Deschamps : « Le résultat était essentiel »

Le sélectionneur Didier Deschamps a apprécié la réaction de son équipe, qui a renoué avec le succès mardi soir contre la Finlande (2-0) en qualifications au Mondial 2022. 

« Êtes-vous soulagé après cette victoire ? 
Non, pas soulagé, je suis content, heureux pour les joueurs et ce qu’on a fait, pour le résultat qui était essentiel et parce qu’on y a mis la manière aussi devant un public qui a été merveilleux. La victoire était essentielle dans la course à la qualification. On l’a obtenue en montrant de très, très bonnes choses. Ce soir, c’était plus conforme à ce qu’on est capables de faire. Même s’il y a des joueurs qui débutent, collectivement la prestation a été d’un bon niveau.

Avez-vous eu la confirmation que le meilleur positionnement d’Antoine Griezmann est dans l’axe afin de favoriser sa relation avec Karim Benzema ?
Aujourd’hui, ça a bien fonctionné. Sa position préférentielle, c’est une position axiale. Sur les deux premiers matches, je ne vais pas dire que leur relation n’était pas bonne mais elle aurait pu être meilleure. Ce soir, elle a été excellente car ce sont deux joueurs de haut niveau qui aiment le football. Je n’oublie pas non plus Anthony Martial. J’ai fait ce choix-là par rapport à une équipe finlandaise bien regroupée avec trois centraux et nos trois joueurs offensifs dans l’axe. On a mis ce qu’il fallait aussi pour se créer des occasions, on s’en est procuré une dizaine. Antoine a marqué deux buts, Karim aurait pu marquer…

L’absence de Kylian Mbappé a-t-elle pu libérer Antoine Griezmann et Karim Benzema ? 
Je n’aurai jamais ce sentiment-là ! J’aurais préféré avoir Kylian si j’avais pu. Sa présence n’aurait pas empêché ce positionnement. Ensuite, c’est de la complémentarité. Là, c’est un duo voire même un trio avec Anthony. Kylian a sa place dans ce trio-là. Ensuite, ce sont des répétitions, des ajustements entre eux et avec l’animation sur les côtés ou le milieu de terrain. Kylian n’était pas là mais il n’y pas photo, je préfère qu’il soit avec nous.

La Ligue des Nations ? On a tout fait pour se qualifier. On va la jouer à fond et on voudra garder cet état d’esprit compétiteur. C’est dans un mois et puis en novembre, il faudra finir le boulot car on a encore besoin de points.

 

On a vu une Equipe de France aux visages bien différents lors de ces trois matches : comment l’expliquez-vous ? 
La qualité est là, bien évidemment mais ça ne suffit pas. On a besoin des ingrédients de base face à des adversaires qui jouent contre nous. On avait le même schéma en face de nous, pas avec une défense à trois mais à cinq. On a fait en sorte de mettre des choses en place en ayant nos trois joueurs offensifs dans l’axe. Je n’avais pas envie de jouer à quatre défenseurs pour deux attaquants centraux adverses. En phase offensive, en comptant les joueurs de couloirs et les trois offensifs, on était à cinq, il y a plus de possibilités. Il y a eu beaucoup d’enchaînements de très bon niveau car la qualité technique est là. On ressort avec une copie qui est bien meilleure.

Cette victoire va-t-elle libérer votre équipe ? 
Libérer, je ne sais pas mais c’est toujours bien de gagner. Les joueurs avaient cette frustration aussi de ne plus connaître le goût de la victoire. Ce sont des compétiteurs. Sur le papier, la qualité est là mais s’il y avait eu besoin d‘un rappel, on l’a eu peu importe qui on joue. C’est difficile : regardez aujourd’hui le Kazakhstan a égalisé à la 95e minute en Bosnie (2-2). Il y a peut-être des matches qu’on pourrait se rendre plus faciles.

Avez-vous fait un grand pas vers le Qatar ? 
Pour être maîtres de notre destin, ça passait par une victoire. Aujourd’hui, notre adversaire du soir compte deux matches de moins. Potentiellement, il peut se retrouver à 11 points après les rencontres d’octobre. Sera-t-il revenu à un point alors qu’on doit aller là-bas en novembre ? On verra.

Prochaine étape, la Ligue des Nations le mois prochain…
On a tout fait pour se qualifier. On a cette demi-finale à jouer (contre la Belgique), deux matches en tout avec une place en finale en jeu. On va la jouer à fond, cela ne va pas nous donner des points dans nos qualifications mais il y a quatre des meilleures nations européennes. On voudra garder cet état d’esprit de compétiteur et y mettre toute notre énergie. C’est dans un mois et puis en novembre, il faudra finir le boulot car on a encore besoin de points. »

 La réaction d'Antoine Griezmann en vidéo :