U19

Chauvin : « Cultiver la culture de la gagne »

dimanche 26 juin 2022 - 14:44 - R. R.
Landry Chauvin Euro U19 2022

Le sélectionneur des U19 et son groupe ne se satisfont pas de leur place en demi-finale de l'Euro et leur qualification pour la Coupe du Monde à la clé. Ils veulent battre Israël, mardi soir (20h), et se hisser en finale.

Trois matches, trois victoires et une première place du groupe A synonyme de qualification pour les demi-finales de l’Euro U19 de l’UEFA mais aussi pour la Coupe du Monde des U20 de la FIFA en 2023. Même privée de plusieurs éléments clés (Gusto, Abline et Cho retenus en Espoirs ; Cherki, Wahi et Gourna Douath, blessés), la génération 2003 sait répondre aux défis qui se dressent devant elle… Avant la demi-finale face à Israël mardi soir en Slovaquie (20 heures, en direct sur La Chaîne L'Equipe et notre Scores en direct), Landry Chauvin, le sélectionneur des U19 tricolores, tire un premier bilan du parcours de son équipe.

« Vous attendiez-vous, avec l’absence de six joueurs importants, à faire carton plein lors de la phase de groupe ?
Pour être tout à fait honnête, après le tirage au sort, nous ambitionnions de remporter nos deux premiers matches contre la Slovaquie puis la Roumanie pour jouer la première place du groupe contre l’Italie lors du dernier. C’était le scénario idéal et c’est celui que nous avons su réaliser. En l’absence de plusieurs leaders, notre force est plus que jamais le collectif. C’est ce que nous avons essayé de mettre en place depuis le début de la préparation le 30 mai. Concrètement, j’ai effectué une rotation importante d’un match à l’autre. Les 20 joueurs ont joué, y compris notre deuxième gardien. Nous abordons les demi-finales sans suspendu et avec une dynamique intéressante.

Face à l’Italie, vous avez débuté en 4-3-3 et à 1-1, au cœur de la première période, vous avez fait évoluer votre schéma en 3-4-2-1.
C’est un autre point positif : nous avons une équipe capable de changer d'organisation cours de match. Dans la préparation du match contre l’Italie (4-1), j’étais persuadé que c’est avec une défense à trois qu’on poserait le plus de soucis à notre adversaire. Mais à l’entraînement, les joueurs ont eu du mal à adhérer.  Et les joueurs, ce sont les acteurs. Donc on est d’abord resté sur notre schéma en 4-3-3 pour débuter. A la pause fraîcheur, après notre égalisation, on est passé en 3-4-2-1, ce qui a changé la donne, notamment face aux milieux italiens qui étaient en supériorité numérique.  

Le résumé de France-Italie (4-1)

La volonté de succéder à la génération Mbappé, vainqueur de l’Euro U19 en 2016, renforce-t-elle la motivation du groupe ?
Nos jeunes sont très respectueux des générations d’avant mais honnêtement, ce n’est pas ce qui les fait avancer. Ce que j’adore chez mes joueurs, c’est leur détachement. Pendant le match, ils sont extrêmement concentrés. Mais à peine rentrés au vestiaire, j'ai l'impression qu'ils ont déjà oublié le match qu'ils viennent de jouer. Ce sont nous, les vieux dans le staff, qui nous soucions de petits trucs qui sont sans importance pour eux. Leur ambition, c’est d’aller au bout d’une aventure commune, débutée le 31 mai.

Le but, désormais, c’est d’aller le plus loin possible, avec un poids en moins (la qualification pour le Mondial) ce qui doit nous permettre de nous concentrer encore plus sur notre jeu.

 

Ils éprouvent quand même une forme de satisfaction d’être qualifiés pour le prochain mondial U20 en Indonésie, non ?
Depuis le début, je distingue l’objectif et le but. L’objectif, c’était de se qualifier pour la Coupe du Monde en nous hissant en demi-finale. Nous l’avons atteint dès le deuxième match de poule. Le but, désormais, c’est d’aller le plus loin possible, avec un poids en moins ce qui doit nous permettre de nous concentrer encore plus sur notre jeu.   

Tous les voyants semblent au vert…
C’est pour ça qu'il faut rester faut rester vigilant. Encore une fois, nous avons l'ambition de nous qualifier pour la finale. Je n'aime pas trop parler avant les matches. Mais on s'est ouvert une demi-finale face au deuxième de l’autre groupe en battant l'Italie vendredi. Nous bénéficions d’un jour de récupération supplémentaire par rapport à notre adversaire ce qui n’est pas neutre vu la chaleur, ici. Entre les matches joués à 17 h et ceux à 20 h, il y a sept ou huit degrés de différence au thermomètre et les joueurs courent entre 1,5 et 2 km de plus.

11
Le nombre de buts inscrits en trois matches par la France. Soit 4 de plus que l'Angleterre, deuxième meilleure attaque du tournoi.
4
Le nombre de réalisations du Rennais Loum Tchaouna, actuel meilleur buteur de l'épreuve
3
Le nombre de passes décisives du Sochalien Alan Virginius, actuel meilleur passeur de l'épreuve

On évoquait les absences de six joueurs importants mais d’autres talents se révèlent. Comme Loum Tchaouna, meilleur buteur de la compétition pour le moment avec quatre buts.

Loum, je le connais par cœur. J’étais à Rennes quand il était à la préformation, quand il sa signé son premier contrat d’aspirant, je connais très bien sa famille. C’est vrai qu’il était un peu dans l’ombre en sélection mais il démontre tout son potentiel comme d’autres d’ailleurs. Ange-Yoan Bonny et Alan Virginius notamment. Avec cette génération 2003, on a une palette d’attaquants très intéressants. Ils ont des profils très différents.

Les résultats montrent qu’on travaille bien (...) que ce soit à Clairefontaine (...) ou dans les clubs.

 

Après le titre européen des U17, les U19 démontrent que nos équipes de jeunes, toutes qualifiées pour les phases finales, ne se contentent pas de participer.   
J’ai axé ma causerie avant le match de l’Italie là-dessus. Maintenant que nous sommes qualifiés pour la Coupe du Monde, que veut-on faire de cet Euro ? L’Equipe de France de Didier Deschamps a la culture de la gagne. C’est essentiel et je pense qu’il faut la cultiver chez les plus jeunes aussi, de façon à ce qu’ils soient prêts quand les portes du château de Clairefontaine s’ouvriront à eux. Cette mentalité est essentielle pour réussir.

Les résultats confirment la qualité du vivier français.
Les résultats montrent qu’on travaille bien en France, que ce soit à Clairefontaine au niveau de la formation des cadres techniques et des jeunes joueurs ou dans les clubs. Ces résultats sont le reflet du travail de la Direction technique nationale et des clubs au quotidien. »

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