La conférence de presse de Didier Deschamps en cinq points
Avant de retrouver ses joueurs, le sélectionneur des Bleus a répondu ce lundi en début d'après-midi aux questions des journalistes au CNF Clairefontaine.
Premier rassemblement de l'année 2022 pour les joueurs de l'équipe de France qui avaient rendez-vous au Centre National du Football de Clairefontaine ce lundi 21 mars à 16 heures. Un rassemblement auquel n'ont pas pris part Karim Benzema ni Benjamin Pavard, contraints de déclarer forfait et remplacés respectivement par Olivier Giroud et William Saliba, qui va découvrir les Bleus. Comme Jonathan Clauss et Christopher Nkunku. En amont de ce début de stage, le sélectionneur Didier Deschamps a donné une conférence de presse à revoir en replay sur FFFtv.
Les Tricolores disputeront deux matches amicaux contre la Côte d'Ivoire vendredi 25 mars à Marseille (Orange Vélodrome, 21h15, M6) et face à l'Afrique du Sud mardi 29 mars à Lille-Métropole (Stade Pierre-Mauroy, 21h15, TF1). Ce qu'il faut retenir de cette conférence de presse.
LE RETOUR D’OLIVIER GIROUD
« Il est resté sélectionnable »
« Le plus important, c’est d’être cohérent et juste par rapport au discours que je tiens aux joueurs. C’est le cas. Olivier nous rejoint et il n’a pas à faire plus, ni moins à faire (pour rester en sélection). Il le sait. Il a fait partie de cette Équipe de France très performante, elle l’a été aussi sans lui. C’est un joueur qui est resté sélectionnable. Il fait partie des vingt-trois pour ces deux matches, ne me demandez pas pour le futur. Il est là aujourd’hui, c’est lié à la blessure de Karim (Benzema). Je ne vais pas avoir une attention particulière sur lui plus que sur les autres. Il fait partie du groupe avec des joueurs qu’il connaît bien, voire très bien, avec toujours des objectifs à poursuivre. Quand un joueur a un statut et qu’il ne l’a plus, c’est très difficile à vivre. Ce n’est pas spécifique à Olivier, il y en a eu d’autres avant lui.
LA PREMIÈRE CONVOCATION DE WILLIAM SALIBA
« Il dégage de la sérénité »
« Si William est là aujourd’hui c’est parce qu’avec Benjamin Pavard, il n’y avait pas suffisamment de marge pour se retourner entre les protocoles de reprises, les délais et nos échéances avec un premier match dès vendredi. On le suit depuis un moment, il est avec la génération Espoirs et Sylvain (Ripoll). J’échange beaucoup avec le sélectionneur qui était au courant de la tendance depuis la fin de semaine dernière. J’attendais des confirmations par rapport à Benjamin. Le calendrier a fait que William jouait hier soir. J’aurais pu acter le remplacement hier après-midi mais s’il y avait eu un pépin lors du match, j’aurais dû appeler quelqu’un d’autre qui serait alors devenu le remplaçant du remplaçant. Il est performant avec son club (Olympique de Marseille) dans un système qu’il connaît bien et similaire à celui qu’on utilise. C’est un bon défenseur dans le duel, il est rapide, a un bon jeu de tête, dégage de la sérénité et de la tranquillité. Il a parfois des petits excès dans ses relances avec le ballon mais il fait partie des jeunes joueurs prometteurs. »
William Saliba avec le brassard des Espoirs lors du match face à l'Arménie (7-0), le 11 novembre 2021 (photo Philippe LECOEUR / FEP / ICON SPORT)
LES NOUVEAUX EN SÉLECTION
« J’essaie de les mettre à l’aise »
« Ce que je dis aux nouveaux ? Ça dépend. Ce ne sont pas des conseils mais j’essaie de les mettre à l’aise. Arriver n’est pas évident. C’est un moment émotionnellement fort. Je leur dis de ne pas changer leurs habitudes par rapport à leur club : entraînement, soins… Qu’ils soient à l’aise et le plus naturels possible. Il y a aussi des lendemains à anticiper : je le leur dis à tous. Lorsqu’ils deviennent internationaux, le regard des autres change : celui de leurs adversaires, des médias… Il y a une exigence. Le joueur est plus exposé, on en parle davantage et il faut s’y préparer. »
LE RASSEMBLEMENT
« C’est la rentrée de l’Équipe de France »
« Le plaisir de se retrouver est là car les joueurs ont enchaîné des matches avec des déceptions et des moments de bonheur. On n’a pas été réunis depuis quatre mois : c’est la rentrée de l’Équipe de France. Ensuite, je suis réaliste. Beaucoup de joueurs sont là, ont eu des matches très importants avant et en auront des très importants après. On va jouer à Lille, le stade est plein et à Marseille, le stade le sera. Certains d’entre vous diront que ces matches n’ont pas de valeur mais mieux vaut les gagnes sinon ils prendront de la valeur (sourires) ! Je préfère être à ma place, qualifié pour la Coupe du monde avec deux matches amicaux au programme qu’à celle de mes homologues italien ou portugais qui vont s’affronter en barrage. Il ne faut pas banaliser un rassemblement international. »
LA CÔTE D’IVOIRE ET L’AFRIQUE DU SUD
« Des changements d’un match à l’autre »
« L’objectif commun, c’est que l’équipe de France continue d’être performante et compétitive avec en face une adversité de qualité. Faire des essais ou des tests ? Il y aura un peu de ça à un moment ou à un autre. Je dois tenir compte de la situation de certains joueurs à gérer car il y a eu une fréquence importante de matches avant et ils ont de grandes échéances à venir après le rassemblement. Entre le premier et le second match, ce ne sera pas la même équipe. Physiquement et psychologiquement, pour concerner tout le monde et ne pas prendre de risques, ça passera par des changements de joueurs d’un match à l’autre. »
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