Corinne Diacre : « Dans la continuité »
La sélectionneure nationale a commenté en conférence de presse la liste des vingt-cinq joueuses retenues pour les deux premiers matches des éliminatoires de la Coupe du monde féminine 2023, en Grèce puis en Slovénie.
Avec les éliminatoires de la Coupe du monde 2023 (phase finale du 20 juillet au 20 août 2023, en Australie et en Nouvelle-Zélande) et la phase finale du championnat d'Europe 2022 (du 6 au 31 juillet 2022, en Angleterre), Corinne Diacre a souligné en ouverture de sa conférence de presse qu'« une saison chargée » attend l'Équipe de France féminine. La sélectionneure nationale a ensuite commenté la liste des vingt-cinq joueuses appelées pour le premier rassemblement 2021-2022 avec en point de mire deux matches des éliminatoires pour le Mondial, en Grèce (vendredi 17 septembre, 17h00, en direct sur W9) et en Slovénie (mardi 21 septembre, 21h00, en direct sur W9).
Les absences d’Henry et Le Sommer : « Un choix du moment »
« Les deux joueuses ont été pré-listées, comme d’habitude. C’est un choix à un instant T. La sélection d’aujourd’hui sera différente de celle du mois d’octobre, c’est souvent comme ça. Simplement, pour faire cette liste, j’ai décidé de rester dans la continuité de la fin de la saison dernière, en essayant d’allier du mieux possible des joueuses d’expérience mais aussi de la jeunesse. C’est un groupe élargi, j’ai convoqué vingt-cinq joueuses puisque nous avons deux déplacements à la suite. Si nous devions avoir des forfaits pour X raisons en cours de rassemblement, le groupe ne serait pas perturbé. Je le répète, c’est une décision à un instant T. Amandine, c’est vrai, n’est plus venue avec nous depuis un petit moment pour diverses raisons, mais elle a quand même été convoquée régulièrement en fin de saison dernière. J’essaye de garder un équilibre, aujourd’hui j’ai une certaine stabilité. Mis à part contre les États-Unis (défaite 0-2), nous avons fait de grosses performances sur les derniers rassemblements. Les deux victoires contre l’Angleterre (3-1) et l’Allemagne (1-0) restent probantes, on a vu des choses très intéressantes, justement avec ce mélange de jeunesse et de joueuses très expérimentées qui font du bien à cette équipe. J’ai voulu revoir ce groupe. Amandine fait partie des internationales confirmées, mais c’est un choix du moment, et choisir, c’est aussi renoncer.
Le fait qu’Eugénie soit aux États-Unis (en prêt au club d'OL Reign, de juin à décembre 2021) n’a pas du tout influencé mon choix du jour. Je regarde ses matches, je regarde les matches de toutes celles qui sont à l’étranger, même celles qui ne sont pas dans la liste, aujourd’hui. On a une pré-liste de cinquante joueuses environ, cela fait pas mal de joueuses à suivre, mais on y arrive, on prend le temps, on regarde les matches. On a des moyens à la Fédération qui nous permettent de voir tous les matches » .
L’absence d’Estelle Cascarino : « Plus d'atouts offensifs »
« Dans un souci d’équilibre, elle ne fait pas partie de la liste sur ce rassemblement. Je n’ai pris que sept défenseurs, d’habitude on en prend huit, on double tous les postes. Vu les adversaires que nous allons rencontrer, j’ai préféré mettre un peu plus d’atouts offensifs que défensifs de mon côté » .
Une ossature pour l’Euro avec ce groupe ? : « On a un tel vivier »
« (Une ossature), oui, plus d’autres. On a aujourd’hui un tel vivier. Il ne faut pas oublier que nos jeunes qui ont disputé la Coupe du monde U20 en 2018 arrivent vraiment à maturité. Il y en a beaucoup dans ce groupe-là (Mylène Chavas, Elisa de Almeida, Sandy Baltimore, Marie-Antoinette Katoto, Melvine Malard) et on en surveille d’autres, tous les week-ends. Certaines reviennent de blessure, d’autres ont peut-être besoin d’un peu plus de temps. Je ne peux pas vous dire aujourd’hui quelle sera la liste pour l’Euro mais si cela devait être celle-ci, cela me conviendrait bien ».
Les objectifs de la saison : « Se qualifier, puis viendra l'Euro »
« Les matches de qualifications pour la Coupe du monde vont nous servir à nous préparer pour le championnat d’Europe. En même temps, ce sont des matches officiels, donc il ne faut pas se tromper d’objectifs ni tout mélanger. La priorité sera de prendre les matches les uns après les autres, de les gagner et d’assurer la première place le plus vite possible pour se qualifier directement pour la Coupe du monde. Et ensuite viendra l’Euro, même s’il est aussi dans un petit coin de notre tête » .
Regard sur les JO de Tokyo : « Savoir apporter de la fraîcheur »
« On sait pourquoi nous n’étions pas aux Jeux olympiques. L’Europe est le seul continent où la Coupe du monde est qualificative pour les JO. Si vous ne faites pas au minimum un quart de finale, les chances sont difficiles et les places sont très chères. On a vu des choses très intéressantes. On voit que les équipes qui se renouvellent un peu moins ont eu quelques difficultés. Travailler sur un socle, c’est bien, mais à un moment donné il faut aussi apporter un peu de fraîcheur et de renouvellement, et c’est ce que nos jeunes nous apportent aujourd’hui. Elles nous font du bien, à tout le monde, aux anciennes. Cela évite de rester installés et permet d’aller chercher d’autres performances. Et pour nous le staff, cela nous permet d‘avoir différents plans de jeu en fonction des individualités des unes et des autres » .
