D1 ARKEMA

J1 : les coaches donnent le coup d'envoi

vendredi 9 septembre 2022 - 12:45 - Philippe MAYEN
D1 Arkema photo illustration PFC PSG saison 2021-2022

Le rideau se lève ce week-end sur l'édition 2022-2023 de la Division 1 Arkema. Les entraîneurs de ce championnat de France féminin frappent les trois coups.

Le Paris Saint-Germain et l'ASJ Soyaux-Charente ont inauguré vendredi soir la D1 Arkema 2022-2023 par une victoire parisienne (2-0). Avant cette 1ère journée de la saison, FFF.FR a demandé aux entraîneur(e)s du championnat de donner le coup d'envoi symbolique de la compétition en décrivant leur « saison idéale ».
Sonia Bompastor (Olympique Lyonnais, tenant du titre), Gérard Prêcheur (Paris Saint-Germain), Sandrine Soubeyrand (Paris FC), Fabrice Abriel (FC Fleury 91), Yannick Chandioux (Montpellier HSC), Amandine Miquel (Stade de Reims), Frédéric Biancalani (En Avant Guingamp), Stéphane Guigo (ASJ Soyaux-Charente), Christophe Forest (Dijon FCO), Frédéric Goncalves (Havre AC, promu) et Mathieu Rufié (Rodez Aveyron Football, promu), ont répondu. 

La 1re journée de D1 Arkema sur Scores en Direct

Sonia Bompastor (Olympique Lyonnais, 1er en 2021-2022) : « La saison idéale ? Garder notre titre, forcément, que l’on a réussi à récupérer. Les autres clubs travaillent, progressent et nous posent de plus en plus de difficultés. Les coaches sont de plus en compétents. Il faut se préparer à une longue saison, être prêtes, physiquement, techniquement, tactiquement. Gagner nos matches mais réaliser aussi des objectifs de contenus, développer un football offensif pour faire plaisir à notre public et se faire plaisir. Bien gérer l’effectif aussi, car beaucoup de filles commencent fatiguées la saison après l’Euro, pour être performants le plus longtemps possible. On a l’expérience mais il faudra respecter tous les adversaires et préparer tous nos matches avec le même niveau d’exigence à chaque fois. Il ne suffit pas de claquer des doigts pour les gagner. Plus aucune équipe ne lâche au bout d’une heure de jeu. Il faut du talent, un collectif qui permettent de faire la différence sur quatre-vingt-dix minutes et de la patience ».

Le palmarès de la D1 Arkema

Gérard Prêcheur (Paris Saint-Germain, 2e en 2021-2022) : « La saison idéale ? Même si je suis un amoureux du beau jeu, que je prône un football féminin offensif, attractif, je dirais "beau à voir", quand on est dans un grand club français et européen comme le PSG la saison idéale est une saison de performance en gagnant le plus de matches possible. Pour cela, il faut un effectif de qualité au départ, un très bon staff et du temps car la phase de préparation a été très compliquée en raison de l'Euro. Nous n'avions que onze joueuses à la reprise de l'entraînement, les internationales ne sont revenues que tardivement. Donc du temps, pour mettre en place les orientations de jeu, faire évoluer l'équipe, faire évoluer certaines joueuses individuellement et collectivement. On verra dans les semaines qui viennent quels sont nos manques et la façon de les combler. On verra à la fin du mercato quels pourront être plus précisément nos objectifs ».

12
équipes participent à cette D1 Arkema 2022-2023
22
journées aller-retour figurent au calendrier de la saison
132
rencontres seront disputées jusqu'au samedi 27 mai

Gérard Prêcheur et Sonia Bompastor (au second plan) lors du Trophée des championnes 2022 à Dunkerque, remporté par l'OL. Rendez-vous est pris en D1 Arkema (photo Baptiste FERNANDEZ/ICON SPORTS).

Sandrine Soubeyrand (Paris FC, 3e en 2021-2022) : « La saison idéale ? Déjà, se remettre de notre déception de la Ligue des champions, qui s'est arrêtée dès le 1er tour pour nous. Et puis faire aussi bien ou mieux que notre 3e place en championnat, même si l'on sait que c'est très compliqué. On sait que l'on sera attendu après notre podium, que le Paris FC est aussi devenu une équipe à  battre. Donc on se prépare à des combats tous les week-ends. Nous avons montré une belle solidarité défensive la saison dernière, il faudra faire encore mieux, je pense, et être encore plus efficace offensivement. On a renforcé ce secteur avec l'arrivée de nouveaux profils pour se donner davantage de possibilités. Au milieu aussi. L'objectif est toujours de finir le plus haut possible, de toujours faire mieux. Mais on ne sera pas les seuls. Mais déjà première chose, gagner ce week-end contre Rodez ».

Fabrice Abriel (FC Fleury 91, 4e en 2021-2022) : « La saison idéale ? Réaliser la même chose que la saison passée au niveau du classement, c'est-à-dire quatrième. Et puis essayer de réduire un petit peu l'écart avec les trois premiers. Il faut essayer de les accrocher, d'aller les chercher. Comme tous les sportifs de haut niveau on a bien sûr de l'ambition. Mais il faut rester calme et serein, se souvenir d'où l'on est parti. On a passé des paliers l'année dernière. On s'était donné deux ans pour parvenir dans les quatre-cinq premiers, on a donc gagné un an. Cela veut dire qu'il reste des choses à faire sur le plan sportif et structurel pour offrir un process de performance à notre équipe, lui permettre de confirmer et à nos jeunes talents de progresser. On doit toujours avoir l'envie aussi d'offrir un spectacle à ceux qui se déplacent pour nous voir. J'espère que ce championnat sera très dynamique et se décidera tard dans la saison ».

15
titres de champion pour l'Olympique Lyonnais (record)
6
titres pour le Paris FC (ex-Juvisy FCF)
4
titres pour le Stade de Reims
2
titres pour le Montpellier HSC
1
titre pour EA Guingamp (ex-Saint-Brieuc), Paris SG et ASJ Soyaux
 

Sandrine Soubeyrand et Yannick Chandioux (au second plan) : le Paris FC et le Montpellier HSC vise l'un et l'autre le haut du tableau (photo Baptiste FERNANDEZ/ICON SPORTS).

Yannick Chandioux (Montpellier HSC, 5e en 2021-2022) : « La saison idéale ? Bien démarrer, déjà, en gagnant le premier match pour bien la lancer, c’est important. Et puis un maximum de victoires pour un bon classement en fin de championnat. Pour le titre, il faut être raisonnable et réaliste. Lyon et le Paris SG sont bien au-dessus. On essaye de s’en rapprocher, de les gêner sur les matches, de prendre des points. Mais sur une saison, il y a trop de différence entre eux et les autres. Je ne pense pas que notre saison 21-22 a été décevante. On finit 5e, après une 7e place la saison d'avant. On a pris un mauvais départ et gagné aucune de nos confrontations directes avec les quatre équipes de tête. Le groupe était très jeune, il a beaucoup progressé, il a pris un an de plus. On a beaucoup travaillé, mis plus d'intensité et de rythme dans nos entraînements pour être plus forts chaque week-end car ce haut niveau c'est ça. Donc j'espère une meilleure saison et un meilleur classement, dans le top 4. 

Amandine Miquel (Stade de Reims, 7e en 2021-2022) : « La saison idéale ? Je dirais comme les trois précédentes, un «  milieu de tableau + », avec un maintien le plus tôt possible, comme beaucoup de clubs. Une fois acquis, essayer d’aller au plus proche du top 3, souvent loin devant. On va essayer de ne pas les perdre de vue, de tenir bon. On est sur un nouveau cycle, avec pas mal de départs comme souvent. Reims est un club formateur, une fois que nos jeunes, françaises ou étrangères, ont performé, les grosses écuries viennent se servir. On espère avoir trouvé de nouveau quelques « pépites » pour leur permettre de se montrer, de nous être utiles avant d’aller faire le bonheur d’autres clubs. On essaye de faire toujours mieux et plus, d’innover tactiquement, de pérenniser tout en se renouvelant, en proposant des choses différentes et en apportant des petites touches de surprise. C’est notre dynamique. Ce que l’on tient énormément à garder, c’est notre ADN : ne rien lâcher jusqu’à la dernière minute et offrir une belle image du club. »

42
le record de buts sur une saison établi par Sandrine Brétigny (OL) en 2006-2007
427
Gaëtane Thiney (Paris FC) est la joueuse en activité qui compte le plus de matches en D1

Amandine Miquel entame sa sixième saison à la tête du Stade de Reims, la quatrième en D1 Arkema (photo Baptiste FERNANDEZ/ICON SPORTS).

Frédéric Biancalani (En Avant Guingamp, 8e en 2021-2022) : « La saison idéale ? Déjà se maintenir, c'est le plus important. On sort d'une saison compliquée, difficile sur le plan sportif. Il faut que l'on en sorte grandi ensemble. On a envie de continuer, de progresser, de s'épanouir à ce niveau, et surtout de prendre du plaisir. Cela passe par des victoires, des progressions, collective et individuelles, des récompenses pour certaines joueuses aussi. On vient d'avoir Grace Kazadi en sélection A et Sana Daoudi en équipe du Maroc. C'est bien. Cela doit nous donner envie d'avancer par rapport à ce que l'on a entrepris. On a pris un peu de monde pour nous renforcer, on s'est trouvé un peu court la saison dernière, maintenant il faut que cela se passe bien sur le rectangle vert. On a hâte de commencer le championnat, de prendre des points pour le maintien et si on peut gratter des places ensuite, on le fera avec plaisir ». 

Stéphane Guigo (ASJ Soyaux-Charente, 9e en 2021-2022) : « La saison idéale ? Un maintien le plus rapide possible pour pouvoir préparer la saison d'après. On voudrait retrouver un peu de sérénité cette saison [Soyaux a sauvé sa place en D1 lors de la dernière journée en 2021-2022 puis évité la rétrogradation par la DNCG cet été]. Cela passe par beaucoup de travail et d'investissement de la part du staff et de tout le club. Il faut être à fond sur cet objectif-là. Il y a un championnat du haut, qui n'est pas le nôtre, et un championnat du bas dans lequel plusieurs équipes ont le même objectif de maintien. Pour l'instant cela travaille bien, on a fait une bonne série de matches amicaux, il y a une bonne osmose. On attaque par les deux ogres, puisque nous allons au Paris SG puis à Lyon lors des deux premières journées. On va se battre sur chaque match. L'ASJ Soyaux est un club historique du football féminin. Il faut tout faire pour le laisser en D1 ».

11
arbitres centrales féminines officient en D1 cette saison, et 14 assistantes (voir vidéo ci-dessous)
1
Diffuseur officiel de la D1 Arkema, Canal+ retransmettra tous les matches

Christophe Forest espère une saison plus sereine pour le Dijon FCO (photo Franco ARLAND/ICON SPORTS).

Christophe Forest (Dijon FCO, 10e en 2022-2023) : « La saison idéale ? Essayer de se maintenir le plus vite possible. On a vécu une fin de saison dernière très compliquée, mais on a eu la chance de pouvoir se maintenir. Donc, d'abord faire en sorte de prendre un bon départ, engranger du positif, assurer le maintien et si l'appétit peut venir en mangeant, essayer de pouvoir s'imiscer dans la lutte des six-sept premiers du championnat. On a recruté en fonction de nos déficits de l'année dernière, les matches de préparation se sont plutôt bien passés. Il faut que la mayonnaise prenne entre les joueuses, l'état d'esprit est bon. On commence par un déplacement chez un gros morceau, Montpellier, la réception de Bordeaux, puis à Guingamp et le Paris FC chez nous, qui nous aideront à nous situer par rapport à nos objectifs. On va grandir au fur et à mesure, avec un souhait particulier, celui de se rassurer à domicile où nous n'avons pas gagné un match la saison dernière ».

Frédéric Goncalves (Havre AC, promu de D2) : « La saison idéale ? Elle est claire : être dans les dix premiers lorsque l'arbitre sifflera la fin de notre dernier match de la saison, à la 22e journée, et que l'on pourra regarder le classement et voir que l'on a réussi à laisser deux équipes derrière nous. La montée en D1 n'était pas forcément notre objectif la saison dernière mais à force de travail, d'envie des filles et à force d'y croire, on est allé au bout. Donc on part sur les mêmes principes, de l'humilité et beaucoup de travail ! Rares sont les promus qui parviennent à se maintenir. C'est notre notre challenge, comme pour Rodez, et cela sera un réel exploit de le réussir. On veut que projet HAC Féminines puisse évoluer et se pérénniser en D1, on veut offrir ça au club doyen du football français. Il y a beaucoup d'excitation, on est conscient de nos forces mais aussi de la différence qui existe entre la D2 et la D1. On a des doutes mais aussi des dents très longues pour aller grapiller des points partout où on le pourra ».

Mathieu Rufié (Rodez AF, promu de D2) : « La saison idéale ? C’est être à la dixième place. Juste ce qu’il faut pour se maintenir. C’est le lot d’un promu, d’un club qui grandit avec ses moyens dans un monde du football où tout va très vite, où le rythme financier je dirais est très difficile à suivre. Donc dixième ! On ne peut pas arriver ici en s’appelant Rodez avec des prétentions autres que de se maintenir. Cela ne serait pas réaliste. On a essayé de recruter de manière assez intelligente, avec quelques paris, pour apporter une plus-value à un groupe où figurent des joueuses qui ont déjà connu la D1 et des jeunes qui, la saison dernière, ont gagné le droit d’y accéder. On veut voir si elles sont capables de franchir la marche réellement. On s’attend à une saison de toute façon difficile mais on veut réussir à exister dans ce championnat sans se dénaturer, sans perdre notre identité, en gardant le plaisir que l’on a eu à jouer l’an dernier. Les filles sont impatientes de voir ce qu’elles sont capables de faire. Je ne ressens pas d’appréhension mais il doit bien y en avoir quand même... »

Ndlr : l'entraîneur des Girondins de Bordeaux, Patrice Lair, n'a pu être joint pour la réalisation de ce sujet.

30 661
Le record de spectateurs en D1 Arkema (Lyon-Paris SG, 16 novembre 2019

LE PROGRAMME DE LA 1ERE JOURNEE

 

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