PÔLE FRANCE FUTSAL

En pôle position

mardi 11 janvier 2022 - 12:25 - Vincent ORSINI
Pôle France Futsal

Après trois saisons d'existence, le Pôle France Futsal de Lyon dresse son premier bilan. Les résultats sportifs comme scolaires, sont sans appel. Et suscitent la curiosité de nos voisins européens.

« Le dernier résultat du bac vient d'arriver, avec 100% de réussite pour la troisième année consécutive. » À l'occasion de la rentrée 2021, la satisfaction et le sourire de Raphaël Reynaud, directeur de l'établissement et nouveau sélectionneur de l'Equipe de France, en disent long : le Pôle France Futsal est une réussite sur les plans sportif et scolaire. Né en juin 2018, ce centre unique en son genre était à l'étude depuis 2013 à différents niveaux de la Fédération. « Cela a mis un certain temps avant que les planètes s'alignent, il a fallu la volonté d'un homme, celle du président Noël Le Graët, qui a véritablement lancé le développement du Futsal en France. »

 Une double réussite 

L'idée ? Reproduire le modèle de formation du football masculin et féminin avec les pôles Espoirs en l'adaptant à la pratique du Futsal afin de construire un projet capable d'irriguer toute la scène nationale du championnat jusqu'à l'équipe de France. « On a débuté avec deux générations de quinze joueurs, en classes de seconde et de première. petit à petit, les choses se sont mises en place aux niveaux scolaire et fédéral. La première génération est arrivée à la fin du cursus, on peut donc mesurer les premirs résultats. » Sur le plan scolaire, non seulement tous les pensionnaires du pôle ont validé leur baccalauréat mais plus de la moitié d'entre eux l'ont fait avec mention. Quant au sportif, là aussi les premiers résultats sont rrès satisfaisants : la quasi-totalité des élèves passés par le pôle sont aujourd'hui internationaux U19 ou U21, ou même A. « Sur la première génération entrée chez nous de quinze élèves, quatorze sont internationaux en jeunes et un est international A (Amin Benslama, deux sélections face à la Norvège, fin septembre). » Et sur les autres générations, les proportions sont identiques, renforçant la relation entre le Pôle France Futsal et la sélection U19. « Les résultats exceptionnels depuis deux saisons de la sélection U19 corroborent tout cela. C'est aussi un gage de réussite, une preuve que le niveau moyen a augmenté et c'est essentiel. »


En sélection comme au Pôle, Raphaël Reynaud transmet ses consignes (Crédit Sébastien RICOU / APL / FFF)

 Unique en Europe 

L'intégration des joueurs sortis du Pôle dans les différents clubs de D1 Futsal constitue un autre levier d'évaluation. L'ambition est évidemment de fournir à l'élite le plus de joueurs de talents, formatés à la pratique du futsal, afin que le niveau du championnat s'élève mais pas uniquement. « On souhaite que le Pôle France soit une vraie plus-value pour les clubs de D1, mais une vraie collaboration doit exister entre eux et nous. Les jeunes sortent à 18 ans et à cet âge-là, il faut une transition forte avec les clubs pour assurer un vrai accompagnement et continuer de former le joueur pour le porter vers le très haut niveau. »

La réussite du Pôle France ne passe pas inaperçu sur le vieux continent. Unique en son genre en Europe, il attire la curiosité et les visites de nombeux actueurs issus de pays où le futsal est déjà bien développé. « Avant de prendre la direction du Pôle, j'ai beaucoup voyagé pour voir ce qui se faisait en matière de futsal, explique Raphaël Reynaud. On est scruté et envié dans toute l'Europe sur ce projet parce qu'en terme de formation, il n'y a aucun équivalent. Après, là où une différence existe encore avec des vrais pays de fustal, c'est le nombre de licenciés. » Le prochain axe d'amélioration de la pratique en France. 

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Emploi du temps chargé

Installé dans l'enceinte du lycée Saint-Louis Saint-Bruno à la Croix-Rousse, le pôle propose à ses pensionnaires un emploi du temps bien rythmé. La journée débute à 8 heures par une séance, par génération, et se termine (selon l'agenda des élèves) par une autre séance à 16 ou 17 heures. Si les élèves n'ont pas cours, des séances individuelles leurs sont également proposées. « En règle générale, on arrête tout à 18 heures, l'heure à laquelle démarre le soutien scolaire », explique Raphaël Reynaud. Enfin vient le moment du dîner, puis les jeunes montent à l'internat pour la nuit. « Les rencontres du jeudi sont un autre temps fort de leur programme. Toutes les semaines, une de nos générations se mesure à un club ou une sélection afin de mettre en pratique les notions assimilées », conclut le sélectionneur national.

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