ÉQUIPE DE FRANCE

Raphaël Varane : « Il faut qu'on garde le cap »

dimanche 27 novembre 2022 - 16:32 - Claire GAILLARD
Raphaël Varane

Au lendemain de la qualification en huitièmes de finale, le défenseur des Bleus livre son sentiment sur le groupe et revient sur sa blessure, fin octobre, qui l’a lancé dans une course contre-la-montre pour être au rendez-vous du Mondial.  

« Quel est votre ressenti sur le groupe après cette qualification pour les huitièmes de finale
Il est serein, il y a une bonne osmose entre les plus jeunes et les plus anciens. Il faut qu’on garde le cap. On sait que le talent ne suffit pas et qu’on doit conserver cet état d’esprit conquérant. Le fait d’aborder ce troisième match en étant qualifiés, c’est un luxe. On est sereins, concentrés sur cette compétition.

La fiche de Raphaël Varane

Kylian Mbappé a marqué un doublé samedi face au Danemark (2-1). Quel regard portez-vous sur son évolution ?  
Kylian a énormément évolué. Il a démarré fort très tôt et continue sur sa lancée. Il a la tête sur les épaules et sait où il veut aller. On est heureux d’avoir un Kylian décisif, il y a beaucoup d’attentes autour de lui. Il a engrangé de la confiance sur ce début de tournoi et on espère qu’il va continuer à marquer.

Lors de cette Coupe du monde, l’Équipe de France évolue avec un joueur offensif de plus qu’en 2018. Qu’est-ce que cela change-t-il ?
Je ne nous sens pas plus fragile. J’ai vu une équipe solide contre le Danemark. On a évidemment un équilibre à trouver. C’est à nous de bien faire vivre le système. A partir du moment où tous les joueurs sont concernés sans le ballon et travaillent ensemble, peu importe le nombre de joueurs offensifs, on fait le boulot et c’est ce qui permet de créer cette solidité collective. On n'a pas été plus mis en difficulté que ça en ayant un joueur offensif supplémentaire. Le fait d’avoir parfois des déséquilibres nous permet aussi d’être plus dangereux et tranchant offensivement. L'adversaire aussi va réfléchir avant d'attaquer car on a la capacité de contre-attaquer.

« Le talent de cette équipe est grand mais il faut mettre un point d’honneur à la mentalité. On y fait attention et on le surveille au quotidien. Les plus anciens y veillent. »


En mars prochain, cela fera 10 ans que vous êtes en sélection où vous avez tout connu, les bons comme les mauvais moments. Où situez-vous le groupe de 2022 ? 
C’est une équipe qui s’appuie sur les expériences de 2016 (finaliste de l'Euro) et 2018 (championne du monde) avec de la jeunesse qui arrive vite et fort. Un groupe qui pousse, avec beaucoup de talent. Ce qu’il faut, c’est continuer avec les mêmes valeurs qui ont fait notre réussite ces dernières années toujours avec sérieux dans le travail. Le talent de cette équipe est grand mais il faut mettre un point d’honneur à la mentalité. On y fait attention et on le surveille au quotidien. Les plus anciens y veillent.


Raphaël Varane lors de France-Danemark, samedi (photo Anthony BIBARD / FEP / ICON SPORT).

Le fait que tout soit ouvert dans le groupe C complique-t-il la préparation du huitième de finale ? 
On n’est pas encore dans la préparation de ce match, on pense d’abord à la Tunisie (3ème et dernier match de groupe, mercredi à 16 heures, heure française), ensuite on verra l’adversaire que l’on aura. On va surtout se préparer nous et on s’adaptera à notre adversaire. Notre équipe est complète, on peut jouer haut sur le terrain ou plus bas, dans différents styles. Cela ne change rien à notre préparation.

« C’était un match de reprise donc je ne suis pas encore à 100% de mon potentiel physique. J’ai bossé énormément pour être ici et je continue à bosser pour retrouver mes capacités. J’espère monter en puissance. »


Vous avez rejoué samedi pour la première fois depuis le 22 octobre. Avez-vous ressenti une appréhension et à quel niveau de votre potentiel physique vous situez-vous ? 
Je n’ai pas ressenti d’appréhension particulière. À partir du moment où le coach m’a titularisé, c’est que j’étais prêt physiquement et mentalement. Ce n’est jamais évident de reprendre sur un match de haut niveau en Coupe du monde mais je l’ai abordé sans crainte. C’était un match de reprise donc je ne suis pas encore à 100% de mon potentiel physique. J’ai bossé énormément pour être ici et je continue à bosser pour retrouver mes capacités. J’espère monter en puissance.

Vous vous êtes blessé un mois avant le début de la Coupe du monde et avez quitté le terrain en pleurs. Que vous êtes-vous dit à ce moment-là ? 
Ça a été difficile. À ce moment-là, je pensais avoir une blessure plus grave que celle que j’ai eue et donc que c’était fini pour la Coupe du monde. La carrière d’un footballeur est faite de hauts et de bas. Dès que le diagnostic est tombé, je suis passé en mode récupération express, avec beaucoup d’efforts et de sacrifices pour être prêt dans le timing. Je suis très heureux d’être là et profite de tous les moments. Quand je dis que c’était un moment difficile, c’est parce que j’avais beaucoup d’envie – l’envie d’être ici – et de rage de vaincre pour défendre les couleurs de la France. Il faut se relever de ce genre de blessures. »

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