ÉQUIPE DE FRANCE

Griezmann : « Ça peut être un déclic » 

vendredi 8 octobre 2021 - 19:58 - Claire GAILLARD à Turin
Antoine Griezmann

L’attaquant Antoine Griezmann revient sur le succès renversant des Bleus face à la Belgique et se projette déjà sur la finale de Ligue des nations contre l’Espagne, dimanche, qui pourrait constituer sa 100e sélection. 

« Une finale face à l’Espagne, votre deuxième pays, pour fêter votre 100e sélection : c’est le match idéal ?
Oui, ce sera spécial. Je suis très fier et heureux mais j’espère que ça va bien se terminer avec une coupe et une fête après le match.

Que reste-t-il d’Antoine Griezmann qui a honoré sa 1re sélection en mars 2014 ? 
Il reste celui qui adore être en équipe de France, qui est fier de porter les couleurs de la France, toujours à kiffer le foot, être dans ce vestiaire avec mes coéquipiers et le staff. Après, j’ai un peu plus d’expérience et je suis champion du monde mais sinon j’essaie toujours de donner le meilleur de moi-même que ce soit offensivement ou défensivement.  


5 mars 2014 : Antoine Griezmann salue Didier Deschamps à sa sortie de terrain le soir de sa première sélection face aux Pays-Bas en amical (2-0, photo Fred PORCU / ICON SPORT).

Le succès contre la Belgique (3-2) peut-il être un match fondateur sur la route de la Coupe du monde 2022 ? 
C’est un match qui va nous faire du bien. Je pense que ça peut être un déclic. Il va falloir confirmer dimanche. Surtout après l’Euro qui était un échec, réaliser la seconde période qu’on a effectuée et renverser la situation… Ça nous a fait du bien. On l’a vu après le match dans le vestiaire, ça criait un peu partout. Techniquement et tactiquement, on a été très bons.

On a vu une équipe de France à deux visages lors de cette rencontre. Que s’est-il passé à la mi-temps ? 
On a réglé deux ou trois trucs tactiquement. Paul (Pogba) a aussi haussé le ton. C’est plus le fait d’être allés presser davantage en seconde période, de faire du un contre un derrière, d’être costaud dans les duels. C’est la différence par rapport à la première période. On a été plus justes techniquement, on a réussi à trouver Karim (Benzema) et Kylian (Mbappé) et ils ont réussi à faire la différence.

Par son scénario, le match d’hier a rappelé le huitième de finale de la Coupe du monde 2018 face à l’Argentine…
C’est un peu les mêmes émotions avec un match fou. Par rapport aux célébrations de buts, c’était presque pareil et avec les supporters présents aussi. Contre l’Argentine, ça nous a fait un petit déclic, on avait su hausser le niveau de jeu. Pourquoi pas faire pareil dimanche ? À nous de confirmer mais ça nous a fait du bien mentalement de remonter un score à 2-0 et de montrer qu’on pouvait gagner face à n’importe quelle équipe.

Il y a cet aspect de ne pas revenir en Espagne en ayant perdu. Il faut y retourner en ayant gagné ! On va redoubler d’efforts, on va courir plus (il sourit). Sinon Koke va me chambrer tous les jours !

En finale, vous allez donc retrouver l’Espagne. 
On les connait, et même très bien pour ceux qui jouent en Liga. Il y a cet aspect de ne pas revenir en Espagne en ayant perdu. Il faut y retourner en ayant gagné ! On va redoubler d’efforts, on va courir plus (il sourit). Sinon Koke va me chambrer tous les jours ! Le vestiaire aussi. J’aimerais bien chambrer moi le lundi au retour.


L'attaquant laisse éclater sa joie contre la Belgique (3-2, photo Simon MORCEL / FFF).

Parmi les joueurs espagnols, il y aura notamment Koke… Est-ce particulier ? 
Surtout au début, ça va faire bizarre. Avec Koke, on est toujours ensemble dans le vestiaire ou à la maison. Après 5 minutes de jeu, tu oublies tout et le match commence. Ils ont une très belle équipe, qui joue bien au ballon et presse très haut. Et avec Luis Enrique, un entraîneur que j’adore, ils réalisent de beaux matches. Ils ont atteint la demi-finale de l’Euro et, là, sont en finale de la Ligue des nations, ça va être un match compliqué.

Que faut-il encore améliorer dans le trio offensif que vous composez avec Kylian Mbappé et Karim Benzema ?
Il faut un peu plus de matches et que je les trouve davantage mais je pense qu’on a réussi hier à bien jouer ensemble et à se trouver. C’est à nous de les mettre dans les meilleures conditions. Hier, ils ont répondu présents. Ils ont été extraordinaires, ils nous ont fait un bien fou. Qu’ils refassent le même match dimanche et je pense qu’il n’y aura pas de problème.

Kylian ? On lui est un peu tombé dessus après l’Euro, c’était injuste. Il a raté son penalty mais il fallait y être, avoir l’envie de le tirer et y aller. Après, ça rentre ou pas. C’est à nous de le mettre dans les meilleures conditions. Nous ses coéquipiers, vous les journalistes et les supporters français, on a une chance inouïe de l’avoir. Si on lui donne de la confiance et de la joie, il nous aidera à gagner.

 

Kylian Mbappé a récemment fait part de son mal-être lors de l’Euro. Avez-vous été surpris par ses propos ? 
Non, je comprends un peu ce sentiment. On a la chance de l’avoir, c’est un top joueur qui va tout gagner, en club, en sélection ou individuellement. On attend de lui qu’il marque 4 ou 5 buts mais ce qu’il fait à son âge, c’est extraordinaire. On lui est un peu tombé dessus après l’Euro, c’était injuste. Il a raté son penalty (en huitième de finale contre la Suisse, 3-3, 4-5 aux t.a.b.) mais il fallait y être, avoir l’envie de le tirer et y aller. Après, ça rentre ou pas. C’est à nous de le mettre dans les meilleures conditions. Nous ses coéquipiers, vous les journalistes et les supporters français, on a une chance inouïe de l’avoir. Si on lui donne de la confiance et de la joie, il nous aidera à gagner des matches.


Kylian Mbappé lors de la demi-finale, jeudi (photo Simon MORCEL / FFF).

Aymeric Laporte a opté pour la nationalité sportive espagnole. Que pensez-vous de son choix ? 
Je regarde pas mal l’Espagne, il s’est très bien intégré dans le jeu de la Roja et l’équipe de Luis Enrique. Je l’ai toujours apprécié comme joueur. Chacun fait son choix. On a aussi de très bons défenseurs centraux. Je lui souhaite le meilleur sauf dimanche !

À quel match vous attendez-vous ? 
On sait que l’Espagne a très souvent le ballon. On va voir comment on va jouer et préparer ce match avec le coach. On sait garder le ballon, jouer avec, on sait défendre bas, on sait tout faire, ce n’est pas le problème. C’est l’attitude et le fait de vouloir gagner tous les duels qui fera la différence. On peut rivaliser avec n’importe quelle équipe et il faudra le prouver dimanche.

Vous en êtes à 41 buts en sélection. Le record de Thierry Henry (51) est en vue ! 
Oui, il n’est pas très loin. Il faut aussi les mettre les dix buts qu’il reste ! C’est proche mais ce n’est pas un objectif qui m’obsède. Il y a des matches que je joue sans tirer. Je veux gagner et j’essaie de toujours chercher la chose dont a besoin l’équipe que ce soit défensivement ou offensivement, vous me connaissez. 10 buts, c’est à la fois peu et beaucoup. On va y aller mollo (sourires) ! »

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