COUPE DE FRANCE FÉMININE

Stéphane Guigo : « Exceptionnel pour notre petit club » 

samedi 29 janvier 2022 - 10:22 - Claire GAILLARD
AS Monaco Football Féminin

L’entraîneur de l’AS Monaco FF, qui n’a pas de lien avec l’ASM, se réjouit du parcours de son équipe, l’un des deux petits poucets des huitièmes de finale programmés samedi et dimanche.

Ils partagent le même nom mais n’ont rien en commun. L’ASM et l’ASM FF pour football féminin vont pourtant tous deux disputer les huitièmes de finale de la Coupe de France ce week-end. Les coéquipiers de l’international français Wissam Ben Yedder se déplacent dimanche soir sur la pelouse du RC Lens (21 heures) tandis que les féminines, qui évoluent en Régional 1 (niveau 3), reçoivent le Stade de Reims, samedi soir à Beausoleil (19h30). Une enceinte mise à la disposition du club dont la présidente d’honneur n’est autre que la princesse Stéphanie. Avant un huitième de finale historique, l’entraîneur général Stéphane Guigo, en poste depuis 2027, nous présente son équipe et ses ambitions.

2
Représentants de niveau 3 disputent ces 8es de finale : Grand Calais Pascal et l’ASM FF.
8
Entrées en lice le 3 octobre, les joueuses de l’ASMFF vont disputer leur 8e match dans l’épreuve.
33
Le nombre de points de l’ASMFF en Régional 1 après 11 journées lors de la phase aller.
180
Le nombre de licenciées au club. Un chiffre multiplié par trois en quatre ans.

 Le parcours en Coupe de France 

« C’est un exceptionnel pour notre petit club d’atteindre les 8es de finale. On avait déjà disputé les 32es (1er tour fédéral) mais jamais plus loin. On a entamé la Coupe de France début octobre et depuis le départ, notre objectif était d’atteindre le tour fédéral avec l’entrée des équipes de D2 et la remise des maillots. Ensuite, on s’est pris au jeu. À côté, on dispute le championnat de Régional 1 et on vise une montée en D2. Pour l’envisager, il faudra en passer par les barrages d’accession. Rencontrer des équipes d’autres régions me permet de voir autre chose que celles de la Ligue Méditerranée. Plus on passera de tours, plus on rencontrera des équipes qui pourraient être de potentielles adversaires si on décroche les barrages. »

 Le huitième face à Reims 

« Il n’y a que de la joie et des sourires depuis le tirage au sort. On est vraiment contents. L’aventure va certainement se terminer mais on va essayer de profiter de ce moment à partager avec le club. Vous savez, on n’est pas du tout l’AS Monaco football masculin. On n’est pas du tout affilié aux garçons, on est une entité à part. Voilà pourquoi je disais que pour notre petit club, le parcours est exceptionnel. Si on avait été affilié à l’ASM, j’aurais dit pour ce grand club. On n’a aucun lien. Je ne sais même pas s’ils savent qu’on existe (rires) ! »

 L’histoire de l’ASM Football Féminin 

« Dans les années 90, le club s’appelait l’OSM puis il est devenu l’ASM Football Féminin. Je suis à la tête de l’équipe première et entraîneur général depuis 2017. On essaie de se structurer et de progresser de sorte à avoir aujourd’hui des équipes féminines dans toutes les catégories d’âge : école de foot, U11, U13, U15, U18 et seniors, ce qui n’était le cas avant. Il y avait 60 licenciées il y a quatre ans, on en compte désormais environ 180. Des investisseurs américains sont arrivés en juin 2021. Ils souhaitaient travailler avec un club féminin et nous ont contactés. Le rapprochement s’est fait. Ils nous accompagnent dans la structuration afin qu’on possède nos propres terrains, un centre d’entraînement… Beausoleil, c’est un terrain qu’on nous prête. On s’entraîne au-dessus de Nice dans un village où le club masculin nous aide en mettant à notre disposition ses installations ; les équipes de jeunes s’entraînent ailleurs. On n’est pas encore chez nous ! Le but, c’est d’avoir notre propre endroit afin d’y rassembler toutes les équipes. »


L'équipe et le staff dont Stéphane Guigo à droite avant la dernière journée de championnat face au FCF Monteux Vaucluse (5-0, photo club ASM FF).

 Le quotidien de l’équipe 

« On effectue quatre séances d’entraînement par semaine. Le groupe se compose d’étudiantes ou de filles qui travaillent. Moi-même, je suis dans le bâtiment et les installations de fenêtre ! J’ai 52 ans, j’ai pas mal bourlingué, entraîné et le football féminin est venu naturellement quand j’ai rencontré Bruno Bini. Il était à la tête de l’équipe de France féminine et nous faisait passer les diplômes. Il trouvait que j’avais la philosophie féminine. J’ai pris en mains l’OGC Nice, il y a dix ans, je suis retourné avec les garçons puis j’ai repris les filles à Monaco en 2017 où on essaie de grandir ensemble. La philosophie féminine ? L’approche n’est pas la même. C’est un discours plus posé, les filles sont à l’écoute et demandeuses de travail. Elles questionnent beaucoup pour comprendre. Si on leur explique bien, on peut aller au bout du monde avec elles ! »

 Une semaine historique 

« Elles sont excitées à l’idée de rencontre une D1, elles savent que ce sera très difficile mais on prépare ce rendez-vous. J’ai un groupe de 21 ans de moyenne d’âge, autrement dit très jeune et tout cela est vraiment nouveau pour elles. Certaines joueuses sortent des U18. Sinon, j’ai gardé la même ossature que la saison dernière en conservant 16 filles. On en a fait venir deux de clubs à côté (l’OGC Nice en D2 et Mouans-Sartoux) et les investisseurs américains nous ont envoyé 4 joueuses issues de leur académie. La Coupe donne un coup de projecteur sur notre club et l’équipe première en est la vitrine. On va essayer de tout donner mais on sait que la marche est très, très haute. »

 Le championnat 

« On a réussi une phase aller parfaite avec 11 victoires en 11 matches mais il reste la phase retour à disputer pour accéder aux barrages d’accession – deux tours – afin de se hisser en D2. Ce sont des play-offs et c’est compliqué car on peut être champion et ne pas passer les barrages. On va essayer d’être à la hauteur. Il y a deux saisons, avant la COVID, on était seconds à cinq journées de la fin. L’année dernière, on a disputé seulement quatre journées. Cette fois, on espère toucher les barrages afin de voir si on a le niveau pour évoluer en D2. »

Le programme des 8es de finale 

PSG-OL : une finale en ouverture

Le coup d'envoi des huitièmes de finale de la Coupe de France féminine sera donné samedi après-midi, à 14 heures, avec un choc aux allures de finale entre le Paris Saint-Germain et l'Olympique Lyonnais. Les deux derniers finalistes se retrouvent un peu plus de deux mois après leur confrontation en championnat où les Rhodaniennes avaient frappé fort (6-1, le 14 novembre 2021). L'affiche aura lieu au stade Georges Lefèvre de Sanit-Germain-en-Laye et sera retransmise en direct sur Eurosport 2.

 

Samedi 29 janvier 
14 heures : Paris Saint-Germain - Olympique Lyonnais
14h30 : RC Strasbourg Alsace (D2) - FC Fleury 91
14h30 : Paris FC - Le Havre AC (D2)
19h30 : AS Monaco FF (Régional 1) - Stade de Reims

Dimanche 30 janvier
14h30 : Grand Calais Pascal (Régional 1) - Rodez Aveyron (D2)
14h30 : Albi Marssac TF (D2) - Montpellier HSC
14h30 : Yzeure Allier Auvergne (D2) - LOSC Lille (D2)
14h30 : ASJ Soyaux Charente - FC Nantes (D2)

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