ÉQUIPE DE FRANCE

Tchouaméni, l’éclaircie

dimanche 5 septembre 2021 - 13:35 - Claire GAILLARD à Kiev
Aurélien Tchouaméni Ukraine-France

Titulaire en Ukraine samedi trois jours après sa première sélection face à la Bosnie-Herzégovine, le jeune milieu Aurélien Tchouaméni engrange du temps de jeu pour sa découverte des Bleus.

En conférence de presse d’après-match nul à Kiev (1-1, samedi), Didier Deschamps a été interrogé sur la prestation d’Aurélien Tchouaméni, aligné d’entrée pour la première fois sous le maillot tricolore. « Ce qu’il a fait sur le premier match (contre la Bosnie-Herzégovine à Strabourg, mercredi) et aujourd’hui (hier) confirme ce que je pensais, a répondu le sélectionneur. C’est encore un jeune joueur mais il a de la personnalité, du volume et de l’agressivité. » À son arrivée lundi au CNF Clairefontaine pour le rassemblement, le Monégasque et benjamin du stage (21 ans) disait « espérer pouvoir grapiller du temps de jeu pour montrer ce qu’(il savait) faire ». Il a saisi sa chance. Pour FFF.FR, le néo-international, sorti en fin de match à Kiev après avoir reçu un coup à un pied, retrace son parcours.

 PREMIÈRE AU FOOT 
« Mon père m’emmenait voir ses entraînements et matches de foot entreprise »

« Mon père faisait du foot entreprise et quand j’avais 3 ou 4 ans, il m’emmenait voir ses entraînements et ses matches. C’est comme ça que j’ai développé ce goût pour le football et c’est grâce à lui si je suis devenu footballeur. Le foot entreprise, c’est lorsque quelqu’un travaille dans une entreprise, il a la possibilité de pouvoir jouer dans un club présidé par cette entreprise-là. Mon père jouait avec ses collègues de chez Sanofi. »

 PREMIER CLUB 
« À la SJ Artigues, on kiffait juste jouer au foot » 

 « Je venais d’emménager à Bordeaux, je gesticulais partout et ma cousine m’a emmené visiter le quartier. On s’est rendu compte qu’il y avait un terrain à deux minutes de la maison. Quand je suis arrivé, je devais avoir 5 ans, il y avait un entraînement avec mon premier coach, Nourredine, il m’a dit : ‘‘si tu as envie de venir jouer, viens’’. A la rentrée, j’ai pu commencer à jouer au football. J’avais un beau maillot qu’on m’avait offert, je crois que c’était celui de Manchester ! C’était ma rentrée du foot à la SJ Artigues et je ne l’oublierai jamais. Quand je parle de ce club, c’est spécial. J’y ai évolué de 5 à 12 ans, j’ai joué avec mes amis avec lesquels j’allais à l’école. Chaque mercredi et chaque samedi, en entraînement ou match, c’était un beau moment de joie. On ne se prenait pas la tête, on kiffait juste jouer au foot. Les premières années, ça reste gravé. »

 PREMIER POSTE 
« J’étais redoutable en tant qu’attaquant ! »

« J’ai été attaquant avant d’être milieu. Honnêtement, j’étais redoutable ! Je me souviens qu’il y avait plein de tournois où je terminais meilleur buteur. Un jour, lors du Tournoi de Sens, le coach m’a fait reculer pour m’installer numéro 10. J’ai préféré ce poste-là car j’avais plus le ballon et davantage d’influence sur le jeu. C’est à partir des U16-U17 que j’ai commencé à jouer numéro 6 dans un double pivot. Aujourd’hui, je m’épanouis dans ce rôle. »


Aurélien Tchouaméni pour son premier entraînement lundi à Clairefontaine (photo Simon MORCEL / FFF). 

 PREMIER CONTRAT PRO À BORDEAUX 
« Le football devenait mon métier » 

« J’ai ressenti beaucoup de fierté. Pour toute personne qui aspire à devenir footballeur professionnel, une fois qu’on signe le contrat pro, ce n’est plus la même chose. À partir de ce moment-là, le football devenait mon métier donc c’était une nouvelle aventure. Voir Jules (Koundé) ou moi en équipe de France, ça peut être une belle publicité pour les jeunes du centre de formation de Bordeaux. Cela démontre qu’en travaillant et en écoutant les dirigeants là-bas, il y a moyen de faire quelque chose dans le football. »

 PREMIER MATCH EN LIGUE 1 
« Une rencontre un peu rocambolesque » 

 « Je me souviens de ce premier match à Bordeaux face à Strasbourg (0-2, le 12 août 2018). Une rencontre un peu rocambolesque car on prend un carton rouge au bout de 10 ou 15 minutes. On fait tout le match à dix, on court derrière le ballon. Ce n’est pas vraiment un bon souvenir au niveau football mais en tant que jeune joueur, c’était quelque chose de beau. »

 PREMIER TITRE 
« Le championnat U19, c’est l’opportunité de se montrer » 

« Le championnat U19 national remporté avec Bordeaux en 2016-2017. Ça compte car c’est le moment où en tant qu’équipe on a remporté quelque chose. C’est un beau souvenir. Il y avait Jules avec moi. Si vous parlez de ça avec lui, il va aussi se remémorer de belles émotions. Je suis content que le championnat U19 ait repris, content pour les jeunes, ça va leur donner l’opportunité de se montrer. La période COVID n’a été facile pour personne, surtout pour eux qui sont dans une période charnière de leur jeune carrière. C’est une bonne chose qu’ils puissent reprendre et je leur souhaite le meilleur. »

 PREMIÈRE DISTINCTION INDIVIDUELLE 
« Une récompense de ma saison »

« On ne joue pas forcément pour les distinctions individuelles mais quand elles arrivent on ne va pas les repousser. C’était quelque chose de beau de pouvoir remporter ce trophée UNFP de meilleur espoir en 2020-2021. C’était une juste récompense de ma saison. J’étais content. »


Aurélien Tchouaméni lors de l'Euro Espoirs (photo Nikola KRSTIC / ICON SPORT).

 PREMIER EURO ESPOIRS 
« Pas le résultat escompté »

 « C’était un Euro particulier, surtout pour moi car je découvrais l’équipe de France Espoirs pour une compétition. J’ai pu apprendre à connaître la plupart de mes coéquipiers. Malheureusement, on n’a pas obtenu le résultat escompté (éliminés par les Pays en quarts de finale, 1-2) mais ça reste une belle expérience. »

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