ÉQUIPE DE FRANCE FUTSAL

« Un premier trophée à gagner »

jeudi 16 décembre 2021 - 09:43 - Jérôme MILLAGOU
EQUIPE DE FRANCE FUTSAL

Le pivot de l'Équipe de France Futsal évoque les ambitions tricolores avant le coup d'envoi du Tournoi des 4 Nations ce jeudi soir contre les Pays-Bas (19h00 en direct sur FFFTV).

C’est le dernier rendez-vous de l’année 2021 pour l’Équipe de France Futsal et l’occasion de frapper fort, dans la lignée de sa victoire en Italie le mois dernier. Pour ce premier rendez-vous du Tournoi des 4 nations, face aux Pays-Bas, hôtes de l’Euro Futsal 2022 (du 19 janvier au 6 février), les Bleus veulent prouver, ce soir à 19h00 au KNVB Campus à Zeist (à huis clos et en direct sur FFFTV.fff.fr) que leur non-qualification pour l’Euro 2022 n’est un frein ni à leur progression ni à leurs ambitions. Illustration avec le meilleur buteur en activité de l’Équipe de France, Abdessamad Mohammed (68 sélections, 44 buts).

La sélection

LE TOURNOI DES 4 NATIONS : UNE NOUVELLE COMPÉTITION ATTRAYANTE

« C’est une belle première. Je trouve que ce sont des équipes que l’on aime bien affronter. Il y a pas mal de joueurs que l’on connaît, avec qui on a l’habitude de se côtoyer et de se confronter. C’est un beau tournoi et pour cette « région de l’Europe » si je puis dire ça comme ça, que ce soit nous les Français, la Belgique, les Pays Bas ou l’Allemagne, des nations qui essaient de se développer, c’est une belle preuve d’avancée pour notre discipline, pour notre futsal commun on va dire. De ce que j’ai compris, le tournoi va se jouer chaque fois dans un pays différent, je trouve la formule originale et, même si cette première édition se tiendra à huis clos (en raison de la situation sanitaire aux Pays-Bas) j’espère qu’elle pourra amener, à l’avenir, un maximum de monde dans les gymnases et se populariser comme a pu le faire, avec le temps, le tournoi des 6 nations en rugby par exemple. C’est une volonté des 4 fédérations de mettre en place un tournoi qui fasse référence, moi je trouve ça très intéressant et j’espère qu’il trouvera sa place dans le calendrier international. Et puis il y a quand même un trophée en jeu, nous, on n’en a pas encore, voilà je ne vous fais pas un dessin. Il ne faut surtout pas minimiser les opportunités d’en gagner. C’est un titre. Il faut le prendre, il faut aller le chercher. On ne sait jamais quand le prochain va arriver, si on y sera en tant que joueurs. Tout ce qui vient, on doit le prendre. Ça commence à monter tout doucement. On était à Clairefontaine jusque-là dans une optique de préparation d’entraînement, c’était la première phase du stage maintenant on s’est mis en mode compétition, on va peaufiner les derniers détails et petit à petit la pression va monter.

LES PAYS-BAS : UN PETIT GOÛT D’EURO

Nos trois adversaires dans cette première édition, ce sont des équipes et des joueurs qu’on a l’habitude d’affronter ces dernières années que ce soit en qualifications ou en club. Ce sont des adversaires de niveau homogène, Nous on progresse : l’Équipe de France est 22e au classement mondial. Les Pays-Bas sont 34èmes, la Belgique 31ème, l’Allemagne 66ème. Après, j’estime quand même qu’on a le niveau pour finir champions de ce tournoi. On commence, ce soir, par le pays hôte, qui se prépare très fort pour « son » euro depuis plus d’un an. Ensuite samedi, ce sera la Belgique, on se connait par cœur maintenant, et on finira dimanche avec l’Allemagne, la «surprise » si je peux m’exprimer ainsi, puisqu’on ne les a encore jamais joué, on ne sait pas en match officiel ce que cela va donner même si on les a étudié en vidéo. Face aux Néerlandais, ce soir, ce sera un très bon match, on va être mis tout de suite dans le bain. Il ne leur reste pas beaucoup de matchs avant l’euro donc je pense que l’on va avoir affaire à un adversaire très coriace, décidé à préparer leur compétition avec beaucoup de certitudes. Mais on n’est pas là pour leur faire plaisir, on va tout faire pour dérégler leur préparation. Ils sont un peu en avance sur nous car en phase finale quasiment de leur objectif alors que nous, nous sommes au début d’un nouveau projet. Plein de choses se mettent en place, l’appropriation du projet est encore toute récente pour nous donc c’est sûr que les Pays-Bas auront plus de certitudes que nous en tant qu’équipe mais on a prouvé, en Italie le mois dernier, qu’on peut avoir un collectif capable de faire des choses de très haute volée. Donc, on y va pour gagner. Eux aussi. Tant mieux. Ce sera une belle affiche pour commencer.

LE PROJET DE JEU : HYPER AMBITIEUX

C’est un projet ambitieux, c’est notre nouveau projet qui coupe un peu avec l’ancien. Le coach reprend les bonnes choses qui ont été mises en place avant. D’ailleurs, au passage, je tiens à rendre hommage à Pierre Jacky et à tout ce qu’il a fait pour nous, mais c’est sûr que c’est un nouveau projet hyper ambitieux, c’est vraiment le mot qui va le caractériser, avec cette date de 2026 qui est dans toutes les têtes. L’idée c’est de créer une identité de jeu propre à la France. On a les joueurs, on a le talent, on a les infrastructures, maintenant il faut aller au charbon et faire avancer le projet et la discipline. C’est clair que 2026, ça peut paraitre loin, mais les années passent vite, on n’a pas énormément de rassemblements dans une saison, même si on en a de plus en plus, cela reste une sélection, il ne faut pas perdre le peu de temps que l’on a à chaque fois et profiter pour s’entrainer très dur. C’est ce qu’on fait depuis que j’y suis. Je n’étais pas du premier rassemblement contre la Norvège en septembre mais j’ai retrouvé une équipe ambitieuse et conquérante. C’est ce qu’on veut au final être conquérants, être acteurs de toutes les prestations, ne vouloir perdre aucun ballon, vouloir gagner et moi je trouve ça vraiment bien. On reste un sur résultat assez marquant en Italie. Quand on regarde le contenu du match, ce n’est pas un exploit pour moi. La veille, on avait pris quand même une belle correction. Donc le niveau de notre équipe, il se situe sans doute un peu entre ces deux performances. J’espère que c’est un résultat qui va nous motiver à continuer à progresser et ne pas rester sur cette victoire sans se remettre en question. Ce n’est pas du tout le discours du coach, ni le discours de l’équipe donc je ne me fais pas de souci de ce côté-là. »

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