Randal Kolo Muani : « Y être, c’est incroyable »
Dernier appelé dans le groupe des Bleus pour la Coupe du monde au Qatar, le jeune attaquant de l’Eintracht Francfort (23 ans) livre ses petits secrets.
À bientôt 24 ans (il les fêtera le 5 décembre), tout va très vite pour Randal Kolo Muani qui vit sa troisième saison professionnelle. Passé chez les Espoirs, appelé pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2021, vainqueur de la Coupe de France 2022 avec le FC Nantes, l’attaquant de l’Eintracht Francfort a découvert les Bleus lors du rassemblement de septembre. « La Coupe du monde ? C’est dans un coin de ma tête », nous avait-il alors confié. Dernier appelé par le sélectionneur Didier Deschamps, le voilà depuis jeudi au Qatar où il va vivre son premier Mondial. Pour FFF.FR, il livre ses petits secrets.
« Que représente l’Équipe de France pour vous ? C’est une immense fierté de porter ce maillot, cet emblème, c’est toute une nation derrière toi. C’est un rêve de gosse. Quand tu es petit, tu vois l’Équipe de France à la télé, jouer au stade de France. Y être aujourd’hui, c’est incroyable. J’espère continuer à progresser, prendre du plaisir. Le football, c’est de l’amusement pour moi. Ce n’est que ma troisième saison chez les pros, je suis jeune et je continue d’apprendre.
Quel est votre premier souvenir du ballon rond ? Je devais avoir 9 ou 10 ans. C’est le jour où j’ai marqué un doublé dont un retourné acrobatique... mais mon équipe avait perdu 10-2 (il rit) !
La fiche de Randal Kolo Muani
Comme lors de vos débuts avec Francfort… C’est ça. J’ai trouvé le chemin des filets mais on perd face au Bayern 6-1. Bon, c’est le Bayern Munich quand même !
Votre premier club ? Le FC Villepinte. J’ai commencé tout petit quand mon père m’y a emmené. Je faisais comme tous les autres, je courais un peu partout sur le terrain et j’adorais ça. J’ai tout de suite aimé. Je mange foot, je dors foot, je vis foot. J’ai quitté ce club assez tôt avant de faire mes classes à Torcy. J’y ai encore des contacts là-bas, c’est un beau chapitre de ma vie.
Votre premier poste ? Déjà dans le secteur offensif mais j’évoluais plus à droite en tant qu’ailier droit ou gauche aussi. Depuis j’ai été repositionné dans l’axe même si je peux encore évoluer sur les côtés.
Votre plus belle émotion ? La Coupe de France remportée avec le FC Nantes la saison dernière (1-0 contre l'OGC Nice). Les images défilent encore tous les jours et ça restera gravé à vie.
Le 7 mai 2022 au Stade de France, il fête la victoire en Coupe de France avec ses coéquipiers et les supporters des Canaris (photo Baptiste FERNANDEZ / ICON SPORT).
Un geste technique préféré ? Pas vraiment. C’est le ressenti sur le terrain qui parle, ça vient au feeling. Après le geste que je fais souvent, c’est le double contact.
Un joueur dont vous étiez fan plus jeune ? Il y en a plein mais dans d’autres styles que le mien. Je pense à Ronaldinho, Robinho, Ronaldo, Messi… J’aime leur finesse technique.
Si vous jouiez un five, qui prendriez-vous dans votre équipe ? Moi, je serais plutôt le coach. Je mettrais (Iker) Casillas dans la cage… Ah non, Mandanda, j’aime beaucoup Steve. Derrière, ça va être compliqué mais coacher, c’est choisir alors pas de défenseurs, ma tactique sera l’offensive et je mets mes joueurs emblématiques : Ronaldinho, Robinho, Ronaldo et Zidane. En remplaçant, je ferais entrer Kaka !
Lors de sa première sélection contre l'Autriche, le 22 septembre, il a remplacé Kylian Mbappé dans le temps additionnel (photo Philippe LECOEUR / FEP / ICON SPORT).
Vos passe-temps en dehors du foot ? Je regarde pas mal de séries, j’écoute de la musique, je joue aux jeux vidéo et comme ceux de ma génération, je suis beaucoup sur mon téléphone.
Vos trois plus grandes qualités ? Très gentil, souriant, drôle.
Et vos petits défauts ? Nerveux, trop gentil et… mauvais perdant. On aime la gagne ! »
