ÉQUIPE DE FRANCE

Griezmann : « Je suis en pleine confiance »

vendredi 2 décembre 2022 - 19:30 - Philippe MAYEN
Equipe de France Antoine Griezmann

Le milieu de terrain des Bleus est l'un des hommes en forme de leur première partie de Coupe du monde. Dans le jeu comme mentalement et physiquement, il a confirmé vendredi en conférence de presse se sentir parfaitement bien.

De la Tunisie à la Pologne
«L'état d'esprit des deux premiers matches »

« Contre la Tunisie, il y a eu beaucoup de changements, pas d’automatismes, des joueurs n’étaient pas à leur poste, ils savaient qu’ils étaient regardés et seraient encore regardés après. C’était compliqué. Favoris ou non, il faut que l’on soit focus sur nous-mêmes, que l’on garde l’état d'esprit des deux premiers matches où l’on était tous concernés défensivement et offensivement. Il faut passer à autre chose, même si cela fait mal.
La Pologne sera compliquée, cela ne sera pas un match facile. On n’est pas encore en quarts, on a un 8e de Coupe du monde à jouer. Il faut tous bien travailler pour arriver au top, bien se préparer. Il n’y a jamais rien d’acquis. On l'a vu dans les autres groupes, on peut perdre contre n’importe quelle équipe. Tout peut se passer en quatre-vingt-dix minutes. Que l'on soit mené ou devant au score, on peut perdre ou gagner un match à n’importe quel moment. »

 

Les leçons de la Suisse à l'Euro
« On a cru que c'était plié »

« On était un peu trop relâchés contre la Suisse quand on menait. À 3-1, on a cru que c’était plié. Dans les grandes compétitions, il n’y a pas d’adversaire facile. Cela sera pareil contre la Pologne. Il faut bien se préparer. Ça n’est pas joué d’avance, il ne faudra rien lâcher de la première à la dernière minute, la dernière seconde. On est tous focus là-dessus. Le coach est un entraîneur qui croit beaucoup au groupe, qui lui donne beaucoup de pouvoir. C’est donc à nous de gérer ça, d’avoir la bonne mentalité sur et en dehors du terrain. On est sur la bonne voie, le groupe vit bien, il se donne à fond aux entraînements, qu’il s’agisse des onze qui commencent ou ceux amenés à rentrer. C’est parfait pour essayer d’aller le plus loin possible. »

 

Attaque-Défense
« Focus sur l'équilibre »

« Il y a plus de joueurs offensifs [qu'auparavant] mais on a besoin d’un équilibre et d’être compact quand on n’a pas le ballon, c’est le plus important. Sans une grande défense tu ne gagnes pas les compétitions. Olive [Olivier Giroud] et Ousmane [Dembélé] font un travail exceptionnel, Kylian [Mbappé] le fait de temps mais il doit garder les jambes fraîches pour les contre-attaques et quand on a le ballon. On est tous focus sur l’équilibre de l’équipe. On le fait très bien en ce moment et il faut continuer à le faire, c’est la clé de notre avenir dans cette compétition. »

Griezmann-Mbappé, une complicité au service des Bleus (photo Simon MORCEL/SPORTPACK).

Son rôle et ses sensations
« Tout roule »

« Mon rôle est assez libre, il consiste à être là dans la relation entre la défense et les attaquants. Défensivement, je dois aider tout le monde, ensuite avec le ballon, je dois essayer de mettre mes coéquipiers dans les meilleures conditions. J’ai trois joueurs devant moi, cela offre plus de possibilités, plus de choix, c’est plus facile pour moi. Physiquement, je suis très bien et quand je suis bien physiquement, ça m’aide beaucoup, je suis beaucoup mieux dans ma tête. C’est plus facile pour moi de jouer, de répéter les efforts. Et il y a zéro problème dans ma privée. J’ai connu des moments assez difficiles à Barcelone, où c’était un peu compliqué. Ça l’était aussi l’année dernière à mon retour à l’Atletico, il fallait travailler et se faire petit. Je devais me retrouver un peu, sur le terrain et en dehors. Maintenant, je suis en pleine confiance, en club comme en sélection, je sais que l’on a besoin de moi et que l’on me fait confiance. Tout roule. »

 

Passeur mais pas buteur
« Plus dans le cœur du jeu »

«  J’ai eu une occasion pour marquer contre le Danemark mais je n’ai réussi mon geste. Je suis peut-être moins proche de la surface adverse, mais je pense avoir fait de bons matches. Il me manque ce but c’est vrai, mais je ne suis pas du genre à tirer cinquante fois dans un match. Je vais essayer de trouver la meilleure solution, sur une passe ou un tir, mais je ne prends pas la tête par rapport aux buts. L’équipe a besoin de moi plus dans le cœur du jeu et dans la relation défense-attaque, d’être proche de la défense quand on n’a pas le ballon et ensuite de mettre les attaquants dans les meilleures conditions, de trouver Kylian ou Ousmane pour un contre un, ou sur un centre comme contre le Danemark. Je suis plutôt dans cette vision-là que d’être à la finition. »

 

Sur Kylian Mbappé
« Il est irréprochable »

« Kylian n’est pas le même joueur ni la même personnalité qu’en 2018. On le voit beaucoup plus dans le groupe et dans les entraînements. Il parle beaucoup et met la joie de vivre. Il sait qu’il est important pour nous, que chacun de ses gestes, sur le terrain comme en dehors, va être regardé par les journalistes, les fans ou ses coéquipiers. Il est irréprochable. On n’a pas beaucoup de matches, de minutes jouées ensemble, d’entraînements. C’est un peu compliqué de travailler une complicité, mais elle va venir au fur et à mesure des matches et des années. Je commence à comprendre un peu mieux son jeu, ce dont il a besoin et ce qu’il veut. »

Deschamps-Griezmann, une belle relation de confiance (photo Anthony BIBARD/FEP/ICON SPORT).

Ses 70 matches d’affilée en Bleu
« Je dois énormément au coach  »

« Ce record est important, bien sûr. Quand on en était à la 40e [sélection], on faisait des appels du pied au coach pour que l’on continue à me mettre dans l’équipe. C’est la relation que j’ai avec l’entraîneur, la chance aussi de m’être blessé hors des périodes en sélection [qui permet ce record]. C’est une immense fierté et c’est pour cela que j’essaye de tout donner à chaque fois que je suis sur le terrain, pour le maillot et pour l’entraîneur. Sans lui n’y aurait pas ce record. Je lui dois énormément. C’est lui qui m’a appelé et depuis, on ne s’est pas quitté. C’est une très belle relation, je lui dois tout en Équipe de France et j’essaye de tout faire pour qu’il continue à avoir confiance en moi, qu’il soit fier de son numéro 7. Chaque match, chaque action est comme un merci que je lui envoie. » 

 

Son dernier Mondial ?
« Si les jambes suivent... »

« Je ne sais pas, il fauJdra voir avec mes performances et mon niveau physique. Déjà je suis en train de profiter, après on verra bien. Si les jambes suivent, si mon envie et ma joie de vivre sont toujours là, on verra. Je ne me pose pas la question aujourd’hui. » 

 

« Un immense respect pour Hugo »

Antoine Griezmann a évoqué la prochaine 142e sélection d'Hugo Lloris, dimanche, qui égalera ainsi le record de capes de Lilian Thuram : « Hugo est une très grande personne et un très grand gardien, il nous a sauvés énormément de fois en 2018. J’ai un immense respect pour sa carrière. Il va rentrer dans l’histoire de l’Équipe de France, c’est beau, il peut être fier de ce qu’il est en train de faire. C’est aussi un très bon ami, un grand camarade, une personne facile à vivre, avec qui on prend plaisir à être même s’il n’est pas très bavard. On aime bien sa présence. » 

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