Le point avant Belgique-France
Les Bleus vont tenter de rejoindre l’Espagne à Milan dimanche en finale de la Ligue des nations. Il faudra pour cela sortir vainqueurs des retrouvailles avec les Diables Rouges, premiers au classement FIFA et adversaires ce jeudi à Turin (20h45, TF1).
LE CONTEXTE
Une parenthèse dans les qualif’
27 jours après s’être quittés à Lyon sur une victoire face à la Finlande (2-0), les Bleus avaient rendez-vous lundi après-midi au CNF Clairefontaine. Ce rassemblement d’octobre avec le Final 4 de la Ligue des nations – pour lequel ils ont décroché leur billet en novembre 2020 – s’intercale pour eux entre deux périodes de qualification à la Coupe du monde de la FIFA 2022 au Qatar. Des éliminatoires que Didier Deschamps et son staff, en tête de leur groupe, surveilleront depuis l’Italie puisque leurs adversaires directs (Ukraine, Finlande, Bosnie-Herzégovine) disputent des rencontres les 9 et 12 octobre. Le sélectionneur a convoqué vingt-trois joueurs dont les défenseurs Benjamin Pavard et Lucas Hernandez, de retour, et les nouveaux venus qui ont découvert l’équipe de France en septembre (Théo Hernandez, Aurélien Tchouaméni, Jordan Veretout et Moussa Diaby). Si Hugo Lloris, Adrien Rabiot et Karim Benzema étaient aux soins mardi, rejoints par Paul Pogba qui s’était contenté de courir, tout le monde a pris part, hier, à l’entraînement de veille de match au Juventus Stadium.
Lucas Hernandez et Presnel Kimpembe à l'entraînement de veille de match (photo Simon MORCEL / FFF).
L’ENJEU
Un nouveau trophée en jeu
Trois nations ambitionnent d’inscrire leur nom à la suite du Portugal au palmarès de cette compétition lancée par l’UEFA en 2019. « On a tout fait pour se qualifier et terminer premiers de notre groupe à l’automne dernier en allant gagner à Lisbonne (1-0), rappelle Didier Deschamps. On a ce match à disputer face à la Belgique avec, en jeu, une place en finale et un titre au bout. » « On a fini sur une belle victoire en septembre, on arrive motivés sur une nouvelle compétition et un nouvel objectif, prolonge le défenseur Raphaël Varane. On a des affiches de prestige devant nous. On ressent une grosse motivation et l’envie de gagner car il y a un trophée en jeu. » Pour cela, il faudra sortir vainqueurs du « combat » annoncé contre les Diables Rouges puis se mesurer à l’Espagne qui a battu l'Italie, dans l'autre demi-finale mercredi soir. Des chocs qui font flotter autour des champions du monde en titre une adrénaline particulière. « Je sens depuis le début de la semaine une dynamique positive, juge le capitaine Hugo Lloris. Il y a quelque chose dans l’air. Même si ce n’est pas comme une Coupe du monde ou un Euro, cette compétition rassemble les meilleures nations européennes. »
Lors de leur dernier match, les Bleus de Karim Benzema ont battu la Finlande à Lyon-Décines (2-0, le 7 septembre, photo Simon MORCEL / FFF).
L’ADVERSAIRE
La Belgique, d’une demi-finale à une autre
En tête de leur groupe de qualification à la Coupe du monde 2022, les Diables Rouges affichent 16 points au compteur, soit le deuxième total le plus élevé parmi les sélections ayant disputé six rencontres derrière le Danemark (18). Première nation au classement FIFA, la Belgique sort d’un Euro 2020 achevé en quarts de finale, battue par l’Italie (1-2)… future championne d’Europe. « C’est une équipe qui a des joueurs de grande qualité, ça va être un match très intéressant pour nous », glisse Guy Stéphan, l’adjoint de Didier Deschamps. Composée d’au moins cinq joueurs à plus de 100 sélections (Alderweireld, Vertonghen, Witsel, Hazard et Lukaku), plus de De Bruyne qui s’approche des 90, elle bénéficie de l’expérience de ses cadres. « Ça fait de nombreuses années qu’ils jouent au plus haut niveau et ils font partie des piliers de cette équipe, reconnaît Varane. Ce sera à nous d’être plus forts qu’eux pour gagner. » Eux présentent un style de jeu bien identifié. « Un système à trois défenseurs centraux, deux joueurs sur les côtés, deux milieux, normalement Witsel et Tielmans, et trois offensifs que sont Lukaku, De Bruyne d’un côté et Hazard de l’autre, reprend Guy Stéphan. En phase défensive, ils évoluent en 5-2-3, les joueurs de piston reculent et cherchent à cadrer le plus possible l’adversaire sur les côtés en harcelant le porteur du ballon. En phase offensive, les pistons jouent très haut, les milieux ont une grosse activité et les trois de devant sont très rapides à la récupération et dans la transition. » Ce sera la 75e confrontation de l’histoire entre les deux voisins (voir chiffre). La dernière en date avait souri aux Bleus, victorieux en demi-finales du Mondial 2018 (1-0) avant d’être sacrés.
Eden Hazard et Raphaël Varane durant la Coupe du monde 2018 (photo Dirk WAEM BELGA / ICON SPORT).
LA DÉCLA
« Je pense qu’on est plus forts qu’en 2018. On a plus d’expérience, une meilleure entente et un effectif plus large donc il me semble qu’on a progressé. L’Équipe de France aussi. La différence, c’est l’arrivée de jeunes joueurs avec cette nouvelle génération, incarnée notamment par Tchouaméni, et le retour de Karim Benzema mais il y a toujours Mbappé, Pogba et Griezmann. »
Roberto MARTINEZ, sélectionneur de la Belgique
