ÉQUIPE DE FRANCE

Tout savoir avant la finale 

dimanche 10 octobre 2021 - 11:01 - Claire GAILLARD à Milan
San Siro Espagne-France

Ce dimanche soir à Milan (20h45, M6), les Bleus affrontent l’Espagne pour tenter de remporter la Ligue des nations 2021, trois ans après avoir soulevé la Coupe du monde en Russie. 

 LE CONTEXTE 
Voir Milan à 21

L’Équipe de France a rallié Milan samedi midi sans Lucas Digne (ischio), qui a quitté le groupe vendredi, ni Adrien Rabiot, positif à la COVID-19. La nouvelle est tombée au réveil lorsque le staff a reçu les résultats des test-PCR réalisés la veille. « Une mauvaise nouvelle mais, dans une situation sanitaire qui s’améliore de jour en jour, cela nous rappelle que le risque est toujours là, a expliqué Didier Deschamps. On a été rassurés pour le reste du groupe car on a effectué un test antigénique à notre arrivée à Milan. » Conformément au règlement de la Ligue des nations, les deux joueurs n’ont pu être remplacés. « Nous ne sommes plus que 21 mais ils sont censés êtes tous disponibles », a fait savoir le sélectionneur. Les Bleus sont arrivés en provenance de Turin où ils ont frappé un grand coup, jeudi, en remontant deux buts à la Belgique, première nation au classement FIFA, en seconde période avant de s’imposer à la dernière minute du temps réglementaire (3-2). L’Espagne est prévenue. « On sait qu’ils sont très bons et peuvent renverser le match à tout moment, estime l’attaquant Ferran Torres, seul joueur incertain dans la onze de départ espagnol. Il faut qu’on parvienne à jouer notre jeu. (Kylian) Mbappé pourrait marquer la prochaine décennie, il est fort mais on doit se concentrer sur nous. » Dans la préparation de ce choc, qui intervient 72 heures après la demie, l’accent a été mis sur la récupération alors que La Roja a bénéficié d’un jour de repos supplémentaire. « L’Espagne a joué à Milan et est restée à Milan. Cela aura-t-il un impact sur le physique ? questionne Deschamps. On fait tout pour optimiser la récupération. On ne va pas commencer à chercher d’excuses, on le savait dès le départ. » 


Aurélien Tchouaméni, Paul Pogba et Presnel Kimpembe lors de l'entraînement de veille de finale (photo Anthony DIBON / ICON SPORT).

 L’ENJEU 
Un message à envoyer

Après avoir décroché leur qualification pour le Final 4 à Lisbonne en battant le Portugal, alors champion d’Europe et tenant du titre, puis sorti la première nation au classement FIFA, les Bleus sont en lice pour étoffer leur palmarès. « Cette compétition a une importance. Même si elle ne ressemble pas à ce qu’on peut ressentir lors d’une Coupe du monde ou d’un Euro, il y a un trophée en jeu, estime le capitaine Hugo Lloris. On le ressent depuis le début de la semaine, en témoigne aussi notre joie après la victoire face aux Belges. » Antoine Griezmann, qui pourrait honorer sa 100e sélection et enchaîner son 57e match d’affilée, y voit pour les champions du monde l’occasion de panser les plaies du dernier Euro et d’envoyer un message : « On a gagné la Coupe du monde en 2018 et on parle encore à l’Euro 2016. C’est difficile mais ça nous ferait du bien mentalement. Il faut gagner et prouver qu’on a le niveau pour la prochaine Coupe du monde. Cela nous donnerait de la confiance et montrerait aux autres équipes qu’on est toujours une nation forte. » Dans quel système et avec quelles intentions ? « Contre l’Italie, j’ai vu une équipe d’Espagne très performante qui l’a obligée à défendre. Elle a toujours cette capacité à priver l’adversaire du ballon et à le fatiguer, analyse Didier Deschamps. Il faudra qu’on soit efficaces. Ça fait un petit moment qu’on ne l’a pas rencontrée (voir chiffre) mais, dans mon souvenir, c’est toujours difficile. Il y a un titre en jeu. On était là pour ça et on est les deux finalistes. »


Antoine Griezmann et Lucas Hernandez (photo Anthony DIBON / ICON SPORT)

 L’ADVERSAIRE 
Une Espagne surmotivée

Demi-finaliste de l’Euro, l’Espagne peut soulever son premier trophée depuis 2012. Pour se hisser en finale, elle a pris sa revanche sur l’Italie (2-1), qui l’avait éliminée à Londres trois mois auparavant, et stoppé sa série de 37 matches sans défaite. « Pour la plupart d’entre nous, c’est la première finale avec l’équipe nationale, reprend Ferran Torres. Ce serait formidable de pouvoir soulever notre premier trophée. On a une équipe très jeune et on va donner le tout pour le tout pour remporter ce titre. » Comme la Belgique, la Roja aime jouer et les Bleus ne s’en plaindront pas après s’être retrouvés face à plusieurs blocs bas en qualification à la Coupe du monde 2022. Ils devront veiller à ne pas se faire confisquer le ballon par les Espagnols dont le jeu repose notamment sur la possession. « La qualité de la France est indiscutable, elle possède de très grands joueurs capables de changer le match mais on ne va pas modifier notre système ou façon de jouer maintenant, juge le sélectionneur Luis Enrique. Notre qualité et notre jeu nous ont conduits jusqu’ici. Je sais qu’on va leur poser des problèmes. Je ne sais pas si ce sera suffisant pour gagner mais on fera tout pour. On a affronté la meilleure équipe d’Europe mercredi et, là, on affronte les champions du monde. Je pense qu’il n’y a pas de meilleure motivation pour sortir notre meilleur jeu. » 

 L’œil de Guy Stéphan : 

 Les chiffres à connaître 

10
Il s’agit de la dixième finale disputée par Didier Deschamps comme entraîneur (7 victoires et 2 défaites).
35
Le nombre de confrontations entre la France et l’Espagne. Le bilan pour les Bleus : 12 victoires, 7 nuls et 16 défaites (37 buts marqués, 63 encaissés). La dernière remonte au 28 mars 2017 en amical (0-2).
100
S’il joue face à l’Espagne, Antoine Griezmann deviendra le 9e joueur centenaire de l’histoire des Bleus. Et si l’attaquant débute, ce sera son 57e match d’affilée.
4 000
Le nombre de supporters français présents à San Siro qui rassemblera 37 000 spectateurs pour cette finale.
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