Tout savoir avant France-Danemark
Pour leur deuxième match de groupe, les Bleus retrouvent des Danois (17 heures, sur TF1), croisés en juin puis septembre et qui ont besoin de points. En jeu ? Une place pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde.
LE CONTEXTE
À 24, avec le sourire
Le succès contre l’Australie (4-1, mardi) s’est accompagné d’une mauvaise nouvelle pour les Bleus, la blessure de Lucas Hernandez sur l’ouverture du score adverse. Tous avaient vite perçu sa gravité. « Sur le coup, Luckie se fait mal, on a une grosse pensée pour lui. J’aimerais lui dédier ce match, a déclaré Olivier Giroud au coup de sifflet final sur TF1. On perd un autre collègue sur la compétition. » Les examens passés dans la nuit ont confirmé le diagnostic officialisé à 1h45, le défenseur du Bayern Munich souffre d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit qui le contraint au forfait. Le deuxième à Doha après celui du Ballon d'Or Karim Benzema. Lucas Hernandez a quitté ses coéquipiers, jeudi, laissant le groupe à 24. « C'est un joueur très important et apprécié pour sa personnalité, a souligné le milieu Matteo Guendouzi. Ça nous a fait de la peine. Il est rentré en Allemagne et va se faire opérer rapidement afin de revenir plus fort. » Les Bleus n’en ont pas perdu le sourire sur le terrain ou en dehors. « On a un super groupe, on s’entend tous très bien, reprend le Marseillais. Après le dîner, l’activité favorite, c’est les cartes ! » Les joueurs se retrouvent dans la salle de vie pour jouer au Uno, au poker ou à la console. Ils y suivent aussi les autres matches de cette Coupe du monde et ont pu voir avec la blessure de Neymar lors de Brésil-Serbie (2-0, jeudi) que les coups durs n’épargnent aucune sélection.
Benjamin Pavard, Théo Hernandez et Olivier Giroud (photo Simon MORCEL / SPORTPACK / FFF).
L’ENJEU
Enchaîner pour voir les huitièmes
Quatre jours après leur entrée en lice dans le Mondial, les Bleus peuvent pousser la porte des huitièmes de finale dès ce soir en cas de victoire face au Danemark (17 heures, heure française, 19 heures, heure locale), tenu en échec par la Tunisie pour ses débuts (0-0). « Comme toutes les équipes qui ont gagné leur premier match, on a cette possibilité, en gagnant le deuxième, d’être qualifiés. Mais on ne va pas faire les beaux », a prévenu le sélectionneur Didier Deschamps qui s’attend à une opposition de haut vol comme son capitaine Hugo Lloris. « À nous de rester concentrés sur les objectifs, à savoir réaliser une belle performance. Ça va être un combat. Les Danois sont dans l’obligation d’un résultat. » Les Bleus avec ou sans Varane ? « Il était apte pour le premier match, il ne l’est pas moins, voire l’est un peu plus pour le deuxième, a répondu Deschamps en conférence de presse. Il a l’expérience. L’important, c’est qu’il se sente prêt. Il l’est et je prendrai la décision. » Le sélectionneur a notamment pu l’observer lors de l’opposition de deux fois trente minutes, mercredi, contre le club qatari d’Al-Markhiya. Une opposition au cours de laquelle ceux qui n’étaient pas concernés par le match face à l’Australie « ont démontré qu’ils avaient envie d’être prêts pour le deuxième match. » « Cela a fait du bien à l’organisme, estime l’attaquant Marcus Thuram. Cela permet de retrouver ses distances, ses sensations, de la confiance aussi pour se tenir prêts. »
Didier Deschamps en discussion avec Eduardo Camavinga (de dos, photo Simon MORCEL / SPORTPACK / FFF).
L’ADVERSAIRE
Danemark, et une qui fait trois
Les Danois croisent la route de l’Équipe de France pour la troisième fois en six mois. Si les deux premières confrontations en Ligue des nations leur ont souri (2-1, le 3 juin ; 2-0 le 25 septembre), celle-ci sera forcément différente. « Cette équipe nous a fait des misères, a concédé hier Didier Deschamps. On doit faire en sorte d’inverser la tendance sans parler de revanche. Ils nous connaissent, on les connaît. » Et le staff des Bleus sait que son adversaire, qui avait décroché un nul au premier tour en Russie il y a quatre ans (0-0), est capable de tout. 10ème au classement FIFA et demi-finaliste du Championnat d’Europe 2020, le Danemark n’est plus une surprise. « Nous avons construit cette unité à l’Euro où nous avons montré que nous étions une bonne équipe capable d’aller loin, analyse le capitaine Christian Eriksen. Nous devons faire en sorte que cette croyance perdure, la qualité est présente. Nous espérons aller encore plus loin lors de cette Coupe du monde. » Pour cela, il leur faudra engranger des points. « Ce match sera important pour nous face à un adversaire qui appartient au meilleur du football mondial, reconnaît le sélectionneur danois Kasper Hjulmand. Cette équipe est tenante du titre, possède beaucoup de talents, est forte et robuste mais si nous jouons notre meilleur football, nous avons une chance. »
Antoine Griezmann lors de Danemark-France en septembre (photo Johnny FIDELIN / ICON SPORT).
L'ANALYSE DE GUY STÉPHAN
Les chiffres à connaître
Groupe D – Le point
Samedi 26 novembre
- Tunisie-Australie, 0-1
- 17 heures : France-Danemark
Classement : 1. France, 3 points (+3) ; 2. Australie, 3 pts (-2) ; 3. Danemark, 1 pt (0) ; 3. Tunisie, 1 pt (-1).
Mercredi 30 novembre
- 16 heures : Tunisie-France
- 16 heures : Australie-Danemark
Déjà joués :
Mardi 22 novembre
- Danemark-Tunisie, 0-0
- France-Australie, 4-1
Les horaires indiquées sont en heure française. Pour l'heure locale, ajoutez deux heures.