Hugo Lloris : « Le mental sera important »
Son record de sélections et, surtout, la Pologne en 8e de finale du Mondial 2022 (16h00 dimanche 4 décembre, en direct sur TF1) ont été au cœur des questions posées samedi par la presse au capitaine des Bleus.
Comment les Bleus abordent-ils ce 8e de finale ?
« Tous les détails comptent »
« L’équipe a conscience de l’événement, d’entrer dans une nouvelle phase de cette compétition. Si tu gagnes, tu te donnes le droit de rester et si tu perds, tu rentres à la maison… On a envie de se donner toutes les chances de notre côté pour continuer l’aventure. On le répète, le groupe vit bien, on a envie de continuer à grandir en tant qu’équipe, de groupe de joueurs, et cela passe par des matches de cette grande importance. On arrive à une phase où tous les détails entrent en compte et peuvent faire la différence à la fin. On aura besoin de notre talent mais pour qu’il soit efficace, il faut également une certaine décontraction. On aura aussi besoin de notre mental, d’une certaine exigence et de beaucoup de concentration car à la fin du match, c’est elle qui fera pencher les détails en notre faveur. Le coach a eu des mots importants tout au long de la préparation de ce 8e de finale et maintenant, c’est à nous de faire ce qu’il faut sur le terrain face à une très belle équipe polonaise. »
La Pologne de Robert Lewandowski ?
« Un collectif qui aime bien souffrir »
« Il fait clairement partie des meilleurs n° 9 au monde depuis un certain nombre d’années, c’est un élément important de cette équipe polonaise. Mais cela reste un collectif, une équipe qui aime bien défendre, souffrir et qui, j’en ai l’impression, prend beaucoup de plaisir dans ce sens. Il y a l’attaquant [Robert] Lewandowski qui peut faire la différence à n’importe quel moment et [Wojciech] Szczesny, qui réalise un tournoi fantastique. Si la Pologne est aujourd’hui en 8e de finale, elle le doit également à son gardien de but. On analyse bien évidemment l’adversaire, on sait à quel type de match s’attendre mais il y a toujours une part d’inconnu et un côté psychologique à ce stade de la compétition. On doit être prêt à tous types de scénarios. À partir de maintenant, le mental est un facteur important et on aura besoin d’être forts sur cet aspect. »
Les leçons de France-Suisse à l’Euro 2020
« Réaliser un match plein et être tueur »
« On a en beaucoup parlé les mois qui ont suivi l'Euro [élimination en 8e de finale aux tirs au but], c’est un élément qui peut entrer en compte. On ne peut pas se relâcher sur un match aussi important, on ne peut pas en sortir, être déconcentrés. Ce sont des matches que l’on joue pleinement à tous les niveaux, que ce soit sur les aspects physique, athlétique, mental, psychologique… Ils sont tellement intenses que si l’on commence à se relâcher, on peut laisser l’adversaire prendre le dessus. Mais cela peut être également l’inverse : si on est menés au score, on sait que tout est possible jusqu’à la fin et qu’il faut y croire. Il ne faut rien lâcher quel que soit le scénario du match, ne pas laisser espérer l’adversaire et, pour cela, se dire dans la préparation mentale que quel que soit le scénario, il faudra réaliser un match plein et, lorsque l’on en a l’opportunité, être tueur et faire mal à l’adversaire. »
Une issue aux tirs au but ?
« Assez de temps pour faire la différence avant »
« Avec les analystes, on a aujourd’hui tous les éléments mais il y a une part d’aléatoire, les tireurs sont capables de frapper n’importe où. On peut mettre quelque chose en place lors d’une séance de tirs au but et il peut se passer tout le contraire. Il y a une part de préparation mais aussi d’instinct, de feeling sur le moment, le gardien doit se faire confiance… Si le penalty est bien tiré, cela lui laisse moins de chance de l’arrêter. Des gardiens excellent davantage que d’autres, ils ont certainement leurs petits secrets [sourire]... Mais avant d’en arriver là, il y a assez de temps pour faire la différence et si on doit en passer par là, les tireurs et le gardien devront se surpasser. »
La Coupe du monde 2022 des Bleus
Les 142 sélections de Lilian Thuram égalées
« Ce n’est pas rien, je suis très honoré et très fier de ces chiffres, même si à l’aube d’un 8e de finale de Coupe du monde, cela reste bien évidemment secondaire. À mes yeux, cette compétition passe avant tout et j’ai envie de garder toute mon énergie pour le match de demain parce qu’une nouvelle bataille nous attend et on aura besoin de toutes nos forces. C’est quelque chose que j’apprécierais certainement davantage une fois la compétition terminée, en espérant de la meilleure des manières. »
