ÉQUIPE DE FRANCE FUTSAL

Raphaël Reynaud : « Confirmer nos progrès »

lundi 4 avril 2022 - 12:11 - RÉDACTION
Equipe de France futsal

Avant la double confrontation contre la Slovénie ce lundi soir (21h05, FFFTV et La Chaîne L'Équipe) puis le Brésil, mercredi (21h05, Futsal Zone), le sélectionneur des Bleus présente les enjeux de ce stage.

L’Équipe de France Futsal (21ème au classement mondial) affronte la Slovénie (19ème) ce lundi soir à 21h05 au Palais des sports de Toulon (en direct sur FFFTV et La Chaîne L’Équipe). Deux jours avant un rendez-vous historique contre le Brésil, quintuple champion du monde et numéro 1 au rang FIFA dont ce sera la première venue en France, Raphaël Reynaud ne veut surtout pas mésestimer le match contre des Slovènes que les Bleus n'ont jamais battus en dix confrontations (2 nuls, 8 défaites). Mais le sélectionneur est convaincu que ces deux rencontres de haut niveau peuvent confirmer les progrès et la bonne dynamique actuelle de son groupe (9 victoires, 1 défaite depuis sa nomination en septembre dernier).

« Le Brésil focalise l’attention pour sa première venue en France mais avant d’affronter les quintuples champions du monde mercredi, l’Équipe de France Futsal a rendez-vous, ce soir, avec la Slovénie, un autre beau défi.
Oui, les deux matches seront intéressants contre deux nations très différentes que ce soit tactiquement ou dans le style de jeu. Ce sont deux mondes différents, deux équipes qui nous sont encore supérieures puisqu’on n’a encore jamais gagné contre elles. Face à la Slovénie, l’objectif sera justement de voir si nous sommes capables, désormais, d’inverser la tendance face à cette très belle nation de futsal, et de confirmer les nombreuses victoires sur ce pays obtenues ces derniers temps en U19 ou en U21. C’est une belle occasion de faire basculer les choses, comme on a su le faire en décembre lors du Tournoi des 4 nations face à la Belgique ou aux Pays-Bas qui, historiquement, battaient régulièrement l’Équipe de France. La Slovénie, c’est encore le cran au-dessus. Ce sera un bon baromètre de progression. L’opposition que nous réservent les Slovènes sera intéressante également car, dans le jeu, c’est une équipe qui se nourrit de l’adversaire. C’est un match qui demandera de la maîtrise de notre part et des réponses tactiques différentes de ce qu’il nous faudra faire face aux Brésiliens. Les Slovènes vont nous proposer un bloc très bas, nous attendre, pour nous contrer. Et sur un coup de pied arrêté, sur une transition, essayer de nous faire mal.

De fortes oppositions, c’est un souhait de votre part ?
Avec mon staff, on a souhaité façonner ce rassemblement d’avril comme le point d’orgue de la saison, même si la saison ne sera pas tout à fait finie, afin de finaliser un cycle. On a débuté la saison en septembre avec la mise en place d’un nouveau projet de jeu, face à un adversaire, la Norvège, qui nous a permis d’engranger nos premiers repères et nos premiers résultats. Ensuite, il y a eu cette défaite en Italie, la seule de notre saison mais qui a nous a permis, dès le lendemain de voir les capacités de rebond et de progression de ce groupe encore en construction. Gagner en Italie, ce n’était jamais arrivé et c’est bien de pouvoir commencer à battre des équipes du Top 10. Ensuite il y a eu ces deux tournois remportés aux Pays-Bas, en fin d’année, et en Croatie, fin janvier, qui confortent une volonté commune d’être ambitieux au sein de ce nouveau projet, en dépit des blessures, des absences et de la concurrence qui commence à se mettre en place. Au-delà des résultats, ce qui m’intéresse surtout, c’est le contenu. On a un projet de moyen terme, j’insiste, un projet ambitieux. On est loin d’être prêts. On construit une identité, sur un projet global, un projet Équipes de France au sens large. Cela va prendre du temps. Face à la Slovénie et au Brésil, on va pouvoir jauger notre niveau de jeu actuel, confirmer nos progrès, évaluer nos capacités, ce qui nous manque encore et la marge de progression qu’il nous reste avant d’enclencher la deuxième phase de notre projet à la rentrée prochaine qui coïncidera avec le début des éliminatoires de la Coupe du Monde.

« On abordera ce match avec beaucoup d’enthousiasme et sans aucun complexe, avec l’idée de faire la meilleure performance possible. On sera amené a jouer des équipes de ce niveau en compétition internationale à un moment donné. »

 

Le Brésil mercredi, on ne peut pas faire plus forte opposition.
Ils sont numéro 1 au classement mondial. Aucune autre équipe n’a gagné autant de Coupe du Monde (5). C’est LA nation du futsal, historiquement, même s’il ne faut pas oublier le Portugal, qui est le champion du monde en titre et qui vient de conserver son titre européen en début d’année, ni l’Espagne qui figure également parmi les références de la discipline. On abordera ce match avec beaucoup d’enthousiasme et sans aucun complexe, avec l’idée de faire la meilleure performance possible. On sera amené a jouer des équipes de ce niveau en compétition internationale à un moment donné. C’est pour cela qu’il est intéressant de pouvoir rencontrer ce type de grandes nations en match amical. C’est dommage que Ferrao (considéré comme l’un des meilleurs joueurs du monde) soit absent car quand on joue le Brésil, c’est aussi un plaisir d’affronter des joueurs de ce calibre. Son absence rendra peut-être la Seleçao encore plus imprévisible avec d’autres très grands joueurs dont il faudra se méfier comme Pito. Battre le Brésil n'est pas une fin en soi. L'objectif restera de se qualifier pour le prochain Euro.


Le sélectionneur Raphaël Reynaud et son adjoint Djamel Haroun au Palais des sports de Toulon, dimanche, en veille de match (photo Jérôme MILLAGOU / FFF).

Vous êtes arrivés hier à Toulon. Ce sera un rassemblement court et intense.
On le savait, le calendrier international s’intercale entre deux journées de championnat et de coupe. Contrairement aux autres rassemblements cette saison, on aura moins de temps pour travailler mais on va s’adapter. On enregistre le retour de blessure de Kévin Ramirez, notre capitaine, et celui de Nelson (Lutin). On s’était mis en tête un petit challenge avec Nelson et il a relevé le challenge en termes d’exigence, surtout par rapport à son investissement au quotidien. Je pense qu’on va retrouver un Nelson Lutin en progrès et qui répond à mes attentes de ce côté-là. La liste n’a pas été simple à composer avec le staff technique mais on ne va pas s’en plaindre. C’est le signe que l’on peut compter sur des joueurs de plus en plus performants sur la base de nos critères de sélection : l’état d’esprit du haut niveau, la forme du moment, la régularité et la constance en club, les performances avec l’Équipe de France et la complémentarité. On a beaucoup travaillé ce dernier point lors du dernier stage. On est dans les bons temps de passage avec une vraie dynamique collective.

L’Équipe de France continue de défricher des territoires en se produisant pour la première fois à Toulon.
C’est super pour la promotion du futsal. L’Équipe de France a joué ses cinq derniers matches à domicile à Paris, dans une période compliquée, sur le plan sanitaire, à huis clos souvent. Cela fait du bien de retrouver le public. Il sera nombreux, ici, à Toulon. On a découvert la salle en configuration de match hier à notre arrivée. Elle est splendide. Tout est réuni pour vivre deux belles soirées de futsal. Notre volonté, c’est aussi de partager notre projet avec nos fans et tous ceux qui viendront découvrir notre discipline. Ils sont de plus en plus nombreux. On a besoin de leur soutien et on espère qu’ils prendront autant de plaisir que nous. »

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