Six questions à… Axel Disasi

Le défenseur de l’AS Monaco, appelé pour remplacer Presnel Kimpembe, découvre les Bleus lors de cette Coupe du monde au Qatar (20 novembre – 18 décembre). 

« Comment avez-vous appris votre convocation ?
Je rentrais chez moi (lundi 14 novembre) et j’ai reçu un appel du coach. C’est beaucoup de joie. Les heures qui ont suivi le match (contre l’Olympique de Marseille) ont été un peu folles. Tout est rentré dans l’ordre depuis. Le coach m’a dit qu’il avait confiance en moi et que s’il m’avait appelé, c’est qu’il voyait que je faisais bien mon travail à l'AS Monaco. Je suis ici pour apprendre. Je veux voir ce qu’est le niveau international. Je suis dans un groupe avec beaucoup de très grands joueurs, je suis là pour observer, apprendre et continuer ma progression.

La fiche d'Axel Disasi

Vous évoluiez au Stade de Reims il y a encore deux ans. Vous imaginiez-vous un jour en Équipe de France… 
Étant au Stade de Reims, la porte de l’Équipe de France n’était pas la priorité. À force de travailler jour après jour, on se rapproche petit à petit et aujourd’hui, je suis très fier d’avoir accompli ça. Ce n’est qu’un début, maintenant, j’y suis et il faut confirmer. Si je me remémore tout le parcours effectué depuis le Stade de Reims où ça n’a pas été facile au début, c’est une grande fierté d’être ici. 

Que représente pour vous une Coupe du monde ? 
C’est la compétition majeure pour tout footballeur et fan de football. Chaque fan va prendre du plaisir à la regarder, on espère tous du beau jeu, du spectacle et plein de buts. Les favoris ? Il y a pas mal de grandes équipes avec de beaux joueurs. C’est au public de donner ses favoris. Je ne connais pas encore notre programme pour dimanche donc je ne sais pas si on pourra regarder en direct le match d’ouverture (Qatar-Équateur) mais si on peut le voir en replay on le fera puisqu’on est là pour vivre cette Coupe du monde.

« Raphaël est un joueur important avec beaucoup d’expérience. Ne pas l’avoir au quotidien lors des séances collectives peut poser un problème mais je ne me fais pas de soucis. Tout le monde est prêt à assumer son rôle. C’est la force de notre équipe »

 

Comment cela se passe-t-il au quotidien au sein du groupe ? Faites-vous attention à ce que vous faites ? 
Je suis nouveau, il y a certains joueurs qui ont leurs habitudes, leurs préférences. En étant nouveau, on fait un peu attention à ça, à ne pas prendre la place de quelqu’un. Le groupe est très cool, on m’a très bien accueilli et ça se passe très bien. Le coach et certains joueurs m’ont dit de rester moi-même. J’ai la chance d’avoir Youssouf (Fofana) et Aurélien (Tchouaméni) que je connais très bien, ça aide pour l’intégration comme la présence d’autres joueurs que j’ai connus ou côtoyés en jeunes.

À l'entraînement mardi 15 novembre au CNF Clairefontaine avec Kylian Mbappé (photo Simon MORCEL / SPORTPACK / FFF). 

Quelles qualités vous ont permis d’arriver ici ? 
Je dirais mes qualités naturelles, comme la puissance, mais je pense aussi à mon intelligence de jeu, mon sens de l’anticipation et ma qualité technique. Au haut niveau, il faut ce bagage-là. J’ai des qualités physiques assez impressionnantes mais j’ai dû batailler pour montrer que je savais faire autre chose et que j’avais d’autres attributs pour performer au haut niveau.

Raphaël Varane revient de blessure et s’entraîne à part. À quel point est-ce difficile à gérer pour le groupe ? 
Raphaël est un joueur important avec beaucoup d’expérience. Il a déjà disputé deux Coupes du monde. Ne pas l’avoir au quotidien lors des séances collectives peut poser un problème mais sur tous les défenseurs présents, il y a beaucoup de talent qui jouent dans les meilleurs clubs en Europe. Je ne me fais pas de soucis là-dessus. Tout le monde est prêt à assumer son rôle. C’est la force de notre équipe : on sait que les joueurs au sein du groupe ont de la qualité et peu importe celui qui jouera le niveau sera bon. »