Raphaël Reynaud : « Tester de nouvelles choses »
Le match contre la Moldavie, mercredi 9 novembre au gymnase Michel-Muffat-Joly du CNF (19h00), est l’occasion pour le sélectionneur de tester des nouvelles options avant la phase retour du tour principal de qualifications au Mondial 2024.
« Vous avez convoqué vingt-deux joueurs pour ce stage, avec l’idée d’effectuer des tests entre les qualifications au Mondial ?
On a atteint notre premier objectif identifié cette saison le mois dernier avec nos matchs contre la Norvège (victoire 9-1) et en Serbie (0-0). Maintenant, on fait une révision générale des corps et du groupe se donner les moyens de d’atteindre le deuxième objectif de notre saison en mars [en Norvège le 2 mars puis contre la Serbie le 7 mars à l’Espace Mayenne à Laval]. Il est clair : se qualifier pour le tour Élite sans passer par les barrages, si possible. Ce match contre la Moldavie vient conclure ce stage. Ce ne sera pas le dernier rendez-vous de l’année puisque l’on aura une autre étape importante dans la construction de l’objectif, dans l’articulation de notre saison, avec un rassemblement en décembre. Il nous permettra d’affiner le projet de jeu et, ensuite, d’être immédiatement capables de se projeter sur le déplacement en Norvège.
Ces joueurs sont ceux sur lesquels vous compter vous appuyer durablement dans votre projet ?
On a déjà resserré un peu le groupe par rapport à la saison dernière et par rapport aux joueurs qui sont dans un cursus, une dynamique, qui répond aux critères fixés, notamment en termes de structure et de haut niveau. À ce stade de la saison, on peut s’appuyer sur ses joueurs-là. Le groupe n’est, évidemment, pas fermé aux joueurs qui sont performants en club tous les week-ends. En revanche, on sait qu’avec ces joueurs-là, on peut aller loin. Au futsal, c’est très clairement de l’horlogerie. C’est chirurgical. On a besoin d’avoir des relations fortes entre les joueurs et de construire ces relations, ces complémentarités, dans le temps. Le groupe sera amené à se resserrer encore dans les mois qui viennent, la saison prochaine également davantage. C’est le chemin du très, très, haut niveau. Plus on va se rapprocher de l’échéance, en particulier la prochaine à savoir le déplacement en Norvège et la réception de la Serbie en mars, plus on va resserrer le groupe pour affiner justement les relations entre les joueurs. On est dans cette dynamique. La création des U23 futsal nous permet également de nous appuyer sur des jeunes qui arrivent, qui frappent à la porte. Ouassini Guirio, par exemple, est venu la dernière fois et a été performant avec nous. Sur ce rassemblement, c’est le cas du jeune Nama Traoré qui a, pour moi, un potentiel intéressant à développer. C’est bien. C’est aussi une dynamique collective avec l’ensemble des sélections nationales futsal.
L’objectif sur ce stage était d’optimiser le temps qui nous est donné pour poser le cadre athlétique et apporter des réponses différentes sur notre projet de jeu.
En octobre dernier lors du match nul contre la Serbie (photo Ludovic BRUNEAU/FFF).
Ce stage a été court et intense. Les joueurs sont-ils dans les temps de passage que vous attendez ?
Pendant deux jours, les joueurs ont enchainé les tests médicaux et certains tests athlétiques. Ils ont vu un podologue, un dentiste, un psychologue, une diététicienne, un cardiologue… En parallèle, on a continué à travailler athlétiquement et tactiquement. L’objectif sur ce stage était d’optimiser le temps qui nous est donné pour poser le cadre athlétique et apporter des réponses différentes sur notre projet de jeu. Les joueurs sont prêts. On a de vrais sportifs en construction, tout n’est pas encore homogène. Les joueurs sont encore à des étapes plus ou moins avancés mais tous ceux qui sont avec nous sont dans cette idée de se construire et de le faire avec beaucoup de travail et d’abnégation. On est donc satisfait d’eux et de leur investissement au quotidien. Je souhaitais terminer ce stage avec un match. Contre la Moldavie, on va donc tester pas mal de choses au niveau du jeu, pas tant au niveau du groupe mais à celui de nos solutions tactiques. On va prendre les quatorze joueurs qui nous semblent les plus prêts pour cette confrontation et on va mettre en place une animation un peu différente de ce que l’on fait habituellement, de ce que l’on voit depuis le départ, afin d’avoir d’autres options dans notre jeu.
Avec le recul, comment appréciez-vous le nul décroché en Serbie le mois dernier en qualification à la Coupe du monde ?
C’est un très bon point. Bien sûr, je ressens toujours un peu de frustration par rapport au fait de ne pas avoir gagné. Je pense qu’on était meilleurs que cette équipe de Serbie, on l’a montré. Je suis quand même satisfait du match nul et surtout du point que l’on a pris qui devrait nous permettre de basculer au tour Élite sans passer par les barrages si on gère bien notre déplacement en Norvège.
L’Équipe de France est en tête de son groupe de qualifications avant les matches retour, c’est bon pour la confiance ?
Oui, bien évidemment, pour la confiance et aussi en termes de message. Celui que l’on veut envoyer est ambitieux, on ne s’en cache pas. Ce point valorise le travail effectué qui est, je le répète, sur le moyen et le long terme. Il est donc très important d’être en tête à ce moment de la saison.
