Lloris dans l'histoire

Hugo Lloris a vécu une journée historique. Ce dimanche 4 décembre, au stade Al-Thumama de Doha où l’Équipe de France tenante du titre a décroché contre la Pologne son billet pour les quarts de finale de la Coupe du monde (3-1), le gardien a disputé son 142ème match avec les Bleus. Une 142ème sélection qui intervient quatorze ans après sa première en amical contre l’Uruguay (0-0, le 19 novembre 2008) et lui permet de rejoindre Lilian Thuram en tête du classement des joueurs les plus capés de l’histoire. « Ce n’est pas rien, je suis très honoré et fier, même si cela reste secondaire par rapport à un huitième de finale de Coupe du monde, avait déclaré samedi le capitaine, qui portait le brassard pour la 118ème fois. À mes yeux, cette compétition passe avant tout et j’ai envie de garder toute mon énergie pour le match. C’est quelque chose que j’apprécierais davantage une fois la compétition terminée. » Celui qui prend part à sa quatrième phase finale de Mondial d’affilée – un record (voir chiffres) – espère prolonger l’aventure le plus loin possible au Qatar et ainsi viser encore plus haut.

L’avis de Guy Stéphan

Guy Stéphan (adjoint du sélectionneur de l'Équipe de France) : « C’est une longévité, cela signifie que le joueur se blesse rarement. Qu’il reste performant car on ne reste pas plus de 140 matches au haut niveau si on ne l’est pas. Avec différentes compétitions, différents sélectionneurs… Forcément, c’est un joueur qui va rester dans l’Histoire en battant ce record. Il était là en 2010, 2012, 2014, 2016, 2018, 2020 et 2022. C’est sa septième phase finale, comme moi, mais on n’a pas le même âge (rires) ! Et il est capitaine : il est respecté. Ce n’est pas un capitaine "gueulard" mais il est respecté et sait aussi se fait entendre. Il a la capacité à synthétiser, à exprimer précisément les choses qui ne sont pas forcément faciles à dire. »