Florent Vovard : « Garder notre identité »

Retour sur le parcours et les ambitions de Marcoussis Nozay La Ville-du-Bois (D1), Petit Poucet Intermarché, avec son entraîneur-joueur avant son 8e tour de Coupe face à Vierzon (N2), dimanche 20 novembre (14 heures sur FFFtv).

  AU 8E TOUR DE LA COUPE 
« Sur une bonne dynamique depuis deux ans »

« C’est historique, la première fois que le club atteint les 64es de finale. C’est un petit rêve, incroyable pour un club de district. On est fiers de représenter l’Île-de-France à ce niveau mais cela donne une petite pression parce qu'on a envie d’être à la hauteur. Ce sera notre septième match (voir parcours) et l’équipe qui remportera la Coupe de France cette année, si c’est une Ligue 1 comme souvent, en aura joué moins que nous. On est sur une bonne dynamique depuis deux ans. On est monté à l’issue de la saison dernière après aussi un quatrième tour de Coupe de France, une demi-finale de coupe départementale… L’équipe a engrangé pas mal d’expérience dans ces matches et est capable aujourd’hui de se mettre au niveau de formations d’un ou deux crans supérieurs. Lors de ce parcours en Coupe, nos performances ont été à chaque fois un peu plus intéressantes alors que le niveau augmentait. Il y a eu une prise de maturité dans le jeu et dans l’appréhension du contexte, pas si facile à gérer pour des joueurs de niveau départemental. » 

Le FC Marcoussis Nozay La Ville-du-Bois disputera dimanche son septième match de Coupe de France de la saison (photo Franco ARLAND / ICON SPORT).

 SES JOUEURS 
« Les petits que j’entraînais jouent maintenant la Coupe avec moi »

« C’est un groupe jeune, à l’écoute, travailleur… Mais ce qui est assez incroyable, c’est que je vais jouer un 8e tour de Coupe de France avec des petits que j’ai entraînés pendant cinq ans ! J’étais l’éducateur de cette génération quand ils étaient de U9 à U13. Je suis parti cinq ans au FC Fleury et quand je suis revenu, je les ai récupérés en seniors. Alors vivre cela avec eux, c’est extraordinaire, j’ai l’impression qu’une boucle est bouclée. Non pas que je sois un excellent entraîneur pour les avoir amenés jusque-là, ce sont surtout d’excellents joueurs, d’excellents humains, des garçons investis avec de vraies valeurs club, tout le mérite leur en revient. On n’en serait pas non plus là sans le soutien au quotidien de mon adjoint Philippe Laspougeas, tout le temps présent. » 

 FORCES ET FAIBLESSES 
« On ne sait pas fermer le jeu lorsque l’on mène »

« On est assez efficace offensivement mais c’est propre à la Coupe de France, on a plus de mal en championnat. Notre jeu offensif nous fait marquer beaucoup mais on prend aussi beaucoup de buts. C’est le trait de caractère de cette équipe, avec des joueurs ayant de grosses qualités individuelles les rendant capables de réaliser des différences. On n’a pas encore les connaissances et le caractère d’une équipe qui peut gérer un match, on ne sait pas fermer le jeu lorsque l’on mène, peu importe s’il faut tenir ou non le résultat. L’entraîneur que je suis aimerait qu’ils gagnent en maturité pour mieux gérer les temps forts et les temps faibles mais il est aussi satisfait que l’équipe ne déjoue pas, continue avec ses armes y compris contre des équipes supérieures. Cela nous coûte parfois cher mais cela offre en tout cas de beaux spectacles, avec des scénarios qui ressemblent vraiment à l’idée que l’on se fait de la Coupe de France. »

Le club de l’Essonne a ravi son public avec son jeu offensif (photo Franco ARLAND / ICON SPORT).

 LA PRÉPARATION 
« On entre dans une autre dimension »

« On s’est renseigné sur Vierzon, on a vu certains de leurs derniers matches. C’est une équipe avec un système très offensif, de grosses qualités sur leur ligne d’attaque. On entre dans une autre dimension, contre une équipe qui s’entraîne cinq fois par semaine, avec des joueurs rémunérés, d’un niveau national… La préparation d’un match comme celui-là n’est pas la même, on a essayé de faire le nécessaire pour élever nos niveaux d’expertise. Mais on reste humbles, on sait que l’on ne peut pas en une ou deux semaines rattraper tout le travail qu’ils effectuent tout au long de l’année. On est passé de deux à trois entraînements mais on n’a pas changé notre mode de fonctionnement outre-mesure. »

 LE VIERZON FC 
« Bien plus qu’une montagne à gravir »

« Recevoir Vierzon est une superbe vitrine pour tout ce que réalise le club depuis des années, notamment au niveau de l’école de football. Plus de la moitié des joueurs de notre équipe première en est issue, c’est notre plus grande fierté. Les joueurs sont conscients que c’est un défi immense, bien plus qu’une montagne à gravir. Mais on s’est promis de ne pas modifier notre identité : on va jouer avec nos qualités, gommer au maximum nos petits défauts en se rappelant des erreurs que l’on a pu commettre lors des tours précédents. Peu importe le résultat, on veut que ressortent notre forte identité dans le jeu prôné, nos attitudes, notre détermination… On ne va pas jouer en fonction de Vierzon et de ses qualités mais en essayant de proposer ce que l’on sait faire. On est conscients du niveau de l’adversaire, on sait que ce sera très compliqué, que l’on n’aura certainement pas le ballon comme lors des matches précédents. Mais on fera le maximum avec nos valeurs, nos tempéraments, notre cœur… avec l’idée de tout faire pour passer. On croit en nos chances, on ne le vit pas comme une aventure qui va se terminer sinon, on ne jouerait pas ce match-là. »