Les plaidoyers de Doucouré et Romanenko honorés

Magou Doucouré et Tanya Romanenko (Stade de Reims) ont remporté à égalité la deuxième édition du Concours d’éloquence de la D1 Arkema, dont la finale s’est déroulée jeudi 14 avril à l’Olympia de Paris.

Magou Doucouré et Tanya Romanenko, coéquipières au Stade de Reims, se sont adjugées le deuxième Concours d’éloquence de la Division 1 Arkema, jeudi 14 avril dans le cadre prestigieux de l’Olympia, plus ancienne salle de spectacles parisienne inaugurée il y a près de cent trente ans. La plaidoirie de Doucouré sur « le racisme » et celle de Romanenko consacrée au « mental face aux défis » ont également séduit le jury de spécialistes du football féminin et de partenaires de la compétition.

Les deux Rémoises succèdent à Alice Benoît, lauréate la saison dernière de la première édition. Siga Tandia (ASJ Soyaux-Charente) a reçu le deuxième prix tandis que Marie Levasseur (FC Fleury 91CE), troisième prix, complète le podium au terme d’une cérémonie animée par l’actrice-réalisatrice Julie Gayet.

Présent à l'Olympia, le diffuseur de la D1 Arkema Canal + a réalisé un documentaire de 82 minutes sur le concours et ses participantes qui sera diffusé le 17 juillet (21h05). 

PAROLES DE LAURÉATES

Tanya Romanenko : « J’ai vu que les gens ont écouté mon message et qu’ils vont peut-être à leur tour le passer à quelqu’un d’autre. J’espère que j’ai réussi à changer un peu leurs pensées sur la préparation mentale, mais aussi tout ce qui se passe en Ukraine et comment nous, sportif et citoyens, on vit ces événements. Il faut être prête mentalement à affronter ces moments, ce n’est pas facile mais on peut s’entraîner à surmonter ce qui nous arrive, le défi de la vie. »

Magou Doucouré et Tanya Romanenko (Richard Loyant/FFF).

Magou Doucouré : « Je suis très contente parce qu’à travers ce trophée, en plus partagé, j’ai pu exprimer mes idées, qui me tiennent à cœur mais qui concernent aussi tout le monde. Le racisme ne devrait pas avoir sa place sur les terrains et dans la vie courante. Après avoir partagé ce que l’on peut vivre, j’espère que les gens réagiront maintenant d’une autre façon, si ce n’est pas déjà le cas. »

LES FINALISTES ET LEURS SUJETS

Dix joueuses de cinq clubs de D1 Arkema (FC Fleury 91CE, GPSO 92 Issy, Olympique Lyonnais, Paris FC, Stade de Reims et ASJ Soyaux-Charente) étaient en lice pour cette finale. Elles avaient été sélectionnées au sein de leur équipe au terme de quatre ateliers de formation animés par Prométhée Éducation, association œuvrant pour l’égalité des chances et partenaire depuis quatre ans du programme Open Football Club du Fondaction du football et de la FFF. 

Les finalistes avec le jury (Richard Loyant/FFF).

UN CONCOURS POUR "MARQUER DEMAIN"

Les candidates pouvaient s’exprimer sur différentes thématiques, touchant notamment à la responsabilité sociétale de l’organisation (RSO). Elles disposaient chacune de quatre à six minutes pour développer leur argumentaire. L’opération vise à faciliter leur prise de la parole sur des sujets de société aussi variés que la parité, la mixité, la place des femmes dans le sport et dans la société, les valeurs du football, les relations et les comportements humains…

Le Concours d’éloquence de la D1 Arkema, championnat portant le nom du partenaire qui vient de prolonger de trois ans son soutien à la FFF, est coorganisé par la Fédération Française de Football et l’association Prométhée Éducation. Il s’inscrit dans le cadre de « Marquer demain », la politique RSO de la Fédération. Un concours similaire existe également pour les joueurs de centres de formations, auxquels ceux de treize clubs professionnels ont pris part cette saison pour sa troisième édition (finale en juin prochain).