pleine pour ce match qui se jouera à guichets fermés. « Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu nos supporters au stade. »
LES CHIFFRES À CONNAÎTRE
Le classement du groupe D
1. France, 7 points (3 matches)
2. Ukraine, 3 pts (3 m.)
3. Finlande, 2 pts (2 m.)
4. Bosnie-Herzégovine, 1 pt (2 m.)
5. Kazakhstan, 1 pt (2 m.)